Turquie

Washington donne son feu vert aux F-16 réclamés par la Turquie

Publié le

Le F-16 américain. JANA RODENBUSCH / REUTERS

Les États-Unis ont attendu que les instruments de ratification par Ankara de l’adhésion suédoise à l’Otan soient physiquement déposés à Washington, témoignant du caractère ultrasensible des négociations qui ont prévalu à cet accord.

Mettant fin à des mois de tractations, le gouvernement américain a donné vendredi 26 janvier son feu vert à la vente d’avions de chasse F-16 à la Turquie, ainsi que des F-35 à la Grèce, dans la foulée de la ratification par Ankara cette semaine de l’adhésion de la Suède à l’Otan. Le département d’État a formellement notifié, comme l’exige la loi américaine, le Congrès de cette double vente vendredi en fin de journée, a indiqué à des journalistes un responsable américain s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Les États-Unis ont attendu pour ce faire que les instruments de ratification par la Turquie de l’adhésion suédoise à l’Otan soient physiquement déposés à Washington, a précisé ce responsable, témoignant du caractère ultrasensible des négociations qui ont prévalu à cet accord. En tant que dépositaires du Traité de l’Atlantique nord, tous les instruments de ratification doivent être déposés dans la capitale fédérale, qui accueillera en juillet un sommet pour les 75 ans de l’Alliance atlantique. La loi américaine exige par ailleurs que le Congrès soit notifié de toute vente d’armement américain à un gouvernement étranger.

Les États-Unis ont attendu pour ce faire que les instruments de ratification par la Turquie de l’adhésion suédoise à l’Otan

Lire la suite »

Otan : après la Finlande, Blinken appelle la Turquie et la Hongrie à approuver «sans délai» l’adhésion de la Suède

Publié le Mis à jour le

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg et le président finlandais Sauli Niinisto au siège de l’Otan à Bruxelles, le 4 avril 2023. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Cette déclaration du chef de la diplomatie américaine fait suite à l’adhésion officielle de la Finlande ce mardi 4 avril, devenant le 31e membre de l’Alliance.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé mardi la Turquie et la Hongrie à approuver «sans délai» l’adhésion de la Suède à l’Otan, peu après l’entrée officielle de la Finlande dans l’Alliance atlantique.

«Nous encourageons la Turquie et la Hongrie à ratifier les protocoles d’adhésion de la Suède sans délai afin que nous puissions accueillir la Suède dans l’Alliance atlantique aussi vite que possible», a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé à l’issue d’une cérémonie de lever du drapeau finlandais au siège de l’Otan à Bruxelles.

Londres appelle «tous les membres» à approuver l’adhésion de la Suède

Le premier ministre britannique Rishi Sunak s’est félicité mardi de l’adhésion «historique» de la Finlande à l’Otan et a appelé «tous les membres» de l’Alliance à approuver celle de la Suède, actuellement bloquée par la Turquie et la Hongrie.

Rishi Sunak, le 3 avril 2023. PHIL NOBLE / REUTERS

«C’est un jour historique pour la Finlande et l’Otan (…). Tous les membres de l’Otan doivent maintenant prendre les décisions nécessaires pour admettre aussi la Suède, afin que nous puissions constituer une Alliance unie pour défendre la liberté en Europe et dans le monde», a déclaré Rishi Sunak dans un communiqué.

Le chancelier allemand Olaf Scholz assure son «soutien»

Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré mardi la Suède du «soutien» de Berlin pour son adhésion à l’Otan, actuellement bloquée par la Turquie et la Hongrie, tout en félicitant la Finlande pour son entrée dans l’Alliance.

Le chancelier allemand Olaf Scholz le 3 avril 2023. DANIEL MIHAILESCU / AFP

«La Finlande est à partir de maintenant membre de l’Otan – C’est une bonne nouvelle et un gain pour la sécurité transatlantique (…) L’adhésion de la Suède, qui n’a pas encore eu lieu, a tout notre soutien !», a dit le dirigeant allemand dans un tweet.

(source! lefigaro.fr)

Guerre en Ukraine : la Russie accepte l’extension de l’accord sur les céréales ukrainiennes pour seulement 60 jours

Publié le Mis à jour le

Saluant cet accord, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov a, de son côté, indiqué que celui-ci était prolongé de 120 jours.

Moscou a accepté une prolongation de l’accord sur l’exportation de céréales ukrainiennes pour seulement 60 jours et non 120 comme indiqué par Kiev, a affirmé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères ce samedi. «Nous voyons des déclarations des différentes parties selon lesquelles l’accord des céréales a été étendu de 120 jours», a déclaré Maria Zakharova, citée par l’agence russe Interfax. «Nous avons plusieurs fois répété que (…) la partie russe avait informé l’ensemble des parties prenantes que l’accord était prolongé de 60 jours».

Effectivement, le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov avait, de son côté, indiqué que l’accord était prolongé de 120 jours. «L’Initiative céréalière de la mer noire est prolongée de 120 jours. Nous remercions Antonio Guterres , les Nations unies, le président Recep Tayyip Erdogan, le ministre (turc de la Défense) Hulusi Akar ainsi que tous nos partenaires, d’avoir confirmé cet accord», a-t-il tweeté.

L’annonce de cette prolongationce samedi 18 mars revient au président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’un discours télévisé, sans en préciser la durée. «À la suite des entretiens avec les deux parties (Ukraine et Russie, ndlr), nous avons assuré l’extension de l’accord qui devait prendre fin le 19 mars», a affirmé le chef de l’État turc. Ankara avait précédemment affirmé espérer une extension de 120 jours alors que la Russie insistait pour 60 jours.

Atténuation de la crise alimentaire mondiale

«Cet accord a une importance vitale pour l’approvisionnement alimentaire mondial. Je remercie la Russie et l’Ukraine, qui n’ont pas épargné leurs efforts pour un nouveau prolongement de l’accord, ainsi que le secrétaire général des Nations unies», a affirmé Erdogan. L’Initiative céréalière de la mer noire signée en juillet 2022 par l’Ukraine, la Russie et la Turquie, avec l’aide de l’ONU, a atténué la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine en permettant l’exportation de près de 25 millions de tonnes de maïs, de blé et autres céréales.

Selon ses termes, l’accord devait être «automatiquement prolongé pour la même période (de 120 jours, ndlr) sauf si une des parties notifie à l’autre son intention d’y mettre fin ou de la modifier». Elle avait été effectivement prolongée de 120 jours en novembre, jusqu’à ce samedi 18 mars 23h59 heure d’Istanbul. Mais le 13 mars, la Russie, mécontente de l’application d’un deuxième accord devant faciliter ses propres exportations d’engrais, avait fait savoir qu’elle acceptait seulement une prolongation 60 jours.

Depuis, l’ONU a fait tout son possible pour sauver ce mécanisme qui a permis d’apaiser la flambée des prix depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022. La Turquie, où se trouve le centre de coordination conjoint de l’accord qui organise le contrôle des navires, avait indiqué vendredi espérer toujours une prolongation de 120 jours.

(source: lefigaro.fr)

Après le rétablissement des relations avec Ankara, Herzog (Israël) espère « aller plus loin »

Publié le Mis à jour le

Lors d’un échange téléphonique, le président turc a remercié Herzog pour sa « contribution majeure » au rétablissement des relations bilatérales

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, à droite, indique le chemin au président Isaac Herzog lors d’une cérémonie de bienvenue, à Ankara, en Turquie, le 9 mars 2022. (Crédit : AP Photo/Burhan Ozbilici)

Le président Isaac Herzog et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus par téléphone, vendredi, quelques jours après l’annonce du rétablissement de relations diplomatiques complètes, après des années pour le moins tendues.

Les dirigeants ont évoqué l’accréditation des ambassadeurs et la reprise des vols israéliens vers la Turquie, selon un communiqué publié par le cabinet du président.

Herzog a également félicité Erdogan pour sa médiation entre Moscou et Kiev, soulignant sa « contribution essentielle » à l’accord pour l’exportation du blé ukrainien et ses récentes rencontres avec le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Erdogan, à son tour, a remercié le président Herzog pour sa « contribution majeure » au rétablissement des relations bilatérales, selon le compte-rendu des autorités israéliennes.

Après cet échange téléphonique, Herzog a publié sur Twitter une photo d’Erdogan et lui, prise lors de son voyage à Ankara en mars dernier, exprimant son souhait « d’aller plus loin ».

Depuis sa prise de fonctions, Herzog a joué un rôle diplomatique actif dans les relations d’Israël avec la Turquie.

Le président Isaac Herzog et le président turc Recep Tayyip Erdoğan devant le complexe présidentiel à Ankara, le 9 mars 2022. (Crédit : Haim Zach/GPO)

En annonçant la reprise de relations diplomatiques complètes, mercredi, le cabinet du Premier ministre Yair Lapid en a grandement crédité Herzog.

« Le rétablissement des relations diplomatiques s’inscrit dans la continuité des efforts déployés tout au long de l’année écoulée, de la visite diplomatique du président Herzog à Ankara à celle des ministres des Affaires étrangères à Jérusalem et Ankara », indique le communiqué.

Lire la suite »

Bernard Kouchner et Patrice Franceschi : « Si nous laissons la Turquie envahir le Kurdistan syrien, on peut être certain du retour de l’Etat islamique »

Publié le

Alors que la Turquie multiplie les menaces contre les Kurdes de Syrie, l’ex-ministre des affaires étrangères et l’écrivain Patrice Franceschi demandent à l’Occident, dans une tribune au « Monde », d’adopter une position ferme pour décourager Ankara de lancer une nouvelle opération militaire.

Une fois de plus, nous voilà au Rojava, la patrie charnelle des Kurdes de Syrie. Cette fois, pour fêter avec eux le dixième anniversaire de l’autonomie de leur région conquise en 2012 sur le régime de Damas, lors des « printemps arabes ». Un anniversaire sous haute tension. Si la terre kurde est chauffée à blanc par un soleil implacable, elle l’est davantage encore par les annonces réitérées de la Turquie d’une nouvelle et imminente invasion. Ce serait la quatrième en six ans – et jusqu’à présent, les menaces du président turc, Recep Tayyip Erdogan, ont été toujours suivies d’effet. Tout montre que le dirigeant d’Ankara reste déterminé à en finir avec les Kurdes, tant ils s’opposent avec acharnement à ses projets expansionnistes comme à sa volonté de réinstaller les islamistes sur leur territoire.

Dans chaque ville de l’immense plaine qui court du Tigre à l’Euphrate, ces fleuves mythiques de l’ancienne Mésopotamie, les Kurdes et leurs alliés arabes et chrétiens des Forces démocratiques syriennes (FDS) fêtent cet anniversaire sur fond de désarroi. Si tous se souviennent avec fierté de leur victoire contre Daech [l’acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, EI]– quand nous autres, Français, les soutenions pleinement au sein de la coalition internationale –, ils n’en oublient pas pour autant les 36 000 tués et blessés que cela leur a coûté pour vaincre notre ennemi commun. Alors, ils honorent leurs morts avec émotion, mais se demandent quel prix humain il leur faudra encore consentir si, comme à l’automne 2019, nous les abandonnons aux mains de la Turquie, notre allié de l’OTAN qui sait si bien jouer de sa position dans le conflit ukrainien pour nous imposer ses vues immédiates, au détriment de nos intérêts à long terme.

Partout au Rojava, on se prépare avec tristesse mais détermination à une nouvelle guerre meurtrière, dont les prémices sont les innombrables exactions auxquelles se livrent les Turcs depuis leur frontière : bombardement de villages, d’écoles, de cimetières, d’églises et assassinats ciblés de responsables militaires par les drones qui ne cessent de sillonner le ciel. Sept de ces dirigeants, dont une majorité de femmes, ont été tués rien qu’au cours de notre séjour d’une dizaine de jours, fin juillet.

Indifférence

Sur les réseaux sociaux kurdes, ces évènements sont souvent relatés avec un titre teinté d’une ironie tragique, tant ils se déroulent dans l’indifférence du monde entier : « La Turquie achève bien les Kurdes. »

Comment en est-on arrivé là ? Tout avait pourtant bien commencé. Entre la célèbre bataille de Kobané, en 2014, et la chute du califat, fin 2018 – avec l’anéantissement de Rakka, sa capitale, en 2017 –, les territoires conquis sur Daech par les FDS, avec l’appui de la coalition menée par les Américains, s’étaient étendus sur une surface égale à quatre fois celle du Liban. L’été 2019 avait été le point d’orgue de cette épopée libératrice : après des années de combat sans merci, la paix régnait enfin et une nouvelle société s’installait, dirigée par ce qu’on s’était mis à appeler l’« administration autonome du nord et de l’est de la Syrie ».

(source: lemonde.fr)

 

Guerre en Ukraine: La Russie frappe le port d’Odessa, crucial pour le blé

Publié le Mis à jour le

Moscou torpille déjà l’accord signé avec l’Ukraine, qui doit permettre la reprise des exportations de céréales bloquées dans les silos depuis le début de la guerre.

Joel Carillet via Getty Images Le port d’Odessa, ici en 2016, a été visé par des frappes russes ce 23 juillet 2022.

UKRAINE – Vladimir Poutine reviendrait-il déjà sur ses promesses? 24 heures à peine après la signature d’un accord entre Moscou et Kiev permettant la reprise des exportations de blé ukrainien, Moscou a visé ce samedi 23 juillet le port d’Odessa, pourtant crucial pour faire sortir ces céréales du pays, ont déploré les autorités militaires de Kiev.

Ce qui n’a pas empêché la Russie de nier auprès d’Ankara toute implication dans ces frappes. “Les Russes nous ont dit qu’ils n’avaient absolument rien à voir avec cette attaque et qu’ils examinaient la question de très près”, a déclaré le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.

Odessa est la plus grande ville et le plus important port de toute la côte de la mer Noire. Elle est fondamentale dans le cadre de cet accord, paraphé dans deux textes identiques mais séparés, qui vise à faire sortir entre 20 et 25 millions de tonnes de blé bloqués depuis le début de la guerre et éviter une crise alimentaire mondiale.

 

AFP Principaux ports d’Ukraine.

“Le port d’Odessa a été bombardé, en particulier là où se déroulaient les processus d’expédition (de céréales). Nous avons abattu deux missiles, et deux autres missiles ont touché l’infrastructure portuaire où, de toute évidence, il y avait du grain”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne Iouri Ignat. Quelques personnes seraient blessées, selon le gouverneur de la région.

En tirant des missiles de croisière sur le port d’Odessa, le président russe a “craché au visage du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et du président turc Recep (Tayyip) Erdogan, qui ont déployé d’énormes efforts pour parvenir à cet accord”, a dénoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères ukrainien Oleg Nikolenko. Kiev a également prévenu que la Russie assumerait “l’entière responsabilité” en cas d’échec de l’accord.
“Le mépris” de la Russie dénoncé par l’UE

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déclaré qu’il “condamnait sans équivoque” les attaques, ajoutant que “la mise en œuvre intégrale (de l’accord) par la Fédération de Russie, l’Ukraine et la Turquie est impérative”.

“Frapper une cible cruciale pour l’exportation de céréales un jour après la signature des accords d’Istanbul est particulièrement répréhensible et démontre une fois de plus le mépris total de la Russie pour le droit international et les engagements”, a aussi écrit sur Twitter le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell.

Un porte-parole de l’administration de la région d’Odessa, Serguiï Bratchouk, a précisé que deux des missiles de croisière avaient été abattus par la défense antiaérienne. Le centre de l’Ukraine n’a pas été épargné non plus avec une reprise des frappes russes qui ont tué trois personnes, après une accalmie dans les combats qui se sont concentrés sur le Donbass (est).

Treize missiles de croisière russes lancés depuis la mer sont tombés près de la ville de Kropyvnytskyi située dans la région de Kirovograd (centre), a annoncé son gouverneur Andriy Raikovytch. Il a précisé que des infrastructures ferroviaires et un aérodrome militaire ont été ciblés près de la ville de Kropyvnytskyi. “Neuf militaires ukrainiens ont été blessés et un soldat a été tué”, selon lui.

30% des exportations de blé

La signature du texte âprement négocié sous les auspices des Nations unies et d’Ankara a eu lieu à Istanbul en présence notamment du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et du président Erdogan. Les conditions sont réunies pour son application “dans les prochains jours”, avait assuré peu après le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

Un accord pour la reprise des exportations était demandé de longue date, car l’invasion de l’Ukraine par la Russie – deux pays qui assurent notamment 30% des exportations mondiales de blé – a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, frappant durement le continent africain très dépendant de ces pays pour son approvisionnement.

Cette hausse des cours est venue aggraver la situation de pays déjà confrontés à une crise alimentaire, notamment dans la Corne de l’Afrique (Kenya, Ethiopie, Somalie, Djibouti) qui connaît sa pire sécheresse depuis 40 ans. C’est pourquoi l’Union africaine avait “félicité”  cet accord saluant un “développement bienvenu” pour le continent qui fait face à un risque accru de famine.

Les pays les plus dépendants aux céréales russes et ukrainiennes

La principale mesure découlant de l’accord est la mise en place de “couloirs sécurisés” afin de permettre la circulation en mer Noire des navires marchands, que Moscou et Kiev s’engagent à “ne pas attaquer”, a expliqué un responsable des Nations unies.

Des doutes sur les promesses de la Russie

Il sera valable pour “120 jours”, le temps de sortir les quelque 25 millions de tonnes accumulées dans les silos d’Ukraine tandis qu’une nouvelle récolte approche. Les négociateurs ont toutefois renoncé à nettoyer la mer Noire des mines – principalement posées par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes. L’ONU a précisé que des “pilotes ukrainiens” ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.

Quant aux inspections des navires au départ et en direction de l’Ukraine, exigées par la Russie pour empêcher de les utiliser pour amener des armes, elles auront lieu dans les ports d’Istanbul.

Toutefois, avant même la signature du texte par la Russie, la communauté internationale exprimait leurs craintes. Si les États-Unis ont salué la conclusion de l’accord, ils ont prévenu qu’ils tiendraient “la Russie pour responsable de (sa) mise en œuvre”. Même prudence pour le Conseil de sécurité des Nations unies: “Mettre fin au blocus russe dépendra bien sûr non seulement de la signature d’un accord par la Russie mais aussi de la façon dont la Russie le mettra en application.”

L’Ukraine s’était aussi montrée circonspecte. C’est désormais “la responsabilité de l’ONU” de garantir le respect de l’accord, a dans la soirée déclaré le président Volodymyr Zelensky, disant s’attendre à “des provocations, à des tentatives de discréditer les efforts ukrainiens et internationaux”. Il ne s’est pas trompé.

(source: huffingtonpost.fr)

 

 

Guerre en Ukraine, en direct : « une lueur d’espoir sur la mer Noire » après la signature de l’accord sur les céréales ukrainiennes

Publié le Mis à jour le

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a salué vendredi cet accord difficilement arraché sous l’égide de la Turquie, dont l’exécution reste au bon vouloir de la Russie.

A Istanbul, un accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes et russes soumis à la bonne foi de Vladimir Poutine

Les textes signés séparément vendredi sous l’égide de l’ONU, par l’Ukraine et la Russie, prévoient l’ouverture de couloirs permettant la circulation des navires commerciaux en mer Noire.

Le point sur la situation à 6 heures

  • L’Ukraine et la Russie ont signé, vendredi à Istanbul, deux textes identiques mais séparés – à la demande des Ukrainiens qui refusaient de signer avec les Russes – permettant l’exportation des céréales et produits agricoles bloqués dans les ports de la mer Noire et qui font cruellement défaut aux marchés mondiaux. Cet accord, signé pour quatre mois reconductibles, contient notamment : des inspections au départ et à l’arrivée en Turquie, des couloirs de navigation sécurisés, et une contrepartie pour les céréales et engrais russes.

(source: lemonde.fr)


Céréales : l’Union africaine «se félicite» de l’accord entre la Russie et l’Ukraine

Le président de l’Union africaine, Moussa Faki. Manuel Balce Ceneta / POOL / AFP

L’Union africaine s’est «félicitée» samedi 23 juillet de l’accord signé entre la Russie et l’Ukraine pour débloquer les exportations de céréales, un «développement bienvenu» pour le continent qui fait face à un risque accru de famine.

Cet accord est «une réponse» à la visite en juin en Russie du chef de l’État sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’UA, et de Moussa Faki, président de la commission de l’UA, qui avaient souligné auprès de Vladimir Poutine «l’urgence du retour des céréales d’Ukraine et de Russie sur les marchés mondiaux», souligne l’organisation dans un communiqué.

(source: lefigaro.fr)

Accord sur le blé ukrainien : « Nous voulons que cette guerre prenne fin », répète Erdogan

Erdogan lève son véto pour l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande

Publié le

Réunis à Madrid pour le sommet de l’Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l’État turc.

La Turquie n’a pas pris ses alliés de front. Avant même le dîner d’ouverture officiel du sommet de l’Otan, mardi soir à Madrid en Espagne, Ankara a trouvé un accord avec la Finlande et la Suède pour ne pas bloquer leurs adhésions à l’Alliance atlantique. Sans attendre la rencontre du président Recep Tayyip Erdogan avec le président américain Joe Biden, et celle avec le président français français Emmanuel Macron, prévues mercredi, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l’État turc. À la veille du sommet, une telle décision semblait pourtant s’éloigner. Mais en pleine guerre en Ukraine et sous le regard de ses pairs, la Turquie n’a pas pris le risque d’étaler une division au sein de l’Alliance.

Lire la suite »

Erdogan se pose en «parrain» des pourparlers russo-ukrainiens

Publié le

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, prononce un discours, mardi, en ouverture des pourparlers ukraino-russes, qui se déroulent à Istanbul. MURAT CETIN MUHURDAR/AFP

Il a tenu à être là, pour la photo et quelques mots. Recep Tayyip Erdogan, qui effectuait mardi une visite en Ouzbékistan, a pris le temps d’accueillir juste avant son départ les négociateurs russes et ukrainiens réunis pour la première fois sur les rives du Bosphore, au sein même des bureaux de la présidence turque. Devant les caméras, le président turc s’est adressé aux délégations sur un ton qui ressemblait, par moments, à celui d’un coach ou d’un manager. «Je pense que nous sommes entrés dans une phase où des résultats concrets doivent émerger des pourparlers. Le monde entier attend de bonnes nouvelles de votre part», leur a-t-il lancé.

Moins de quatre heures plus tard, les émissaires de Kiev et de Moscou avaient effectivement quelques «bonnes nouvelles» à annoncer. Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a fait état de «discussions substantielles» et assuré que les propositions «claires» de l’Ukraine allaient être «étudiées très prochainement et soumises au président» Vladimir Poutine. Autre signe, côté russe, que les négociations avancent: le vice-ministre de la Défense, Alexandre Fomine, a annoncé que Moscou allait «réduire radicalement (son) activité militaire en direction de Kiev et Tchernihiv», dans le nord du pays, pour «accroître la confiance». Washington s’est montré plus prudent, évoquant plutôt un «repositionnement» des forces russes.

« Je pense que nous sommes entrés dans une phase où des résultats concrets doivent émerger des pourparlers. Le monde entier attend de bonnes nouvelles de votre part »

Recep Tayyip Erdogan

Les propositions de l’Ukraine concernent d’abord sa «neutralité», exigée par Moscou. Les négociateurs ukrainiens ont détaillé un mécanisme semblable à celui que déclenche l’article 5 du traité de l’Otan après l’agression d’un de ses membres. Kiev réclame un «accord international» qui permettrait, en cas d’attaque contre son territoire et d’échec d’une solution diplomatique rapide, à des pays garants de l’aider à se défendre (livraisons d’armes, zone d’exclusion aérienne…) Le négociateur ukrainien David Arakhamia a cité comme garants des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU -États-Unis, Chine, France et Grande-Bretagne – mais aussi l’Allemagne, la Pologne, Israël et la Turquie.

Des effets sur la fragile économie turque

Cette dernière, hôte des discussions, s’est montrée satisfaite. Son chef de la diplomatie, Mevlüt Çavusoglu, a estimé que les pourparlers avaient connu à Istanbul leurs progrès les plus «significatifs» depuis le début de la guerre. Il a dit s’attendre à ce que ses homologues russe et ukrainien s’entretiennent prochainement, dernière étape avant un sommet au niveau présidentiel.

Lire la suite »