La leçon américaine (malgré tout…)
Quel que soit le point de vue politique sur les uns et les autres, il y a une chose admirable qu’on ne pourra pas enlever à la démocratie américaine. Malgré les clivages et les profondes divergences, les alternances d’un camp à un autre se déroulent de façon paisible et respectueuse. À l’exception bien entendu de celle de 2020 entre Donald Trump et Joe Biden.

De manière générale, il est admirable de voir les relations dignes entre présidents républicains et démocrates, attestées par les images et les témoignages des intéressés. On citera l’amitié qui s’est tissée entre les Bush et celui qui a pourtant vaincu le père, le démocrate Bill Clinton. Ou encore l’amitié entre George W. Bush et les Obama, symbolisée par la fameuse photo de Michelle Obama enlaçant le 43ème président des États-Unis. Il y a quelques semaines, on a également assisté aux conversations cordiales entre Donald Trump et Barack Obama lors des funérailles de Jimmy Carter, malgré tout le passé tendu entre les deux. Enfin, il était également admirable de voir tous les anciens présidents assister à l’installation de Donald Trump à la tête de la première puissance mondiale il y a quelques jours : on n’est pas sûr que le cœur y était, mais l’esprit républicain a sauvé la face. « Ny hevitra no miady fa tsy ny olona » : l’affrontement se passe sur le terrain des idées et non des personnes. Malheureusement, alors que les Américains démontrent la réalité de ce principe malgache, c’est à Madagascar qu’on a du mal à lui donner vie.