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Intelligence artificielle: l’être humain peut choisir de ne pas en dépendre

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La relation entre l’homme et les technologies numériques, c’est tout l’enjeu du message du Pape pour la 57e journée mondiale de la paix. Il ne s’agit pas de tourner le dos aux avancées offertes par l’intelligence artificielle, mais de ne pas perdre notre capacité de discernement.

Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican

Dans son message pour la 57e Journée mondiale de la paix, axé sur «intelligence artificielle et paix», le Pape souligne que les nouvelles technologies doivent toujours être orientées vers «la recherche de la paix et du bien commun», et qu’elle doivent être «au service du développement intégral des individus et des communautés». Sa réflexion sur l’impact de l’intelligence artificielle pour la paix mondiale est un avertissement contre une mauvaise utilisation de l’IA. Il exhorte la communauté internationale à adopter un traité contraignant pour réglementer le développement et l’utilisation des différentes formes d’intelligence artificielle, et soulève des questions éthiques étroitement liées à ces nouvelles technologies qui révolutionnent l’humanité dans toutes les sphères de la vie, capables du pire comme du meilleur. Ces technologies n’étant pas neutres, mais orientées par les concepteurs d’algorithmes, elles peuvent manipuler l’esprit humain et par là même, alimenter des conflits.

Pour mieux comprendre la relation entre l’homme et la machine, Vatican News s’est entretenu avec Mathieu Guillermin, maitre de conférences à l’université catholique de Lyon. Spécialiste de l’Intelligence artificielle. Son travail porte sur les enjeux philosophiques et éthiques soulevés par les technologies numériques.

Mathieu Guillermin, l’intelligence artificielle ouvre de nouveaux horizons, depuis quelques années, et pose de nouvelles questions, éthiques, philosophiques, et même anthropologiques. L’humain se soumettrait-il à la machine?

On présente souvent les choses sous la forme “la machine va nous faire quelque chose”, mais fondamentalement, la machine reste un ordinateur, et cela ne va pas changer. C’est de la mécanique d’interrupteurs qui ouvre ou ferme ses canaux en fonction de qui est programmé, et nous, on attache de la signification à cela. Mais en réalité, la machine ne veut rien. Il n’est donc pas question d’opposition entre la machine et l’humain. Il est question d’humains qui font des choses avec des machines et ça impacte d’autres humains, pour le meilleur ou pour le pire. Il n’y a pas de machine qui fait quelque chose parce qu’elle le souhaite. Il y a éventuellement des machines qu’on ne maîtrise pas, et qui peuvent donner des “hallucinations”, c’est-à-dire des résultats non désirés, ou des machines qu’on maîtrise très bien.

Donc la façon dont l’algorithme est programmé peut orienter nos choix?

Oui, complètement. Là, il y a un enjeu. C’est une des choses sous-jacentes qu’on ne voit peut-être pas immédiatement dans le lien guerre et paix, mais qui va vraiment très loin. En fait, on crée des petites représentations, en fonction des comportements de la personne. Si une personne se comporte d’une certaine, on peut savoir dans quel état elle se trouve, et on peut, avec des probabilités, déterminer quel peut-être son comportement successif. Ce genre de calcul donne un pouvoir énorme, qui peut être un bon pouvoir. Je suis content qu’on puisse me donner des informations qui vont m’intéresser, mais ça peut très vite déraper vers une offre d’informations qui vont capter mon attention. Ça peut aller jusqu’à de la manipulation mentale. On appelle ça les technologies de la persuasion. Ce n’est pas nouveau avec l’IA, mais l’intelligence artificielle va renforcer ce qu’on peut faire dans ce domaine.

Et est-ce que les opinions publiques ont la capacité d’un correct discernement?

On rejoint vraiment le sujet IA et paix. L’exploitation aussi bien de nos propres biais cognitifs, de la manière dont on pense, dont on réagit, va pouvoir être utilisée pour mieux diffuser des fausses informations ou pour attiser des conflits. C’est vraiment un usage militarisé. Si on exploite le problème des bulles cognitives, qui font qu’on va donner aux gens que ce qui les intéresse et donc au bout d’un moment, vont se former des groupes de gens qui n’ont que certaines informations, d’autres qui en ont d’autres, ça finit par casser l’intelligence collective et le fond commun qu’on pourrait avoir pour se parler en termes de paix ou de tensions. C’est un usage malsain de l’algorithme, et on est totalement dans la thématique intelligence artificielle et paix. En revanche, on pourrait utiliser ces algorithmes pour dire “ok, j’ai un profil de toi, je sais, je détecte à peu près où est ce qu’on va être d’accord et où est ce qu’on ne va pas être d’accord, et du coup je m’appuie là-dessus pour avoir une discussion plus intelligente avec toi”. Alors là, on gagnerait en cohésion et en intelligence collective. Il peut donc y avoir une utilisation saine de cette technologie.

Et en fonction de ça, sur quelles pistes de réflexion peut s’engager le système éducatif?

La première réflexion à développer serait de partir du le monde dans lequel on vit et de qui nous sommes, pour se poser la bonne question : Voulons-nous être capable, ou pas, de conduire telle ou telle action? Cette piste de réflexion peut déterminer à la fois à quoi on se forme et ce que l’on apprend à faire, et parallèlement, où est ce que l’on intègre des algorithmes, ou pas. Pour avoir le bon usage, il faut comprendre pourquoi on fait les choses. Une fois qu’on a ce cadre-là, effectivement, il faudrait revenir à, étant donné que maintenant on peut automatiser beaucoup de choses, donner aux gens, aux élèves et à tout le monde, la capacité de s’orienter dans ce type de choix. Tout cela donne un fond en fait, pour pouvoir être une personne authentique et une personne intelligente.

Le Pape François dit aussi dans son message que l’homme peut perdre le contrôle de lui-même en se confiant totalement à la technique…

La perte de contrôle est déjà là. Elle était là même avant la machine, parce qu’on a une hubris prométhéenne. On a des pouvoirs et on devient esclave de nos pouvoirs, on met en place des choses qui créent des appels d’air et on s’engouffre dedans. C’est là qu’on perd le contrôle sur nous-mêmes. Mais de la même manière que des algorithmes peuvent nous faire réagir d’une certaine façon, sans passer par un minimum de réflexion, un minimum de jugement, un minimum d’exercice de discernement, on perd aussi le contrôle et on met en place des machines qui nous enlèvent de l’autonomie. Or, l’autonomie dont il ne faut pas se priver, c’est notre capacité de faire des choix, et surtout de faire des choix en conscience. Là on défend notre autonomie.

(source: vaticannews.fr)

 

Le Pape participera à la session du G7 sur l’intelligence artificielle

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Le Souverain pontife s’exprimera lors de la session ouverte aux États non membres du sommet du G7, qui se tiendra mi-juin dans les Pouilles au sud de l’Italie. La Salle de presse du Saint-Siège confirme ce vendredi soir l’annonce de la présidente du Conseil. Giorgia Meloni remercie le Saint-Père d’avoir accepté l’invitation de son pays pour apporter «une contribution décisive à la régulation éthique et culturelle de l’intelligence artificielle».

Image d’illustration.

Le Pape François participera au sommet du G7 conduit par l’Italie, qui se tiendra du 13 au 15 juin à Borgo Egnazia, dans les Pouilles. C’est ce qu’a confirmé la Salle de presse du Saint-Siège après l’annonce de la présidente du Conseil italien qui, dans une vidéo, a précisé que le Saint-Père interviendra lors de la session consacrée à l’intelligence artificielle ouverte aux pays non-membres. «C’est la première fois, a précisé Giorgia Meloni, qu’un Souverain pontife intervient au sommet du groupe, auquel participent également les États-Unis, le Canada, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Japon».

Remerciant le Saint-Père d’avoir accepté l’invitation de l’Italie, «sa présence apporte du prestige à notre nation et à tout le G7»,  Giorgia Meloni explique que le gouvernement italien entend valoriser la contribution du Saint-Siège sur la question de l’intelligence artificielle, en particulier après l' »Appel de Rome pour l’éthique de l’IA en 2020 » (Rome Call for AI Ethics), promu par le conseil pontifical pour la Vie, qui vise «à donner une application concrète au concept d’algoréthique, c’est-à-dire à donner de l’éthique aux algorithmes».

«Je suis convaincue, a-t-elle ajouté, que la présence du Pape apportera une contribution décisive à la définition d’un cadre réglementaire, éthique et culturel pour l’intelligence artificielle, car c’est sur ce terrain, sur le présent et l’avenir de cette technologie que se mesurera à nouveau notre capacité, la capacité de la communauté internationale, à faire ce qu’un autre Pape, saint Jean-Paul II, a rappelé dans son célèbre discours aux Nations unies le 2 octobre 1979, à savoir que l’activité politique, nationale et internationale vient de l’homme, s’exerce par l’homme et est pour l’homme», a encore expliqué la présidente du Conseil italien.

Giorgia Meloni ajoute que l’intelligence artificielle «sera le plus grand défi anthropologique de cette époque», «une technologie qui peut générer de grandes opportunités mais qui comporte aussi d’énormes risques et qui affecte inévitablement les équilibres mondiaux». «Notre engagement, a conclu la dirigeante italienne, est de développer des mécanismes de gouvernance pour s’assurer que l’intelligence artificielle est centrée sur l’homme et contrôlée par l’homme, c’est-à-dire qu’elle maintient l’homme au centre et qu’elle a l’homme comme but ultime».

(source: vaticannews.fr)

 

 

L’Ukraine évoque la possibilité d’une conférence sur la paix avec la Russie

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Le chef de cabinet de Zelensky, Andriy Yermak, a évoqué la possibilité d’un sommet entre l’Ukraine, ses alliés, et la Russie, pour évoquer les négociations en vue d’un accord de paix. La Suisse accueillera prochainement une conférence sur la paix avec Zelensky, qui pourrait être suivie dans un second temps par une autre à laquelle les Russes seraient conviés. «Il existe une hypothèse dans laquelle nous pourrions inviter les représentants russes, si jamais le pays agresseur était véritablement prêt à mettre fin à la guerre et à conclure un accord de paix juste», a-t-il déclaré.

En novembre 2022, Zelensky avait détaillé les conditions auxquelles l’Ukraine serait prête à faire la paix : la restauration de l’intégralité du territoire ukrainien et le retrait total des troupes russes. Tant que ces dernières n’auront pas quitté le territoire ukrainien, avait-il précisé, Kiev ne serait pas prêt à échanger autour d’un accord de paix.

Rishi Sunak plaide pour la saisie des avoirs russes gelés

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé dimanche les Occidentaux à être «plus audacieux» en saisissant les avoirs russes gelés pour les redistribuer à l’Ukraine, et plaidé pour l’envoi dans un premier temps à Kiev des intérêts issus de ces actifs. «Nous devons être plus audacieux en saisissant les centaines de milliards d’actifs russes russes gelés», a écrit le chef du gouvernement britannique dans une tribune publiée par le Sunday Times à l’occasion du deuxième anniversaire de l’invasion russe.

«Cela commence par prendre les milliards d’intérêts que génèrent ces actifs et les envoyer en Ukraine», fait valoir Rishi Sunak. «Et ensuite, avec le G7, nous devons trouver des moyens légaux de saisir les actifs eux-mêmes et envoyer également ces fonds à l’Ukraine», a-t-il ajouté. «Quel hommage ce serait au combat d’Alexeï Navalny de demander des comptes à l’Etat russe pour ses actes», a-t-il ajouté en référence à l’opposant récemment décédé dans une prison de l’Arctique russe.

Dans leur communiqué samedi à l’issue d’un sommet virtuel sous présidence italienne, les dirigeants du G7 demandent à leurs gouvernements de continuer à travailler «sur toutes les voies possibles par lesquelles les actifs souverains russes pourraient être utilisés pour soutenir l’Ukraine, en conformité avec nos systèmes juridiques respectifs et le droit international». Ils réaffirment que «les actifs souverains russes dans (leurs) juridictions resteront immobilisés jusqu’à ce que la Russie paie pour les dégâts causés à l’Ukraine». Le 30 janvier, l’Union européenne – qui a gelé 200 milliards d’euros des avoirs de la Banque centrale de Russie – a trouvé un accord sur la première étape d’un plan visant à affecter les revenus générés par les avoirs russes gelés à la reconstruction de l’Ukraine. L’option de confisquer cet argent et de le consacrer aux efforts de reconstruction de l’Ukraine est exclue, au motif qu’elle risquerait d’ébranler les marchés internationaux et d’affaiblir l’euro.

Kiev persuadé que les États-Unis ne l’«abandonneront pas»

(source: lefigaro.fr)

Eyeing China, G7 calls for ‘immediate repeal’ of bans on Japanese food

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Trade minister Yasutoshi Nishimura (front right) speaks during a meeting of Group of Seven trade ministers in the city of Osaka on Saturday. | KYODO

The Group of Seven industrial powers called on Sunday for the « immediate repeal » of import curbs on Japanese food products, a reference to China’s restrictions after Japan began releasing wastewater from the wrecked Fukushima No. 1 nuclear power plant.

The G7 trade ministers, in a statement after a weekend meeting in Osaka, did not mention China but they also denounced what they consider its rising economic coercion through trade.

« We deplore actions to weaponize economic dependencies and commit to build on free, fair, and mutually beneficial economic and trade relationships, » the grouping said in a 10-page statement.

China slapped a blanket suspension of Japanese fish imports two months ago when Japan started the release of treated radioactive water from the Fukushima plant into the Pacific. While Japan and the U.S. have called the curbs unfair, Russia announced a similar restriction earlier this month.

The G7 — the United States, Japan, Germany, Britain, France, Italy and Canada — also expressed « concern » over recent control measures on the export of critical minerals.

China, the world’s top graphite producer, this month announced export curbs on some graphite products in another bid to control critical mineral supply in response to challenges over its global manufacturing dominance.

The ministers reaffirmed their concerns on « a wide and evolving range of non-market policies » that include « pervasive, opaque and trade-distortive industrial subsidies » and forced technology transfer.

On Russia, the G7 officials condemned its destruction of Ukrainian grain export infrastructure in its invasion of the country, and Moscow’s decision to « unilaterally » leave talks on an agreement that had allowed grain giant Ukraine to export wheat and other products through the Black Sea.

Unlike the G7 finance ministers’ meeting two weeks ago, which condemned « terror attacks » on Israel by Hamas, the trade ministers did not mention the Middle East crisis, saying only that they « seek to raise awareness about the challenges of moving humanitarian goods across international borders during natural disasters and other emergencies. »

Western countries have generally backed what they say is Israel’s right to self-defense, but there has been mounting international concern over the toll from Israel’s bombing and growing calls for a pause to allow aid to reach Palestinian civilians in Gaza.

(source: By Kantaro Komiya – Reuters)

 

G7 meet in Japan: G7 ministers vow TOUGH STANCE on China, North Korea

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Kicking off a three-day meeting in Japan on Sunday, top diplomats from the Group of Seven wealthy democracies vowed a tough stance on China’s increasing threats to Taiwan and on North Korea’s missile tests.

Les chefs de la diplomatie du G7 jurent de faire payer «le prix fort» aux pays aidant la Russie en Ukraine

Ils se sont aussi engagés à continuer à «intensifier» les sanctions contre la Russie et de redoubler d’efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers.

Les chefs de la diplomatie du G7 ont mis sévèrement en garde mardi les pays qui fourniraient une assistance à la Russie en Ukraine, présentant aussi un front uni face à la Chine, dont ils ont condamné les «activités de militarisation» maritimes.

Réunis depuis dimanche à Karuizawa dans les Alpes japonaises, les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés ont promis de faire payer «le prix fort» aux pays qui fourniraient une assistance à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Ils se sont aussi engagés à continuer à «intensifier» les sanctions contre la Russie et de redoubler d’efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers.

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Pourquoi cette interdiction du pétrole russe en 2023 ne devrait rien changer pour la France

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Moscou interdira au 1er février la vente de son pétrole aux pays utilisant le prix plafond.

MIKHAIL KIREYEV / AFP Vladimir Poutine, ici assistant à la cérémonie d’un gazoduc en Sibérie, depuis le Kremlin à Moscou, le 21 décembre 2022.

RUSSIE – La Russie interdira à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l’UE, le G7 et l’Australie.

« La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite » si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il écrit dans un décret signé ce mardi 27 décembre par le président russe Vladimir Poutine. Le décret précise que cette mesure est prévue pour une durée de cinq mois, « jusqu’au 1er juillet 2023 ».

Seule « une décision spéciale » de Vladimir Poutine lui-même pourra permettre la livraison de pétrole russe à un ou des pays qui ont mis en place le prix plafond ces dernières semaines, est-il indiqué dans le décret publié ce mardi.

Cette nouvelle mesure ne devrait toutefois pas avoir de conséquence directe pour la France, le pétrole russe restant faible dans nos importations.

Selon les données de l’Insee, le pétrole russe ne représentait en effet en 2021 que 8,8 % du pétrole brut importé dans l’Hexagone, derrière l’Algérie (11,6 %), le Nigeria (11,4 %) ou la Libye (9,9 %), rapporte Le Parisien. Une part qui a en plus sans doute dû baisser depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne et le G7 ayant incité à se libérer des hydrocarbures russes avec la mise en place d’un embargo.

Début décembre, les 27 États membres de l’Union européenne, les pays du G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord, après des mois de négociations, sur un plafonnement du prix du pétrole russe à l’export à 60 dollars par baril.

Le cours du baril de pétrole russe actuellement autour de 65 dollars

Dans les faits, seul le pétrole vendu par la Russie à un prix égal ou inférieur à 60 dollars peut continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il est interdit pour les entreprises de fournir les services permettant son transport maritime (fret, assurance, etc.). L’objectif d’une telle mesure est de priver Moscou de revenus importants pour financer son intervention militaire en Ukraine.

Toutefois, le cours du baril de pétrole russe (brut de l’Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond fixé, impliquant un impact limité à court terme de cette mesure, selon de nombreux observateurs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait ainsi déploré « une position faible » de ses alliés occidentaux au moment de sa mise en place.

De leur côté, les dirigeants russes avaient déclaré à plusieurs reprises « ne pas accepter » ce mécanisme qui « n’aura pas d’impact » sur le cours de l’offensive russe contre son voisin ukrainien. Le 9 décembre, Vladimir Poutine avait, lui, menacé l’Occident de « réduire la production » de pétrole russe « si nécessaire », fustigeant alors une « décision stupide ».

La Russie est le deuxième plus gros exportateur au monde de pétrole et était, en 2021, le deuxième fournisseur d’or noir aux pays de l’Union européenne. Selon les dirigeants européens, 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE seront déjà arrêtées d’ici à la fin de l’année 2022 pour protester contre l’offensive russe en Ukraine.

Guerre en Ukraine : le missile « Satan II » bientôt prêt à être déployé

Votes d’annexion en Ukraine : l’UE dénonce des scrutins « illégaux » aux résultats « manipulés »

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Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé mercredi les « référendums » d’annexion organisés par Moscou dans certaines régions ukrainiennes, les qualifiant de scrutins « illégaux » aux résultats « manipulés ». « Il s’agit d’une nouvelle violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, dans un contexte de violations systématiques des droits de l’homme », a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant :

« Nous saluons le courage des Ukrainiens, qui continuent à s’opposer et à résister à l’invasion russe. »

« Référendums fictifs. Résultats fictifs. Nous ne les reconnaissons pas », a réagi de son côté dans la nuit Charles Michel, le président du Conseil européen, qui représente les vingt-sept Etats membres de l’UE.

L’Ukraine réclame une hausse « significative » de l’aide militaire occidentale, après les votes d’annexion

Au lendemain de votes d’annexion à la Russie organisés par Moscou dans quatre régions ukrainiennes en partie occupées – scrutins largement dénoncés par la communauté internationale – la diplomatie ukrainienne a appelé mercredi à une hausse significative de l’aide militaire occidentale.

« L’Ukraine appelle l’UE, l’OTAN et le G7 à augmenter immédiatement et significativement la pression sur la Russie, notamment en imposant de nouvelles sanctions dures et en augmentant significativement l’aide militaire à l’Ukraine », a dit le ministère des affaires étrangères, en demandant « des chars, des avions de combat, de l’artillerie à longue portée, des systèmes de défense antiaérienne et antimissiles ». Le ministère a également appelé « tous les Etats et les organisations internationales à condamner les actions illégales du Kremlin dans les territoires temporairement occupés d’Ukraine ».

Les autorités prorusses installées par l’occupant dans les régions ukrainiennes de Zaporijia, Kherson, Louhansk et Donetsk ont revendiqué mardi la victoire du « oui » en faveur d’une annexion par la Russie, lors de ces « référendums ». La prochaine étape revient au Parlement russe, censé voter dans les jours qui viennent un traité formalisant l’intégration des quatre régions au territoire russe.

(source: lemonde.fr)

Erdogan lève son véto pour l’adhésion à l’Otan de la Suède et de la Finlande

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Réunis à Madrid pour le sommet de l’Alliance, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l’État turc.

La Turquie n’a pas pris ses alliés de front. Avant même le dîner d’ouverture officiel du sommet de l’Otan, mardi soir à Madrid en Espagne, Ankara a trouvé un accord avec la Finlande et la Suède pour ne pas bloquer leurs adhésions à l’Alliance atlantique. Sans attendre la rencontre du président Recep Tayyip Erdogan avec le président américain Joe Biden, et celle avec le président français français Emmanuel Macron, prévues mercredi, la Turquie et les deux pays nordiques ont signé un mémorandum levant le blocage posé par le chef de l’État turc. À la veille du sommet, une telle décision semblait pourtant s’éloigner. Mais en pleine guerre en Ukraine et sous le regard de ses pairs, la Turquie n’a pas pris le risque d’étaler une division au sein de l’Alliance.

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Le « G7 » approuve une initiative pour aider les pays à faibles revenus

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La nouvelle initiative des sept pays les plus riches cherche à concurrencer l’initiative massive de la Chine « la Ceinture et la Route ».

La Maison-Blanche a annoncé ce samedi que le Groupe des Sept avait approuvé une nouvelle initiative mondiale visant à aider les pays à faibles revenus dans la construction des infrastructures de haute qualité, dans le but de rivaliser avec l’initiative massive de la Chine « La Ceinture et la Route ».

Un communiqué publié par la Maison-Blanche a fait savoir que « Le président Joe Biden a rencontré les dirigeants du G7 pour discuter de la concurrence stratégique avec la Chine, et s’engager à prendre des mesures concrètes pour aider à répondre aux besoins massifs en infrastructures dans les pays à faible et moyen revenus ».

La déclaration a révélé que les dirigeants du groupe « ont convenu de lancer l’initiative « Reconstruire le monde en mieux », un partenariat pour construire des infrastructures de haut niveau, dirigé par les principaux pays, pour aider à répondre à plus de 40 000 milliards de dollars de besoins en infrastructures dans les pays en voie de développement « .

« Grâce à cette nouvelle initiative, le Groupe des Sept et d’autres partenaires, partageant les mêmes idées, se coordonneront pour financer des capitaux du secteur privé à investir dans le climat, la santé, la sécurité sanitaire, la technologie numérique et l’équité, avec le soutien des institutions de financement du développement », a-t-il ajouté.

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Contre le Covid-19, un milliard de vaccins promis par le G7 aux pays pauvres

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Le G7 va aussi “présenter un plan pour étendre la production de vaccins » pour “mettre fin à la pandémie” liée au coronavirus en 2022.

TOBY MELVILLE via AFP Contre le Covid-19, un milliard de vaccins promis par le G7 aux pays pauvres (photo d’illustration)

CORONAVIRUS – Les dirigeants des pays riches G7 vont s’engager lors de leur sommet à distribuer un milliard de doses de vaccins anti-Covid aux pays pauvres afin de “mettre fin à la pandémie” en 2022, a annoncé ce jeudi 10 juin la présidence britannique du groupe.

Réunis de vendredi à dimanche dans le sud-ouest de l’Angleterre, les dirigeants de grandes puissances doivent “annoncer qu’ils fourniront au moins un milliard de doses de vaccins contre le coronavirus en partageant des doses et en les finançant”, a indiqué dans un communiqué le gouvernement britannique, qui assure la présidence du G7 cette année.

Ils doivent également “présenter un plan pour étendre la production de vaccins afin d’atteindre cet objectif”, a-t-il poursuivi.

“En vaccinant plus de personnes dans le monde, non seulement nous aiderons à mettre fin à la pandémie de coronavirus, mais nous réduirons aussi le risque pour la population au Royaume-Uni” en “diminuant la menace posée par des variants résistants aux vaccins apparaissant dans des zones ayant d’importants foyers épidémiques”, a-t-il ajouté.

“Mécanismes contre les futures pandémies”

Dans ce cadre, Londres a précisé donner 100 millions de doses excédentaires provenant de différents laboratoires grâce à l’avancée de son programme de vaccination, qui a déjà permis d’administrer près de 70 millions d’injections au Royaume-Uni. Cinq millions de doses seront fournies d’ici septembre, et le reste jusqu’en 2022, principalement via le dispositif Covax.

Les États-Unis se sont de leur côté engagés à fournir 500 millions de vaccins de Pfizer/BioNTech, dont 200 millions cette année. La présidence britannique souhaite aussi appeler les laboratoires pharmaceutiques à fournir des vaccins à prix coûtant durant toute la durée de la pandémie, à l’instar d’Oxford/AstraZeneca.

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