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« Le virus sans fin » : l’Etat face au spectre d’une économie sous Covid-19

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Alors que l’épidémie repart sous l’effet du variant Delta, les économistes sont moins nombreux à croire au scénario privilégié jusque-là d’un choc ponctuel suivi d’un retour au monde d’avant.

En haut de la Tour Eiffel, le 16 juillet 2021. PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

« The forever virus. » Le « virus sans fin » : c’est ainsi que Foreign Affairs a renommé le Covid-19. « [Il] va probablement continuer à faire des allers-retours autour du globe dans les années à venir, plutôt que disparaître », avancent les auteurs de l’article publié dans la prestigieuse revue américaine, posant la question que les autorités évitent pour l’instant de formuler publiquement. « Le virus est là pour durer, la question, c’est comment faire pour nous assurer que nous aussi ? »

Face au variant Delta qui déferle sur l’Europe, les économistes, qui, ces derniers mois, tentaient encore d’évaluer la reprise permise par la vaccination, ont posé les crayons. Et ils commencent à se demander si cet après-Covid-19, cette « Covida » annoncée comme une résurrection des « années folles », est bien une issue réaliste face à un virus à l’inventivité déconcertante. « Le variant Delta constitue une source croissante d’incertitude », a reconnu Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, jeudi 22 juillet, alors que les marchés financiers commencent eux aussi à s’inquiéter du spectre d’une économie sous « Covid-19 long ».

« On sent qu’il y a une petite musique qui s’installe, qui dit qu’on ne va jamais s’en sortir », admet un économiste, confessant une réelle « incapacité à prévoir ». A l’image des scientifiques, les économistes sont moins nombreux à croire au scénario, privilégié jusque-là, d’un choc ponctuel suivi d’un retour au monde d’avant. « On est passé d’une épidémie à une endémie, résume Ludovic Subran, économiste en chef d’Allianz. Cela fait moins d’à-coups sur la croissance, mais cela a d’autres effets, sur les inégalités, l’épargne, les entreprises, les ménages… Parce que ça dure. »

Mouvement lent de « démondialisation »

Bien sûr, la messe n’est pas dite. Il n’est pas certain, par exemple, que le variant Delta entraîne un bond des hospitalisations qui oblige à fermer la France – ce n’est pas le cas au Royaume-Uni. La plupart des économistes demeurent relativement optimistes concernant l’Hexagone, où les entreprises ont bien résisté …

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Covid-19 : la quatrième vague est là, estime Olivier Véran

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© Ludovic Marin Source: Reuters. Olivier Véran à Paris le 22 avril 2021 (image d’illustration).

Interrogé par RTL ce 20 juillet, le ministre de la Santé Olivier Véran a considéré qu’une quatrième vague épidémique du Covid-19 touchait la France et a donné des détails sur les mesures voulues par le gouvernement. Le membre du gouvernement a fait état, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale plus tard dans la même journée, de 18 000 nouveaux cas de contamination au Covid-19 dans les dernières 24 heures – soit une hausse jamais vue selon lui.

Olivier Véran a notamment déclaré sur les ondes de RTL, dans la matinée : «Les très grands centres commerciaux se verront appliquer le pass sanitaire mais on n’empêchera pas les gens à accéder à l’alimentaire ou l’essentiel.»

Le ministre a également établi un distinguo entre les personnes vaccinées et les autres : «Ce qui pourrait être acté c’est que si vous êtes doublement vacciné, vous ne seriez plus déclaré cas contact quand vous avez été au contact d’une personne malade […] sauf situation comme vivre sous le même toit qu’une personne fragile.»

Et d’ajouter : «On va voir si la dynamique [épidémique] change la donne. On va se donner un peu de souplesse […] et ensuite on va sans doute faire évoluer cette règle-là.»

Concernant l’évolution de l’épidémie, celui qui avait remplacé Agnès Buzyn rue de Ségur au début de la crise du coronavirus a répondu par l’affirmative à la question : «Est-ce que ce matin, 20 juillet 2021, la quatrième vague est là ?», évoquant «100% à 130% d’augmentation des cas en une semaine».

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