capacité de l’armée française
Défense : les chefs d’état-major réservés sur la capacité de l’armée française à mener une guerre de «haute intensité»

Les chefs des différents corps d’armée ont été auditionnés en juillet par la nouvelle commission de la défense de l’Assemblée nationale. Les comptes rendus ont été publiés début août.
La France est-elle prête pour faire face à une guerre de «haute intensité» ? Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le sujet est revenu à l’ordre du jour. En juillet, les chefs d’état-major des armées, de la Marine nationale, de l’armée de terre et de l’Armée de l’air et de l’Espace ont été auditionnés par la nouvelle commission de la défense de l’Assemblée nationale, dont les comptes rendus ont été publiés début août. Parmi les nombreux sujets évoqués, l’accent a été mis sur les capacités de l’armée française à faire face à ce type de conflit.
Depuis plusieurs décennies, la France est confrontée à ce que l’on appelle des guerres asymétriques : une armée étatique face à des combattants dits «insignifiants», comme des terroristes circulant en pick-up dans le désert sahélien. La haute intensité, elle, correspond à «un affrontement soutenu entre des masses de manœuvres agressives dont l’objectif est de vaincre la puissance de l’adversaire», expliquait en 2020 l’armée de terre. Et «notre capacité à être une force expéditionnaire ne nous rend pas instantanément aptes à conduire une guerre de haute intensité», a déclaré le chef d’état-major des armées, Thierry Burkhard, le 13 juillet dernier face aux députés.
Du matériel en quantité insuffisante
Plusieurs faiblesses ont été soulevées par les différents chefs d’état-major des armées. Lire la suite »