Israël devient membre de la Banque asiatique de développement

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Plusieurs pays à majorité musulmane en également font partie, ce qui pourrait créer des tensions en raison de la guerre menée par Israël contre le Hamas Gaza

La porte principale du siège de la Banque asiatique de développement à Manille, aux Philippines. (Crédit : Eugene Alvin Villar, Photographie personnelle, CC BY-SA 4.0)

La Banque asiatique de développement (BAD) a annoncé vendredi qu’Israël était devenu son dernier membre non régional, une adhésion qui pourrait créer des tensions avec les pays musulmans au sein de l’institution basée aux Philippines.

Le conseil des gouverneurs de la Banque avait approuvé l’adhésion d’Israël en avril 2022, sous réserve que soient remplies les conditions d’adhésion, a indiqué la BAD dans un communiqué.

La Banque asiatique de développement, fondée en 1966, compte désormais 69 membres – dont 20 non régionaux, les Etats-Unis et des pays européens comme l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni, outre Israël.

On compte parmi les membres régionaux le Japon, l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan, Singapour, la Thaïlande, Taïwan, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mais pas la Chine.

Plusieurs pays à majorité musulmane en font partie, ce qui pourrait créer des tensions en raison de la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas à Gaza.

L’adhésion d’Israël à la BAD pourrait amener « d’autres membres à fuir l’organisation » en faveur de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII, ou AIIB en anglais) créée à l’initiative de la Chine, a relevé l’expert en sécurité à l’université des Philippines Chester Cabalza.

« Ou nous pourrions voir une polarisation au sein de la BAD tant qu’Israël ne résoudra pas ses problèmes de sécurité à Gaza », a-t-il indiqué à l’AFP.

Moody’s abaisse la note d’Israël face à « l’intensité » du conflit contre le Hezbollah

Selon l’agence de notation, Israël n’a pas de « stratégie de sortie » du conflit, ce qui contribuerait à calmer les investisseurs, et « ne s’attend plus à une reprise économique rapide et forte »

Un panneau de l’agence de crédit Moody’s, à New York, le 13 août 2010. (Crédit : Mark Lennihan/AP)

L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi la note d’Israël, pour la deuxième fois cette année, à Baa1, et l’a assortie d’une perspective négative, signalant ainsi qu’elle envisage de la dégrader de nouveau à court terme.

« L’intensité du conflit entre Israël et le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours », a souligné Moody’s, en faisant passer la note de A2 à Baa1.

« Le principal moteur de cette dégradation est notre opinion selon laquelle le risque géopolitique s’est encore considérablement intensifié, jusqu’à atteindre des niveaux très élevés, avec des conséquences négatives importantes sur la solvabilité d’Israël à court et à long-terme », a précisé l’agence de notation dans un communiqué.

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