Transition – La perquisition dérape

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Une perquisition a été menée samedi matin au domicile du Secrétaire général de la COI. À l’issue de l’opération, aucun document, aucun objet ni aucun élément compromettant n’a été découvert.

Le domicile perquisitionné
Une perquisition a été menée samedi matin au domicile d’un diplomate malgache, en l’occurrence celui du Secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, Edgard Razafindravahy. L’intervention a mobilisé une dizaine d’agents. À l’issue de l’opération, aucun document, aucun objet, aucun élément compromettant n’a été découvert. Rien. Pour rappel, le propriétaire des lieux n’est pas à Madagascar depuis août 2024. La perquisition s’est donc déroulée en son absence.

Selon une source proche de la gendarmerie, malgré le déploiement de moyens et l’intrusion dans un domicile privé, les agents sont repartis bredouilles. Une perquisition sans résultat, qui pose d’emblée la question de sa justification et de son opportunité.

Inviolabilité 

Mais au-delà de l’absence d’éléments matériels, l’opération soulève un problème plus grave encore. L’intervention semble être passée outre les accords régissant la Commission de l’océan Indien, ainsi que le statut spécifique de son Secrétaire général. Celui-ci est assimilé à un agent diplomatique international et bénéficie, à ce titre, du principe d’inviolabilité du domicile. Le non-respect de ces dispositions constitue en soi une dérive, indépendamment de toute considération politique.

Au-delà de ce cas précis, c’est le signal qu’il révèle qui interpelle. Un régime qui se présente comme rassembleur donne, en perquisitionnant l’un de ses propres diplomates en fonction, l’image d’un usage contestable de l’autorité. Le message envoyé est négatif, tant à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, et porte atteinte à la crédibilité de l’État.

Cette fermeté affichée contraste surtout avec une autre réalité bien connue. Des réseaux mafieux continuent de s’enrichir illicitement au sein du pays, notamment à travers divers trafics qui font régulièrement l’actualité, sans être réellement inquiétés par la justice. Ces groupes organisés prospèrent ainsi dans une forme d’impunité persistante.

(source: L’Express de Madagascar )  

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