JIRAMA Vonjy Andriamanga et Rivo Radanielina condamnés à 10 ans de travaux forcés

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La fin de la boucle peut-être dans cette grosse affaire de corruption qui a toujours terni l’image de la société d’eau et d’électricité malgache (JIRAMA). L’ancien directeur général, Vonjy Andriamanga, et l’ancien directeur général par intérim, Rivo Radanielina, sont condamnés par la Cour criminelle du pôle anti-corruption d’Antananarivo, à dix ans de travaux forcés chacun. La décision du juge est tombée mardi au terme d’une audience de 48 heures durant laquelle près d’une cinquantaine d’employés et d’anciens responsables de la société d’Etat ont été entendus.

Outre ces deux anciens directeurs, la directrice générale adjointe, Angelsa Zasy, a également été condamnée à une peine de la même intensité. Leur lourde peine est, par ailleurs, assortie d’une amende de 40 millions d’ariary. La justice somme également tous les inculpés à verser des dommages et intérêts d’une valeur de 2,5 milliards d’ariary à leur ancienne société. Leurs comptes bancaires seront également saisis et l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) a été ordonnée d’agir en ce sens par la Cour.

Les chefs d’inculpation de ces anciens hauts dirigeants de la JIRAMA tournent autour de l’abus de fonction, de détournement de deniers publics et de blanchiment d’argent. L’affaire remonte à 2021 dans le cadre de laquelle les primes exceptionnelles attribuées aux responsables de la société d’Etat ont fait jaser plus d’un, les primes allant de 40 millions à 180 millions d’ariary alors que la JIRAMA croule sous les dettes et souffre de difficultés chroniques depuis des décennies. En 2022, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) s’est saisi de l’affaire et a commencé à mener ses propres enquêtes.

L’affaire a éclaté dans la presse à l’époque où Andry Goly était ministre de l’Energie. Plusieurs directeurs de la compagnie ont été happé dans cette vaste affaire. Un avis de recherche, accompagné d’un avis d’interdiction de sortie du territoire (IST) ont notamment été émis à l’encontre de Vonjy Andriamanga, sa directrice de cabinet et Rivo Radanielina. Mais depuis, ces trois derniers ont disparu du paysage médiatique et sociale malgache. Ils étaient absents lors du procès qui s’est terminé mardi.

Parmi les personnes impliquées et appelées à la barre, certains ont été condamnés à des degrés différents ou pour d’autres responsabilités dans cette affaire, d’autres ont été relaxées. Néanmoins, ces pluies de condamnations annoncent un vent de changement qui pourrait s’opérer au sein de cette société d’Etat qui peine encore à redorer son blason et surtout à assurer une service de qualité.

(source: madagascar-tribune.com)

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