aires protégées

Incendies dans les aires protégées : La FAPBM équipe 16 sites prioritaires gérées par Madagascar National Parks

Publié le

Dans le cadre du renforcement des dispositifs de lutte contre les incendies dans les aires protégées, 368 sacs à eau financés par la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) ont été remis à Madagascar National Parks (MNP), lors d’une cérémonie officielle tenue le 7 août 2025 à Antananarivo.

Copyright Image : © Fapbm

Équipements adaptés à la lutte mobile

La remise officielle de ces équipements s’est déroulée au siège de Madagascar National Parks à Ambatobe, en présence du ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Max Andonirina Fontaine. Cette dotation s’inscrit dans une série d’actions destinées à renforcer les capacités de réponse des équipes en charge de la gestion des feux de brousse dans les aires protégées. Elle complète des équipements déjà livrés en mai dernier, comprenant citernes, hipporollers, motopompes et drones.

Les 368 sacs à eau seront répartis sur 16 sites considérés comme prioritaires parmi les 43 aires protégées administrées par Madagascar National Parks. Il s’agit notamment des parcs nationaux d’Ankarafantsika, de Baie de Baly, d’Andohahela, du Tsingy de Bemaraha, d’Isalo, de Kirindy Mite, de Mikea, de Tsimanampesotse et de Zombitse-Vohibasia, ainsi que des réserves spéciales d’Ambohitantely, d’Analamerana, d’Ankarana, de Kalambatritra, de Manombo et de la réserve naturelle intégrale de Tsaratanàna. Ces équipements, adaptés à la lutte mobile, permettront d’intervenir plus efficacement sur le terrain.

Prévention et gestion des incendies

Dans son allocution, le ministre de l’Environnement a souligné l’urgence d’agir face à l’ampleur des feux de brousse, rappelant que Madagascar enregistre chaque année près de 100 000 hectares de forêts détruits par les flammes. Il a salué l’initiative de la FAPBM comme une concrétisation de la mise en œuvre de la Gouvernance Partagée des Feux, récemment adoptée en Conseil des ministres. Cette approche vise à coordonner les efforts de tous les acteurs impliqués dans la prévention et la gestion des incendies. Le ministre a insisté sur l’importance de la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes. Selon lui, la lutte contre les feux ne peut reposer uniquement sur les équipements, aussi performants soient-ils. « Ce ne sont pas les équipements qui éteignent les feux. Chacun a son rôle à jouer », a-t-il déclaré, appelant à l’implication active des communautés locales, des autorités décentralisées, de la société civile et des partenaires techniques et financiers.

Cette remise de matériel s’inscrit dans la continuité de la convention de financement signée entre la FAPBM et Madagascar National Parks en août 2023. Elle illustre l’engagement commun des deux institutions en faveur de la préservation du patrimoine naturel malgache. À travers cet appui, la Fondation entend contribuer à une meilleure résilience des aires protégées, particulièrement exposées durant la saison sèche. L’objectif est de doter Madagascar National Parks d’un arsenal d’intervention structuré, capable de faire face aux défis croissants que représentent les feux de brousse pour la biodiversité du pays.

(source:  moov.mg)

Biodiversité : Entre 42 et 70 millions USD par an pour gérer efficacement les aires protégées de Madagascar

Publié le Mis à jour le

Ranomafana fait partie des aires protégées soutenues par la FAPBM.

La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM) a évalué en 2021 les besoins financiers réels pour gérer de manière efficace les aires protégées dans le pays.

La Grande île compte 123 aires protégées, totalisant plus de 7,6 millions d’hectares, soit environ 10% de la superficie totale du territoire national. La gestion de ces aires protégées nécessite un financement conséquent, en majorité soutenu par les organisations œuvrant pour la préservation de la biodiversité. La Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM), fonds fiduciaire privé pour la conservation de la biodiversité de la Grande île, a évalué en 2021 le besoin financier réel pour gérer efficacement les aires protégées. Il en ressort un besoin annuel moyen de 42 à 70 millions de dollars. A ce jour, il existe toujours un déficit de financement qui impacte sur la conservation de la biodiversité, en déclin depuis des décennies.  Une situation qui n’est pas sans conséquence sur la survie des espèces protégées et sur les communautés ainsi que sur l’économie du pays.

Et pourtant, les services fournis par la biodiversité de Madagascar en général, et les aires protégées en particulier, contribuent au développement de l’économie au niveau communautaire et au niveau national. Cette contribution économique, évaluée à plus de 500 millions de dollars chaque année, est ainsi largement supérieure au coût de la gestion des aires protégées. Afin de combler le gap financier dans la gestion efficace des aires protégées, la FAPBM se tourne vers le secteur privé dans le cadre d’un mécanisme de financement innovant, si pendant longtemps, les organisations non gouvernementales ont largement contribué aux fonds investis par la FAPBM. Le secteur privé, dont la majorité des activités économiques nécessite le recours aux ressources naturelles, n’est ainsi pas un choix fortuit.

Créée en 2005, la FAPBM finance les aires protégées à Madagascar à travers les revenus d’un capital investi sur les marchés internationaux. En d’autres termes, le capital reste intact, mais seuls les revenus de celui-ci sont utilisés pour financer les aires protégées. La FAPBM soutient actuellement 64 aires protégées à Madagascar. En 2022, plus de 99% des forêts dans les aires protégées qu’elle soutient ont été préservées.

(source: Hanitra R.Midi M/kara)

22 millions d’Euros pour la conservation des Aires Protégées de Madagascar

Publié le Mis à jour le

22 millions d’Euros  pour la conservation des Aires Protégées de Madagascar

 

Les feux de brousse menacent en permanence
Les feux de brousse menacent en permanence

Ce 9 juin 2016 a eu lieu dans les locaux du Ministère des Finances et du Budget, à Antaninarenina, la signature d’une convention d’octroi de 22 millions d’Euros par la KFW (Allemagne) à la Fondation pour les Aires Protégées (FAPBM). Cette convention porte sur le financement à long terme des activités au sein des aires protégées malgache gérées par Madagascar National Parks.

Madagascar figure parmi les 12 pays dits à « mégadiversité » qui abritent en leur sein plus des ¾ de la diversité biologique de la planète. Le taux d’endémisme est, par ailleurs, très élevé sur l’île rouge : 95% des reptiles, 80% des plantes à fleur, 98% des palmiers, 99% des grenouilles et 100% des primates (lémuriens) sont endémiques à Madagascar.

L’érosion de ce capital naturel d’une grande richesse constitue, cependant, un risque latent malgré les efforts déployés par les acteurs de la conservation à Madagascar. Un risque que la Fondation pour les Aires et pour la Biodiversité de Madagascar cherche à amoindrir à travers le financement de la conservation des aires protégées de Madagascar.

 

Un mode de financement pérenne pour les aires protégées malgaches par la FAPBM

Cette contribution de la KFW au capital de la Fondation pour les Aires Protégées et pour la Biodiversité de Madagascar porte le capital de cette institution à un peu plus de 70 millions de dollars. Un capital investi sur les marchés des capitaux internationaux par des gestionnaires des fonds de réputation internationale et dont les revenus permettent le financement du coût de fonctionnement et la préservation des aires protégées à Madagascar.

La stabilité des financements alloués par la FAPBM permet aux gestionnaires des aires protégées bénéficiant de son financement de pleinement se concentrer sur leur cœur de métier, sans devoir se heurter aux préoccupations inhérentes aux financements courts, parfois non renouvelables.

Cet apport de la KFW permet à tout Madagascar de bénéficier des avantages consubstantiels à l’existence des aires protégées. Ces dernières qui assurent les fonctions écologiques essentielles garant de la durabilité,  assurent, en effet, les sources de revenus pour la population environnante. Et, dans un cadre plus large, les aires protégées sont une solution naturelle contre les effets néfastes du changement climatique sur le pays.

(Communiqué)