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Pourquoi cette interdiction du pétrole russe en 2023 ne devrait rien changer pour la France

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Moscou interdira au 1er février la vente de son pétrole aux pays utilisant le prix plafond.

MIKHAIL KIREYEV / AFP Vladimir Poutine, ici assistant à la cérémonie d’un gazoduc en Sibérie, depuis le Kremlin à Moscou, le 21 décembre 2022.

RUSSIE – La Russie interdira à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l’UE, le G7 et l’Australie.

« La livraison de pétrole et de produits pétroliers russes à des personnes morales étrangères et autres particuliers est interdite » si ceux-ci utilisent le prix plafond, est-il écrit dans un décret signé ce mardi 27 décembre par le président russe Vladimir Poutine. Le décret précise que cette mesure est prévue pour une durée de cinq mois, « jusqu’au 1er juillet 2023 ».

Seule « une décision spéciale » de Vladimir Poutine lui-même pourra permettre la livraison de pétrole russe à un ou des pays qui ont mis en place le prix plafond ces dernières semaines, est-il indiqué dans le décret publié ce mardi.

Cette nouvelle mesure ne devrait toutefois pas avoir de conséquence directe pour la France, le pétrole russe restant faible dans nos importations.

Selon les données de l’Insee, le pétrole russe ne représentait en effet en 2021 que 8,8 % du pétrole brut importé dans l’Hexagone, derrière l’Algérie (11,6 %), le Nigeria (11,4 %) ou la Libye (9,9 %), rapporte Le Parisien. Une part qui a en plus sans doute dû baisser depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne et le G7 ayant incité à se libérer des hydrocarbures russes avec la mise en place d’un embargo.

Début décembre, les 27 États membres de l’Union européenne, les pays du G7 et l’Australie s’étaient mis d’accord, après des mois de négociations, sur un plafonnement du prix du pétrole russe à l’export à 60 dollars par baril.

Le cours du baril de pétrole russe actuellement autour de 65 dollars

Dans les faits, seul le pétrole vendu par la Russie à un prix égal ou inférieur à 60 dollars peut continuer à être livré. Au-delà de ce plafond, il est interdit pour les entreprises de fournir les services permettant son transport maritime (fret, assurance, etc.). L’objectif d’une telle mesure est de priver Moscou de revenus importants pour financer son intervention militaire en Ukraine.

Toutefois, le cours du baril de pétrole russe (brut de l’Oural) évolue actuellement autour de 65 dollars, soit à peine plus que le plafond fixé, impliquant un impact limité à court terme de cette mesure, selon de nombreux observateurs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait ainsi déploré « une position faible » de ses alliés occidentaux au moment de sa mise en place.

De leur côté, les dirigeants russes avaient déclaré à plusieurs reprises « ne pas accepter » ce mécanisme qui « n’aura pas d’impact » sur le cours de l’offensive russe contre son voisin ukrainien. Le 9 décembre, Vladimir Poutine avait, lui, menacé l’Occident de « réduire la production » de pétrole russe « si nécessaire », fustigeant alors une « décision stupide ».

La Russie est le deuxième plus gros exportateur au monde de pétrole et était, en 2021, le deuxième fournisseur d’or noir aux pays de l’Union européenne. Selon les dirigeants européens, 90 % des exportations de pétrole russe vers l’UE seront déjà arrêtées d’ici à la fin de l’année 2022 pour protester contre l’offensive russe en Ukraine.

Guerre en Ukraine : le missile « Satan II » bientôt prêt à être déployé

La France rappelle ses ambassadeurs en Australie et aux Etats-Unis

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C’est un geste diplomatique retentissant, mais surtout symbolique. La France a décidé de rappeler pour consultations ses ambassadeurs à Washington et à Canberra.

Paris tient à marquer son courroux de voir lui échapper un colossal, stratégique et juteux contrat de 56 milliards d’euros.

Crise diplomatique entre Washington et Paris au sujet des sous-marins australiens

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Canberra a rompu le « contrat du siècle » avec le français Naval Group, au profit de technologies nucléaires américaines et britanniques. Jeudi, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a évoqué un « coup dans le dos » de la part de l’Australie.

Le président américain, Joe Biden, en visioconférence avec les premiers ministres australien, Scott Morrison, et britannique, Boris Johnson, à la Maison Blanche, le 15 septembre 2021. ANDREW HARNIK / AP

« Aukus » est un acronyme abscons, mais ses implications paraissent déjà considérables. Souhaitant resserrer leurs liens face à la Chine dans la zone Indo-Pacifique, les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont annoncé, mercredi 15 septembre, un partenariat stratégique inédit. « Un pas historique », selon Joe Biden. Sa première traduction devrait permettre à l’Australie d’accomplir un énorme saut technologique et militaire, avec la construction de sous-marins à propulsion nucléaire. Un saut qui implique un rare partage de technologie américain, mais aussi un abandon très amer pour la France : celui des douze sous-marins à propulsion classique, qu’elle devait livrer dans le cadre d’un accord intergouvernemental et d’un contrat industriel scellés en 2019 pour cinquante ans.

Selon nos informations, la France n’avait pas été officiellement alertée avant les premiers articles de presse parus mercredi 15 septembre, puis l’annonce de la décision, en fin d’après-midi, lors d’une vidéoconférence réunissant Joe Biden, le premier ministre australien, Scott Morrison, et son homologue britannique, Boris Johnson. Le dirigeant australien n’a même pas mentionné la France dans son discours. Plus tard, devant la presse, il a évoqué « non pas un changement d’avis, mais un changement de besoin ». L’offre américaine aurait été impossible à rejeter, a-t-il dit, reconnaissant, « évidemment, une décision très difficile et décevante pour la France ».

Lors de la présentation à la Maison Blanche, Joe Biden, lui, s’est contenté d’une référence symbolique, qui ne dit rien de la crise diplomatique se dessinant entre Washington et Paris. La France « a une présence importante dans l’Indo-Pacifique, et il s’agit d’un partenaire et d’un allié-clé », a dit le président américain. Cette amabilité ne pèse guère au vu du revirement australien, sous pression probable des Etats-Unis, selon Paris, et ce alors que devait justement être finalisée, ce mois-ci, une nouvelle étape importante du contrat de Naval Group (ex-DCNS) avec Canberra concernant le basic design des sous-marins.

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Australie: une «honte nationale» face à la situation des aborigènes

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Le Premier Ministre Scott Morrison a fortement réagi ce mercredi 12 février devant les parlementaires australiens, à la suite de la situation politique aborigène qui représente une «honte nationale».

Le ministre australien des Affaires indigènes Ken Wyatt remerciant le Premier ministre Scott Morrison, le 12 février 2020 au Parlement australien. (ANSA)

Depuis 2009, le gouvernement australien tente de mettre en place un plan appelé “Closing the gap” c’est-à-dire “combler l’écart”, entre les aborigènes et les autres Australiens. La présentation de ce rapport 2020 a eu lieu ce mardi 11 février. Il contient sept objectifs : la mortalité infantile, le chômage, l’espérance de vie, l’illettrisme font partie des non-atteints. Le meilleur taux de scolarisation et le meilleur taux de diplôme dans le secondaire sont les deux seuls points de véritable amélioration, a reconnu le Premier Ministre devant le Parlement.

En Australie, les différences de niveau de vie entre les aborigènes et autres Australiens se creusent. L’espérance de vie est inférieure de huit ans, pour un aborigène. Il existe deux fois plus de risques de mourir, pour un enfant aborigène que pour les autres enfants australiens.

Bien que les aborigènes vivent en Australie depuis des milliers d’années, ils ne représentent aujourd’hui que 670 000 Australiens sur une population de 23 millions.

Ainsi Scott Morrison a alerté les autorités gouvernementales de la gravité de la situation. À propos de l’injustice dont sont victimes les enfants aborigènes, le Premier Ministre australien a clamé qu’il s’agissait là d’une «vérité nationale et (d’)une honte nationale».

(Anne-Quitterie Jozeau – Cité du Vatican)

 

Attentat de Christchurch: les propos d’Erdogan choquent la Nouvelle-Zélande et l’Australie

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Le Président turc a déclaré que les Australiens hostiles à l’Islam retourneraient chez eux «dans un cercueil», à l’image des soldats de ce pays tués par l’Empire Ottoman lors de la Première Guerre mondiale.

Ces propos ont suscité une crise diplomatique entre Ankara et Canberra, étant condamnés fermement par le Premier ministre australien.

La tension monte entre la Turquie d’un côté et la Nouvelle-Zélande et l’Australie de l’autre, après les propos du président truc, dans la foulée de la tuerie de Christchurch qui a coûté la vie à 50 personnes. La première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, va envoyer en Turquie son ministre des Affaires étrangères, Winston Peters, pour «remettre les pendules à l’heure, en face-à-face». Il assistera, à la demande d’Ankara, à une réunion spéciale de l’Organisation de la coopération islamique. Parallèlement, le chef du gouvernement australien, Scott Morrison, a décidé de convoquer l’ambassadeur de Turquie.