FDS
Importation illégale d’armes – Le Chef de l’État confirme et évoque des preuves
Le commandement des Forces de défense et de sécurité (FDS) affirme avoir identifié l’entrée illicite d’armes lourdes à Madagascar, impliquant notamment l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga. Une déclaration confirmée par le colonel Michaël Randrianirina.

«Il existe des preuves». C’est ce qu’atteste le colonel Michaël Randrianirina, Chef de l’État, au sujet de l’importation présumée illicite d’armes lourdes dont a fait part le commandement des Forces de défense et de sécurité (FDS), hier.
« Nous savons qu’il y a eu une entrée d’armes lourdes à Madagascar. Et il existe des preuves, des documents à ce sujet », confirme ainsi le président de la Refondation de la République, en réponse à la presse, en marge d’un événement au palais d’État d’Iavoloha, hier en fin d’après-midi. Sur sa lancée, il renchérit : « C’est ce que nous recherchons, ce qui motive les perquisitions dans certaines maisons, contrairement à ce que certains prétendent. Car leur objectif est de semer le trouble. Ce qu’ils veulent, c’est déclencher une guerre civile à Madagascar ».
Plus tôt dans la journée, dans une déclaration faite à quelques médias, le général de division Démosthène Pikulas, chef d’état-major des Forces armées, parlant au nom des FDS, a fait part de l’information selon laquelle « il est avéré que des armes lourdes ont été introduites à Madagascar, et Mamy Ravatomanga fait partie de ceux impliqués. Actuellement, la loi autorise les FDS à perquisitionner les domiciles suspectés d’abriter ces armes lourdes ».
Le général de division Pikulas a fait cette sortie médiatique avec, à ses côtés, le général de brigade Nonos Mbina Mamelison, commandant de la gendarmerie nationale, et le commissaire divisionnaire Jean Victor Tsaramonina, directeur général de la police nationale. Ces trois officiers généraux composent le triumvirat aux commandes de l’Emmonat ou État-major mixte opérationnel au niveau national. Durant la sortie médiatique d’hier, le général Pikulas a préféré utiliser le terme FDS, qui rassemble également l’armée, la gendarmerie et la police.
Ce choix terminologique s’apparente probablement à une volonté de rompre avec la perception péjorative de l’Emmonat, une conséquence des dérives des forces de l’ordre lors de la crise récente. D’autant plus que, selon les dispositions légales, le leadership appartient à la gendarmerie nationale, cette dernière dont l’image est à redorer vis-à-vis de l’opinion publique. Il pourrait aussi s’agir d’une manière de respecter la préséance des grades, tout en évitant de transiger avec les textes en vigueur.
Cadre légal
Si la sortie médiatique d’hier a été faite avec le blason Emmonat, la déclaration d’hier devait être faite par le général de brigade Mamelison en tant que commandant de la gendarmerie nationale. Le général de division Pikulas est pourtant le plus haut gradé des trois officiers généraux. Par ailleurs, l’état-major mixte opérationnel concerne le maintien et le rétablissement de l’ordre public, tandis que l’approche FDS implique le concept de « défense du territoire national ». Lire la suite »
Journée des Officiers – Accent sur la cohésion des Forces armées
Comme chaque année, la journée des officiers au sein des Forces armées a été célébrée, hier. L’occasion pour le président de la République de mettre l’accent sur la cohésion et le respect de la hiérarchie.
Cohésion, responsabilité, discipline et confiance. Ce sont les mots-clés du discours de Andry Rajoelina, président de la République, hier, au palais d’État d’Iavoloha. Une allocution adressée aux Forces armées, durant la célébration de la journée des officiers.
“Les valeurs des Forces armées nous rappellent constamment les responsabilités qui vous incombent. La protection de la population et de ses biens, ainsi que la défense de la souveraineté nationale en font partie. Gardez-vous du schisme et de la division, puisque notre vision et notre objectif pour le développement de Madagascar sont clairs”, a déclaré le locataire d’Iavoloha, soulignant au passage que “préserver la paix sociale et la défense des institutions républicaines” sont aussi des attributions des Forces armées.
Comme chaque année, les officiers des Forces armées ont célébré la journée des officiers, hier, 12 janvier. Une date qui correspond au 12 janvier 1967, où la première promotion des élèves-officiers a fait son entrée à l’Académie militaire d’Antsirabe. Un événement marqué dans les camps militaires et les institutions. La présidence de la République n’y a pas dérogé, par le biais de la direction de la sécurité présidentielle et du Régiment de la garde présidentielle (RGP).
Comme chaque année, l’événement est l’occasion pour le chef de l’État, que la Constitution a érigé en Chef suprême des Forces armées, d’adresser un message aux officiers et, plus largement, aux sous-officiers et aux militaires de rang. À l’instar de l’année dernière, l’événement s’est déroulé dans une conjoncture politique houleuse.
Hiérarchie
Dans de pareils contextes, la cohésion des Forces de défense et de sécurité (FDS) est souvent mise à l’épreuve.
La conjoncture politique a, visiblement, décidé de l’angle de l’allocution tenue par le locataire d’Iavoloha, hier. Un peu plus tôt dans la semaine, le 6 janvier, s’adressant au personnel de son département, lors de la levée de drapeau à Ampahibe, le général Lala Monja Delphin Sahivelo, ministre des Forces armées, a également souligné l’importance de la cohésion dans les rangs.
En ces temps houleux, le général Sahivelo a lancé, “il y a des velléités de déstabilisation actuellement”, et a mis en garde contre “les tentatives de semer la division” au sein des FDS, sans plus de précision. Lire la suite »
