armes chimiques

Les Etats-Unis annoncent avoir détruit leurs dernières armes chimiques, en accord avec la Convention mondiale de 1997

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C’était le dernier pays signataire de cet accord sur le démantèlement des armes chimiques à disposer encore de réserves. Joe Biden a appelé la Russie et la Syrie à se conformer à la Convention.

Cette photo diffusée par l’armée américaine montre un opérateur coupant les bandes métalliques d’une palette de roquettes M55 contenant du sarin, le 6 juillet 2022, au dépôt Blue Grass près de Richmond (Kentucky). AP

Cela devrait clore un long chapitre sur les armes chimiques dans le monde. Les Etats-Unis ont annoncé avoir détruit leurs dernières réserves de ces armes létales, parachevant un processus entamé en 1997 avec la signature de la Convention mondiale sur l’interdiction des armes chimiques.

« Depuis plus de trente ans, les Etats-Unis s’efforcent sans relâche d’éliminer leurs stocks d’armes chimiques. Aujourd’hui, je suis fier d’annoncer que les Etats-Unis ont détruit de manière sécurisée la dernière munition de cette réserve − nous rapprochant un peu plus d’un monde débarrassé des horreurs des armes chimiques », a déclaré, vendredi 7 juillet, le président américain, Joe Biden, dans un communiqué.

Toutes les armes chimiques déclarées ont été « irréversiblement détruites », a annoncé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), après l’annonce de la Maison Blanche. « La fin de la destruction de tous les stocks d’armes chimiques déclarés est une étape importante », a souligné, son directeur général, Fernando Arias, dans un communiqué.

Les autres signataires de la Convention de 1997 sur les armes chimiques avaient déjà éliminé leurs réserves, avait annoncé, en mai, M. Arias. Seuls les Etats-Unis devaient terminer de détruire leurs réserves, avait-il dit, précisant que plus de « 70 000 tonnes des poisons les plus dangereux du monde » ont été détruits sous la supervision de son organisation. Plusieurs pays, dont la Corée du Nord ou l’Egypte, demeurent cependant en dehors de la Convention de 1997.

« Fléau »

La dernière roquette M55 dotée de sarin, un agent innervant, a été détruite vendredi au dépôt Blue Grass de l’armée américaine, dans le Kentucky (centre-est des Etats-Unis), a annoncé le Pentagone, dans un communiqué séparé. Selon les termes de la Convention de 1997, les Etats-Unis avaient jusqu’au 30 septembre pour détruire toutes leurs munitions et agents chimiques.

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Armes chimiques: l’ONU en échec

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Syrie: La Russie a mis son véto au projet américain de prolongation des enquêtes sur les armes chimiques, puis a vu son propre texte être rejeté

Deux projets de résolution concurrents, américain et russe, visant à prolonger d’un an le mandat des experts internationaux enquêtant sur les attaques chimiques en Syrie ont été rejetés jeudi lors d’une réunion houleuse au Conseil de sécurité des Nations unies.

La Syrie aurait fait usage d’armes chimiques à plusieurs reprises (photo AFP)

Le Japon a ensuite fait circuler un projet de résolution demandant une extension de 30 jours qui permettrait de trouver un compromis sur le sort de ce groupe d’enquêteurs, appelé JIM (Joint Investigative Mechanism), qui regroupe des experts de l’ONU et de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques). Ce texte charge le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres de soumettre au Conseil dans 20 jours «des propositions sur la structure et la méthodologie» mise en place par le JIM.

La Russie avait d’abord mis son veto (le dixième concernant la Syrie) à un texte américain, approuvé par 11 pays et qui a fait l’objet de 2 votes contre (Russie et Bolivie) et de 2 abstentions (Chine et Egypte). Lors d’un deuxième scrutin, le projet russe avait été rejeté, recueillant 4 votes pour, 7 contre et 4 abstentions. Il fallait une majorité de 9 voix pour faire adopter le texte sans veto d’un membre permanent.

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