CDU
Le conservateur Friedrich Merz, ancien rival d’Angela Merkel, élu à la tête de la CDU
Réunis en congrès, les conservateurs allemands ont choisi, samedi, comme nouveau président Friedrich Merz. Plus à droite qu’Angela Merkel, ce proche des milieux d’affaires aura pour mission de relancer un parti en crise après l’échec des dernières élections législatives.
Allemagne: crise à la CDU, le pouvoir d’Angela Merkel dans la tourmente
La démission de la dauphine de la chancelière, après l’offensive de l’extrême droite en Thuringe, jette le pays dans l’incertitude.

Le couple au féminin de la politique allemande est aujourd’hui dans la tourmente. Annegret Kramp-Karrenbauer, dite «AKK», la dauphine, a officiellement abandonné ses prétentions à succéder un jour à sa marraine, Angela Merkel, qui avait pourtant soigneusement préparé sa succession. AKK abandonnera, d’ici à la fin de l’année, selon ses vœux, la présidence du parti, le temps de renouveler sa plateforme politique et de désigner un chef qui sera en même temps candidat à la chancellerie. «Je regrette cette décision», a commenté lundi la chancelière, dont les jours sont eux-mêmes comptés, du moins par ses nombreux adversaires.
Angela Merkel ne briguera pas de nouveau mandat et renonce à la présidence de la CDU
Angela Merkel a annoncé lundi la fin de sa carrière politique en affirmant qu’elle ne briguerait pas de nouveau mandat de chancelière en 2021 ainsi que sa décision de renoncer en décembre à la présidence de son parti, l’Union chrétienne-démocrate.

Bientôt la fin d’une ère. Angela Merkel a confirmé, lundi 29 octobre, qu’elle ne briguerait pas de nouveau mandat de chancelière en 2021 et a également annoncé qu’elle ne serait pas candidate à sa réélection à la présidence de son parti, lors d’une conférence de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) qui aura lieu en décembre.
Assumant la responsabilité des événements qui se sont succédé depuis les législatives de septembre 2017, la chancelière allemande, qui s’exprimait au lendemain d’une nouvelle débâcle électorale des partis de sa coalition dans le Land de Hesse, a précisé qu’elle ne serait pas candidate en cas d’élections anticipées.
« Ce mandat est mon dernier en tant que chancelière », a-t-elle dit devant la presse, précisant qu’elle ne solliciterait « aucune fonction politique après la fin de [son] mandat en 2021 », signant ainsi la fin de sa carrière politique.
« Je crois que nous avons besoin de tourner la page »
Merkel, qui dirige le gouvernement fédéral allemand depuis 2005, a jugé que son gouvernement de coalition, difficilement négocié entre ses conservateurs de la CDU-CSU et les sociaux-démocrates du SPD, avait perdu sa crédibilité.
« Je crois que nous avons besoin de tourner la page », a-t-elle encore dit, alors que les alliés de sa « Grande coalition » ont essuyé à quinze jours d’intervalle de sérieux revers électoraux aux scrutins régionaux en Bavière puis dans le Land de Hesse.
Angela Merkel, âgée de 64 ans, présidente de la CDU depuis 2000, a également annoncé qu’elle laisserait quelqu’un d’autre prendre la tête de son parti en décembre prochain. Elle avait pourtant jusqu’ici toujours dit considérer que la présidence de son parti et la chancellerie allaient de pair, au risque sinon pour le chef du gouvernement de perdre en crédibilité et en autorité. En agissant ainsi, elle permet donc à une ou un successeur d’émerger.
Les prochaines élections législatives sont prévues en 2021. Angela Merkel n’a pas caché son soutien à la secrétaire générale de la CDU, Annegret Kramp-Karrenbauer.
Avec AFP et Reuters