Niger: lâchée par ses partenaires, la France cède face aux putschistes
ANALYSE – Devenue le bouc émissaire de toutes les frustrations dans les pays d’Afrique francophone, la France a perdu l’initiative sur le continent africain.

Après le Mali, la Centrafrique et le Burkina Faso, la France se voit contrainte de rappeler ses militaires et son ambassadeur du Niger. La décision, réaliste, valide de facto le coup d’État des militaires, alors que la France refusait jusque-là de reconnaître d’autre pouvoir que celui du président élu, Mohamed Bazoum, séquestré par la junte. Si on ajoute le fait que le Maroc a refusé l’aide humanitaire de la France après le séisme, que la Tunisie ouvre grand ses frontières aux migrants malgré les appels de Paris et l’argent de l’Europe, et que l’Algérie est restée sourde aux ouvertures de Paris, on voit à quel point la France a perdu l’initiative en Afrique.
Emmanuel Macron a-t-il une responsabilité dans ce fiasco?
Dans son discours de Ouagadougou, en 2017, Emmanuel Macron s’était pourtant placé du côté de l’histoire, en disant sa volonté d’assainir les relations entre Paris et ses anciennes colonies, de redonner l’initiative aux Africains et de solder les comptes sur le continent en mettant fin à ce qu’il restait de la Françafrique.
(…suite dans lefigaro.fr)
La France contrainte de quitter le Niger : dessous et conséquences de ce retrait
La France s’apprête à quitter le Niger, son dernier allié au Sahel : un ultime camouflet pour Paris, déjà chassé du Mali et du Burkina Faso, et une page qui se tourne après une décennie d’intervention militaire antijihadiste dans la région. Décryptage de la situation avec Wassim Nasr, journaliste spécialiste des mouvements jihadistes et Stéphane Ballong, rédacteur en chef Afrique à France 24.