États-Unis : Mike Johnson, fervent allié de Trump, réélu «speaker» au Congrès

Publié le Mis à jour le

Mike Johnson, le 3 janvier au Capitole. Elizabeth Frantz / REUTERS

Tout juste réélu au perchoir de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson a promis d’adopter des «coupes drastiques» dans le budget des États-Unis.

Grâce au soutien de Donald Trump et une majorité de républicains au Congrès, il a réussi à se faire réélire au perchoir: Mike Johnson est de nouveau devenu «speaker» ce vendredi 3 janvier, après avoir échoué lors d’un premier vote, en raison d’élus réfractaires dans son propre camp. Lors du premier vote, un peu plus tôt, trois élus républicains avaient donné leur voix à un autre candidat. Deux d’entre eux ont finalement changé d’avis. Donald Trump a félicité son allié  pour sa réélection, une victoire pour le «bon sens». «Mike sera un grand “speaker”, et notre pays va en profiter. Les Américains ont attendu quatre ans pour du bon sens, de la force, et du leadership. Ils vont l’avoir maintenant, et l’Amérique sera encore plus grande qu’avant!», a déclaré le président élu sur sa plateforme Truth Social.

Tout juste réélu au perchoir de la Chambre américaine des représentants, Mike Johnson a promis d’adopter des «coupes drastiques» dans le budget des Etats-Unis. «Nous allons effectuer des coupes drastiques dans la taille et l’étendue de l’Etat», a-t-il déclaré depuis l’hémicycle de la chambre basse du Congrès, ajoutant que les républicains allaient «redonner le pouvoir au peuple». Cette élection du président de la Chambre des représentants faisait figure de test de l’influence de Donald Trump au Congrès, car le futur président a apporté son soutien à Mike Johnson. Lui souhaitant «bonne chance» vendredi dans un message sur son réseau Truth Social avant le vote, le futur président a qualifié l’élu de Louisiane comme «un homme bien et très capable, qui n’est pas loin d’avoir un soutien à 100%». «Une victoire pour Mike aujourd’hui sera une grande victoire pour le Parti républicain», a insisté Donald Trump.

Plusieurs républicains avant le vote ont exprimé leur réticence, voire leur «non» franc, face à la candidature de l’élu, «speaker» depuis un peu plus d’un an. «Vous pouvez m’arracher tous les ongles, vous pouvez enfoncer des bambous dedans, vous pouvez commencer à me couper les doigts: je ne voterai pas pour Mike Johnson», avait déclaré le plus vocal d’entre eux, le républicain Thomas Massie, dans une interview à la chaîne conservatrice OAN.

«Plein soutien»

Après le président élu, le milliardaire Elon Musk – devenu l’une des voix qui compte le plus à Washington depuis son alliance tonitruante avec Donald Trump – avait aussi apporté sa voix en faveur du «speaker» actuel. «Je pense la même chose. Vous avez mon plein soutien», avait-il répondu cette semaine sur son réseau social X à Mike Johnson, qui se félicitait d’un message de Donald Trump en sa faveur.

Traditionnellement une formalité, l’élection du «speaker» a connu des remous inhabituels ces deux dernières années, notamment avec la destitution inédite il y a un an du précédent président de la chambre basse, Kevin McCarthy. Une chute orchestrée par la frange la plus à droite au Congrès, qui accusait déjà Kevin McCarthy d’avoir accru le déficit en cédant trop aux démocrates. La destitution avait donné lieu à un psychodrame de 22 jours et exposé au grand jour les luttes intestines du camp républicain.

(source: lefigaro.fr)

Laisser un commentaire