ACM
Des Boeing immatriculés à Madagascar retrouvés en Iran : l’Aviation Civile de Madagascar réagit

Alors que des rumeurs circulent sur l’implication de Madagascar dans la vente d’avions à l’Iran, en violation présumée des embargos internationaux, l’Aviation Civile de Madagascar (ACM) dément toute responsabilité et dénonce une falsification de documents par la société UDAAN Aviation. Une plainte pour faux et usage de faux a été déposée, selon un communiqué officiel daté du 25 juillet 2025.
Ces derniers jours, plusieurs médias internationaux ont relayé des informations laissant entendre que Madagascar aurait permis, via son registre aérien, le transfert de cinq avions vers la République islamique d’Iran, un pays visé par des sanctions internationales. Cette affaire, potentiellement embarrassante sur le plan diplomatique, a pris de l’ampleur après la publication, le 22 juillet, d’une enquête du Journal de l’aviation révélant que ces appareils auraient été acquis par la compagnie iranienne Mahan Air à l’aide de sociétés écrans. Face à cette situation, l’ACM a publié un communiqué officiel pour clarifier le rôle exact de l’État malgache et dénoncer une falsification de documents opérée par la société privée UDAAN Aviation.
Une falsification découverte par l’ACM
L’ACM précise que la société UDAAN Aviation avait obtenu un certificat d’immatriculation provisoire, valable jusqu’au 17 avril 2025, uniquement dans le cadre Lire la suite »
ACM: ahiana ny hahatraran’ny PGS antsika
Miantso vonjy sady manaitra ny sain’ny mpitondra Fanjakana ny Tale Jeneraly vonjimaika an’ny Aviation Civile de Madagascar, Atoa Rabetokotany Gérard, fa « tsy afaka mamoaka na Ariary aza, satria tsy manana Conseil d’administration izy ireo ». [PGS= problème grave de sécûrité]
AVIATION CIVILE DE MADAGASCAR – Madagascar risque la fermeture du ciel

L’Aviation civile de Madagascar n’a pas de Conseil d’administration depuis le mois d’août 2022. Une situation qui bloque son fonctionnement et qui pourrait entrainer une fermeture du ciel malgache.
L’Aviation civile de Madagascar (ACM) tire la sonnette d’alarme. Elle n’a plus de Conseil d’administration (CA) depuis le 14 août 2022. Ce qui perturbe voire bloque le fonctionnement de cette structure en charge de la gestion, la régulation, le contrôle et de la surveillance du transport aérien à Madagascar. La partie financière est la plus impactée par cette situation avec l’impossibilité de régler les dépenses de fonctionnement comme le salaire.
Mais la conséquence la plus grave pourrait être l’intégration de Madagascar dans la liste des pays ayant un Problème grave de sécurité (PGS), ce qui signifie l’arrêt de tous les vols locaux et internationaux dans l’espace aérien sous la supervision de l’ACM. « Si Madagascar figure sur cette liste PGS, aucun avion ne pourra plus décoller ou atterrir sur le territoire. Ce qui aura des conséquences graves pour notre pays qui est une île », affirme Gérard Rabetokotany, directeur général par intérim de l’ACM.
L’ACM est en quelque sorte le représentant de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) à Madagascar. La mission principale que cette dernière lui confie consiste à assurer la sécurité et la sureté de tous les aéronefs qui naviguent dans l’espace aérien placé sous sa supervision ou Flight information région (FIR).
Fin de mandat
Pour pouvoir assurer cette mission, l’ACM a donc l’obligation de veiller sur plusieurs domaines dont, entre autres, les pilotes, l’état des avions, la sûreté aérienne et l’entretien des appareils, ce qui nécessite des moyens donc du financement. Afin de garantir que l’ACM est apte à assumer sa mission, elle subit régulièrement des audits de l’OACI, d’où le risque de sanction si jamais cet organisme international constate des lacunes trop graves, pouvant nuire à la sécurité aérienne. D’où le lien avec l’absence d’un Conseil d’administration dont le mandat des précédents membres présidés par Jean Robert Razafy a expiré depuis le 14 aout 2022. Le CA est, entre autres, chargé de voter le budget de l’ACM pour toute l’année. C’est à partir de ce budget que toutes les dépenses peuvent être engagées comme le salaire de tout le personnel, la formation des inspecteurs, etc. « Il y a de l’argent mais sans budget, nous ne pouvons rien débloquer. Même le salaire du personnel ne peut pas être payé », souligne Edwige Rakotozafy, responsable au sein de l’ACM. Pour l’heure, l’intégration sur la liste PGS reste une menace pour Madagascar. Mais les récents accidents de deux petits avions à Andilanatoby et à Tolagnaro, dont l’un a été mortel, risquent d’attirer l’attention de l’OACI sur la situation à Madagascar.
(spurce: lexpress.mg)
