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Barreau de Madagascar – L’uniformisation de la pratique judiciaire réclamée

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Alain Raondry, bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Madagascar

Un autre aspect du respect du droit à la défense. C’est ce que le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Madagascar, Alain Raondry, a évoqué devant la presse, hier. C’était en marge d’une réunion avec les responsables au ministère de la Justice, à Faravohitra.

DANS ce sens, l’Ordre des avocats de Madagascar réclame “l’uniformisation de la pratique judiciaire”, dans toutes les juridictions du pays. À entendre les explications du bâtonnier Raondry, les différences dans les pratiques judiciaires auprès des différentes juridictions constituent des obstacles “au principe de l’égalité de tous devant les services publics, ainsi qu’au principe de gratuité des services publics”. Aussi, cette situation impacte sur le droit à la défense.

En réponse aux journalistes, le numéro un de l’ordre de s avocat s de Madagascar évoque l’exemple du “droit de notification”, qui serait appliqué dans la juridiction d’Antananarivo. Ce qui n’est pourtant pas le cas dans les autres juridictions, note-t-il. Le bâtonnier regrette, d’autant plus, que le tarif de “droit de notification”, soit « exorbitant”. Selon ses dires, il faut payer jusqu’à près de 200 mille ariary.

Ces points ont été soulevés durant la réunion d’hier, à Faravohitra, à s’en tenir aux déclarations d’Alain Raondry. “Il faut voir tout cela. Il faut établir des critères précis. Si des frais sont nécessaires, ils ne doivent concerner que des besoins matériels comme l’encre ou les feuilles de papiers et non pas être des rémunérations en plus pour l’agent de fonction publique qui travaille au sein d’un service public”, assène-t-il.

Toujours selon le bâtonnier de l’ordre des avocats, certains frais au niveau de certaines juridictions ne sont pas prévus par les dispositions légales. La question des indemnités des avocats commis d’office a, également, été discutée durant la réunion d’hier. De prime abord, depuis vingt ans, la plupart des avocats commis d’office ont rencontré des problèmes dans le paiement de leurs indemnités. “La vie est difficile actuellement. Il devient pesant pour un avocat de payer par ses propres frais, les charges d’une personne qu’il défend”, avance Alain Raondry.

(source: lexpress.mg)

Ordre des Avocats – Me Alain Raondry: « combler les déficits structurels »

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Vaste chantier pour le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Madagascar: « nombre d’avocats insuffisant, assurer une bonne couverture territoriale pour les justiciables, et la chasse aux faux avocats qui profitent des carences du système », selon Maître Alain Raondry.

Maître Alain Raondry : « Tout le personnel judiciaire n’est pas à l’abri d’un mouvement de justice populaire »

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Tout juste élu à la tête de l’ordre des avocats de Madagascar, Alain Raondry partage le contour de ses projets pour les deux prochaines années. Entretien.

Midi Madagasikara : Quels seront vos chantiers prioritaires à la tête de l’ordre des avocats de Madagascar ?

Alain Raondry : Plusieurs réformes sont à entreprendre à partir du 1er janvier 2022, date de ma prise effective de fonctions, je n’en citerai ici que quelques-unes. Le premier chantier sera d’actualiser la loi N° 2001-006 du 09 avril 2003 organisant la profession d’avocat et le règlement intérieur du Barreau en fonction de l’évolution de la réalité sociale et professionnelle.

Me Alain Raondry, nouveau Bâtonnier de Madagascar

Le deuxième sera axé sur l’intensification de la publicité fonctionnelle qui consiste à porter à la connaissance des personnes physiques et morales tous les aspects de la profession aussi bien en tant que conseil juridique qu’en tant que défenseur devant tous les organismes disciplinaires et les juridictions…

Le troisième est l’aspiration de l’Ordre des avocats à être un interlocuteur naturel des institutions publiques et des partenaires techniques et financiers en matière d’élaboration de textes. Leur qualité de praticiens du Droit fait que les avocats sont des témoins au quotidien de l’impact du droit positif sur les justiciables et les incidences éventuelles des modifications envisagées. Je pense entre autres aux débats sur l’interruption thérapeutique de grossesse et à la modification de l’ordre de succession en cas de décès.

M-M : La justice est pointée du doigt par son taux de perception de la corruption élevé par rapport aux autres secteurs. Quels sont les impacts de cette situation pour votre métier?

A-R : La survie de la profession dépendra de l’efficacité de la politique de lutte contre la corruption. Certains justiciables préfèrent approcher les personnes qui leur promettent illicitement une obligation de résultat sans avoir conscience que tout le monde sortira perdant à long terme.

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