Azali Assoumani

Comores : émeutes après l’annonce de la victoire d’Assoumani

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L’opposition comorienne continue de crier à la fraude., après l’annonce des résultats de la présidentielle. Un désaccord qu’elle a fait savoir dans les rues de Moroni où des militaires ont été déployés après de nombreux incidents. Un couvre-feu nocturne a même été décrété.


* Couvre-feu aux Comores: l’opposition réclame l’annulation du vote – l’ONU appelle au calme. * Sénégal: Karim Wade renonce à la nationalité française avant l’élection

Aux Comores, le président Assoumani accusé de verrouiller sa réélection

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A un mois du premier tour de la présidentielle, le chef de l’Etat a limogé la responsable de la section électorale de la Cour suprême.

Candidat à sa réélection, le président comorien Azali Assoumani briguera le 14 janvier un troisième mandat. Mais depuis le limogeage de la présidente de la section constitutionnelle et électorale de la Cour suprême Harimia Ahmed le 7 décembre, l’opposition comorienne dénonce un scrutin taillé sur mesure par le chef de l’Etat. « Assoumani a pris une décision grave. Il a nommé celui qui va juger l’élection à laquelle il est lui-même candidat. C’est une façon de mettre la main sur l’organe judiciaire », s’alarme l’opposant franco-comorien Saïd Larifou, leader du parti Ridja.

Le gouvernement n’a fourni aucune justification au renvoi de celle qui avait la responsabilité de statuer sur les contentieux relatifs aux élections. Le responsable de la communication de la présidence de l’Union des Comores, Ali Amir Ahmed, défend cependant la légalité de la décision : « La nomination des membres de la Cour suprême relève de la compétence constitutionnelle du président », précise-t-il. Harimia Ahmed a été remplacée par Rafiki Mohamed, le substitut général de la Cour suprême.

Dans ce contexte de suspicion, plusieurs opposants accusent le pouvoir de vouloir les exclure de la course électorale. Début décembre, deux candidats issus de la diaspora ont été écartés de la présidentielle, faute d’avoir séjourné de manière permanente aux Comores ces douze derniers mois, comme l’exige la législation.

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