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Eléctions en RDC: c’est le moment de choisir de nouveaux dirigeants du pays!

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Des militants, au cours de la campagne électorale en vue des élections du 20 décembre 2023 en RD Congo. (ANSA)

«C’est maintenant que nous devons choisir de nouveaux dirigeants du pays», a écrit Mgr Donatien Bafuidinsoni, évêque d’Inongo, en République Démocratique du Congo, à six jours des élections générales dans ce pays. L’ordinaire invite particulièrement les ressortissants de Mai-Ndombe à la vigilance pour ne pas se laisser imposer des personnes non élues. Il appelle à dire «Non» aux opportunistes sans conscience et sans projet de société.

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

C’est ce 20 décembre que les congolais seront appelés aux urnes pour élire leur président, ainsi que leurs députés nationaux, provinciaux et leurs conseillers municipaux. Au moment où la campagne électorale touche à sa fin, les candidats sont à la manœuvre pour gagner un plus grand nombre d’électeurs possibles. C’est aussi le moment où plusieurs appels sont lancés pour conscientiser et inviter à un vote responsable. Mgr Donatien Bafuidinsoni, évêque d’Inongo, dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo, s’est livré à cet exercice dans un message daté du 14 décembre et intitulé: «Allons choisir de nouveaux dirigeants !». Il souligne notamment que ces élections constituent une occasion cruciale pour renouveler la classe politique congolaise, avec des dirigeants «beaucoup plus responsables»

Une campagne où tous les coups sont permis

Dans son message adressé particulièrement à ses diocésains et diocésaines, le prélat commence par faire un état de lieu du déroulement de la campagne électorale. Il constate que certains candidats ou leurs «commissionnaires électoraux», dont certains n’ont jamais mis pied dans la province du Mai-Ndombe pendant tout le mandat qui s’achève, y défilent pour battre campagne. D’aucuns vantent le bilan et continuent encore à abreuver la population de promesses, d’autres critiquent ce bilan et promettent de faire mieux. «Et tout cela ne va pas sans insultes ou dénigrements, sur les réseaux sociaux, sur les places publiques ou les antennes de radio, avec de la violence verbale et physique».  Avec regret, l’évêque trouve qu’il est «honteux, inqualifiable de la part des hommes et des femmes qui prétendent assumer des responsabilités politiques», d’agir de la sorte.  On se serait plutôt attendu à des meetings en fonction d’un projet de société, mais cela n’est malheureusement pas le cas. «Que nenni!».

Voter des dirigeants qui sortiront le Mai-Ndombe de son enclavement

C’est face à une telle situation que l’évêque s’est senti le devoir de donner son avis et d’attirer l’attention de ses chers diocésains et diocésaines «pour qu’ils assument et exercent, avec conscience et en connaissance de cause, leur devoir citoyen pour un avenir meilleur de notre pays». Il les exhorte à voter pour le bien de Mai-Ndombe, afin de donner des vrais responsables qui vont sortir cette province de son enclavement. Il les appelle aussi à la vigilance, surtout devant des bureaux de vote «avant, pendant et après» les élections, pour se rassurer qu’on leur imposera pas des personnes qu’ils n’auront pas choisies. Lire la suite »