exécutions record

L’Iran a exécuté au moins 834 personnes en 2023, chiffre sans précédent depuis 2015

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Pour la deuxième fois en vingt ans, les autorités iraniennes ont dépassé en 2023 le seuil record de 800 exécutions, alerte un rapport conjoint de plusieurs ONG. Celui-ci souligne que Téhéran se sert de la peine de mort comme d’un « outil de répression politique » après le soulèvement « Femme, vie, liberté » ayant suivi la mort de Mahsa Amini en 2022.

Une image obtenue par la télévision d’État iranienne Irinn le 7 janvier 2023 montre Mohammad Mahdi Karami et Seyyed Mohammad Hosseini, exécutés après avoir été accusés d’avoir tué un membre de la force paramilitaire Bassidj lors d’une manifestation. © AFP

Un chiffre « effroyable ». L’Iran a exécuté au moins 834 personnes en 2023, soit une augmentation « alarmante » de 43 % par rapport à 2022, selon le rapport annuel d’Iran Human Rights (IHRNGO) et d’Ensemble contre la peine de mort (ECPM). « C’est la seconde fois en vingt ans que le nombre d’exécutions dépasse le seuil de 800 par an », font valoir ces organisations, qui dénoncent un chiffre jamais atteint depuis 2015.

Cette année-là, les autorités iraniennes avaient procédé à l’exécution de 972 personnes, rappellent les ONG IHRNGO, basée en Norvège, et ECPM, basée à Paris.

« Le nombre d’exécutions a littéralement explosé en 2023 », souligne le document. Les exécutions en Iran – un des pays qui ont le plus recours à la peine de mort avec la Chine et l’Arabie saoudite – s’effectuent par pendaison.

Par ailleurs, au moins 22 femmes ont été exécutées en 2023, le nombre le plus élevé de ces dix dernières années, rapportent ces ONG. En Iran, pour une femme, l’adultère est passible de la peine de mort.

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