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Finance et investissement – Les dettes publiques scrutées par les dirigeants de banque

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(®laverite.mg)

Pris en étau entre l’explosion de la dette publique, une instabilité financière mondiale persistante et des failles structurelles profondes, le secteur bancaire africain se retrouve présentement à Anosy à l’hôtel Carlton pour étudier les meilleures possibilités à entreprendre. C’est dans ce contexte que le gouverneur de la Banque foiben’i Madagascar (BFM), Aivo Handriatiana Andrianarivelo, a dressé un constat sans détour : « L’Afrique ne peut plus continuer à vivre avec une dette qu’elle ne maîtrise pas. Ce jeu de dupe doit cesser ». Un message fort dans une situation où le poids de l’endettement atteint des niveaux alarmants. En 2024, les pays africains doivent rembourser près de 163 milliards de dollars, contre 61 milliards en 2010.

Les dettes s’accumulent, les marges de manœuvre s’érodent, et la croissance peine à suivre. Le paradoxe est criant : un continent riche en ressources naturelles, mais étranglé par des remboursements aux taux usuraires et une corruption systémique. Le ratio dette/PIB avoisine les 67,5%, une moyenne masquant des disparités dramatiques : 25 pays sont déjà surendettés ou frôlent la faillite. Pendant ce temps, les dépenses prioritaires, santé, éducation, infrastructures, sont sacrifiées. Et le tableau ne s’arrête pas là car dans certains pays comme le Nigéria ou l’Egypte, plus de 25% des recettes publiques sont englouties dans le paiement des seuls intérêts.

Optimisme

Mais au-delà de ce tableau sombre, une voix d’optimisme tente de percer. Les banques pourraient être le catalyseur du changement. « Il est temps que les banques cessent d’être de simples prêteuses passives et deviennent de véritables actrices du développement », explique un des participants au forum. Dans ce nouvel échiquier, elles doivent réinventer leur modèle, soutenir des projets à haute valeur ajoutée, et se détacher progressivement de leur dépendance à la dette souveraine. Une ambition partagée par plusieurs participants à la conférence, comme Hery, membre du cercle de réflexion des économistes de Madagascar : « Il faut oser les partenariats public-privé, mobiliser les marchés de capitaux locaux, et surtout, faire confiance aux entrepreneurs africains. » Cette résilience passe aussi par l’intégration des technologies financières, l’élargissement de l’inclusion bancaire, et un renforcement des outils de régulation. Les banques centrales, de leur côté, devront innover pour stabiliser les économies, soutenir les banques en difficulté et surtout imposer des standards plus rigoureux. Car au final, si l’endettement est une fatalité pour certains, il peut devenir un levier d’action pour ceux qui osent repenser le système de l’intérieur. A condition, bien sûr, de ne pas répéter les erreurs du passé.

(source: laverite.mg)

Voici 10 pays africains les moins endettés auprès du FMI

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Voici 10 pays africains les moins endettés auprès du FMI © Fournis par AfrikMag

Comme la plupart des autres régions, les pays africains sont confrontés à une myriade de défis, adaptés à leurs réalités socio-économiques. Ces défis ont généralement un effet dissuasif sur la voie du développement durable, et la gestion de leur dette extérieure est un aspect crucial de la stabilité économique. De plus, les faibles niveaux d’endettement contribuent à réduire la vulnérabilité financière des pays africains.

AfrikMag vous présente le top 10 des pays africains les moins endettés envers le Fonds monétaire international. Cette liste a été obtenue sur le site officiel du FMI et se base sur les données au 8 décembre 2023.

Les pays avec des niveaux d’endettement plus faibles sont mieux placés pour maintenir la stabilité économique. Un endettement élevé peut conduire à des crises financières, à une dévaluation monétaire et à des pressions inflationnistes, pour n’en citer que quelques-unes.

En adoptant une approche conservatrice en matière d’emprunt extérieur, les pays africains peuvent atténuer ces risques et œuvrer à la création d’un environnement économique stable propice à une croissance durable.

Maintenir un faible fardeau de la dette peut offrir plusieurs avantages qui contribuent au bien-être économique global d’une nation, et certains pays africains ont fait du bon travail dans ce domaine, notamment auprès de prêteurs spécifiques.

Le Fonds monétaire international (FMI) est un acteur majeur de la finance mondiale, apportant un soutien financier aux États confrontés à des difficultés économiques.

Cependant, les prêts du FMI peuvent avoir de nombreuses conséquences sur son économie. Ces conséquences se font bien moins sentir dans certaines régions africaines que dans d’autres, en raison du peu de prêts que ces pays ont contractés auprès du prêteur mondial.

Cela dit, vous trouverez ci-dessous les 10 pays africains les moins endettés envers le FMI, gracieuseté du site officiel du FMI. En outre, la liste capture les données au 6 décembre 2023.

10 pays africains les moins endettés auprès du FMI

Rang Pays Montant de la dette
1. Sao Tomé-et-Principe 24 816 432 $
2. Djibouti 31 800 000 $
3. Lesotho 31 995 000 $
4. Guinée-Bissau 41 073 400 $
5. Cap-Vert 50 720 000 $
6. Guinée Équatoriale 76 537 000 $
7. Eswatini 78 500 000 $
8. Gambie 97 762 500 $
9. les Seychelles 98 419 500 $
dix. Burundi 103 100 000 $

(source: AfrikMag.com)