envoi de troupes en Libye
La Turquie a-t-elle des ambitions hégémoniques en Libye ?
ISTANBUL, 5 janvier (Xinhua) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche soir que la Turquie allait « progressivement » envoyer des troupes en Libye dans le cadre d’un accord signé avec le gouvernement d’union nationale (GNA), le gouvernement libyen reconnu par l’ONU.
« Nos soldats partiront progressivement », a indiqué M. Erdogan à la chaîne CNNTurk au cours d’une interview télévisée, affirmant que la mission des soldats turcs serait « de faire respecter le cessez-le-feu, et non de se battre ».
« Ce que nous allons faire en Libye, c’est de renforcer le gouvernement légitime », a-t-il ajouté, soulignant qu’un centre des opérations allait être établi dans ce pays d’Afrique du Nord.
La Libye est actuellement déchirée par une guerre civile qui oppose le GNA basé à Tripoli, la capitale libyenne, et l’armée basée dans l’est du pays.
Jeudi, le parlement turc a adopté une motion autorisant le déploiement de troupes en Libye pour soutenir le GNA.
Le chef de l’ONU met en garde la Turquie contre l’envoi de troupes en Libye
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a affirmé vendredi 3 janvier, sans mentionner explicitement la Turquie, que « tout soutien étranger aux parties en guerre » en Libye « ne fera[it] qu’aggraver un conflit et compliquer les efforts pour une solution pacifique ».
Visant clairement une éventuelle intervention militaire turque en Libye en soutien au gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli, Antonio Guterres souligne dans un communiqué que « les violations continues de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité ne font qu’empirer les choses ».