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France/Maroc : La fin d’un bras de fer de 3 ans

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La visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc met fin à des années de brouille, parfois même de clashs entre le Président Français et le roi Mohammed VI depuis l’affaire Pegasus et la mise sur écoute de ministres français par le Maroc. Reconnaissance du Sahara occidental comme souveraineté marocaine, immigration et exécution des OQTF, relations économiques et investissements, les enjeux d’un rapprochement sont nombreux mais risquent de déplaire à l’Algérie.

On les décortique avec l’enseignante à Sciences Po et présidente de l’African Security Network, Niagalé Bagayoko, le journaliste et réalisateur du documentaire « Le parcours d’un roi – le Maroc de Mohammed VI », Mickaël Darmon et la sénatrice socialiste Hélène Conway-Mouret, représentant les Français établis hors de France, vice-présidente du groupe d’amitié France-Maroc. 

Séisme au Maroc : La Macronie minimise le silence de Rabat qui n’a toujours pas accepté l’aide de la France

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Après le séisme qui a fait plus de 2000 morts sur son sol, le Maroc a accepté l’aide de plusieurs pays, mais pas encore celle de la France. Ministres et députés Renaissance nuancent la situation, révélatrice de tensions diplomatiques.

POLITIQUE – « Permettez-moi de vous dire que c’est vraiment une mauvaise querelle ». Interrogée ce lundi 11 septembre sur BFMTV, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna appelle à ne pas créer de « mauvaise polémique » autour de l’aide éventuelle de la France au Maroc après le séisme dévastateur.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, ministres et députés de la majorité préfèrent minimiser les raisons pour lesquelles le Maroc n’a pas demandé d’aide de Paris alors qu’il a accepté celles de l’Espagne et du Royaume-Uni. « Le Maroc n’a refusé aucune aide, aucune proposition. Ce n’est pas comme ça qu’il faut présenter les choses », a-t-elle déclaré, martelant que « le Maroc est souverain ». « Il est seul en mesure de déterminer quels sont ses besoins et le rythme auquel il souhaite que des réponses soient apportées », a-t-elle ajouté.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a quant à lui indiqué sur France 2 ce lundi que, si la France se tient prête à apporter son aide, « le Maroc a une grande protection civile et est capable de répondre à ce genre de difficultés tout seul. »

Le ministre de la transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guérini a préféré balayer la polémique d’un revers de la main : « Je crois que ce n’est pas le moment pour parler de politique internationale », a-t-il affirmé sur le plateau de Public Sénat.

Les relations entre la France et le Maroc sont difficiles depuis que le président Emmanuel Macron s’efforce de se rapprocher avec l’Algérie. Depuis des mois, il n’y a plus d’ambassadeur du Maroc en France et la visite du président français au Maroc ne s’est toujours pas concrétisée.

La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a cependant annoncé ce lundi une aide de 5 millions d’euros pour aider les ONG qui sont actuellement « sur place ». Cette aide financière est débloquée via les fonds de réserve du ministère des Affaires étrangères pour que « les ONG sur place puissent travailler ».

(source: huffingtonpost.fr)

Maroc-France : vers un nouveau partenariat adapté aux évolutions

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Le Maroc et la France jettent les fondements d’une relation d’avenir et d’un partenariat «moderne, exemplaire » » qui prend en compte les évolutions intervenues au Maroc et en France, mais aussi dans l’environnement international. C’est ce qui ressort de la rencontre ce vendredi de la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, à Rabat avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

En réponse à une question relative à l’intégrité territoriale du Royaume, la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a affirmé que la position de la France sur le Plan d’autonomie proposé pour le dossier du Sahara est favorable au Maroc.

Sahara marocain : la position de la France explicitée

«La position de la France est bien connue de tous. C’est la position qui a le double mérite d’être claire et constante. Nous soutenons le cessez-le-feu, nous soutenons les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies. Nous souhaitons la reprise des négociations entre les parties en vue d’une solution juste et réaliste», a-t-elle déclaré. «La position de la France aux Nations unies, en particulier pour le renouvellement du mandat de la Minurso, a été appréciée du Maroc et si votre question porte en complément sur le Plan d’autonomie proposé par le Maroc, notre position est parfaitement connue de notre partenaire et ami marocain. C’est une position favorable au Maroc. Nous l’avons démontré, en particulier aux Nations unies, même lorsque nous étions un peu seuls à vouloir progresser sur quelques idées», a fait savoir la chef de la diplomatie française, soulignant que «le Maroc peut compter sur l’appui de la France, en particulier dans un moment où les tensions étant revenus et que quelques entorses au cessez-le-feu ont été constatées».

( source: Le Matin Maroc)

En éliminant le Maroc, la France accède à sa deuxième finale consécutive de Coupe du monde

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Dimanche, l’affiche de la 22e Coupe du monde de football sera donc Argentine – France. Les Bleus se sont qualifiés après leur victoire face au Maroc (2-0). La belle aventure des Lions de l’Atlas s’arrête là. La France va donc disputer une quatrième finale de Coupe du monde, la deuxième d’affilée, ce qu’aucune autre équipe n’a réussi à faire depuis le Brésil de Pelé en 1962.

Sur les Champs-Élysées, à Marseille, Toulouse ou Lille, des milliers de personnes ont fêté la victoire de l’équipe de France.

FRANCE – Sur les Champs-Élysées à Paris, à Bordeaux, à Lyon ou encore à Marseille, la qualification des Bleus face au Maroc pour la finale du Mondial-2022 a été célébrée ce mercredi 14 décembre tard par des milliers de supporters dans une ambiance largement bon enfant, avec cependant, en marge, des incidents et interpellations et un accident mortel.

« On est en finale, on est en finale ! ». Malgré le froid vif, dès avant la fin du match, des centaines de supporters s’étaient réunis spontanément sur les Champs-Élysées, sillonnés de voitures faisant retentir leur klaxon et de scooters tournant autour de l’Arc de Triomphe, en agitant le drapeau bleu blanc rouge.

« C’est la fête, on a gagné, on est en finale. Pour moi, on gagne sans aucun doute (dimanche prochain, NDLR), c’est à nous cette étoile, je voulais vivre ça sur les +Champs+ », a déclaré à l’AFP Anna Issa, 18 ans, venue de La Réunion à Paris « faute d’aller au Qatar ».

« Je suis très content de retrouver la finale, c’est la deuxième fois en quatre ans (après 2018) », a renchéri Sylvain Badin, 24 ans. « Quel plaisir de retrouver l’Argentine (en finale) », a-t-il ajouté, tout à sa « joie », avant de ranger son drapeau français pour tenter de retrouver un ami dans la foule.

THIBAUD MORITZ / AFP Des supporters français en liesse sur les Champs-Élysées, à Paris, après la qualification des Bleus en finale de la Coupe du monde, le 14 décembre 2022.

(…lire l’article)

France-Maroc : le match diplomatique qui se cache derrière la demi-finale

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La France et le Maroc s’affrontent en demi-finale de la Coupe du monde de foot au Qatar ce mercredi, sur fond de tension diplomatique entre Paris et Rabat.

JULIEN DE ROSA / AFP Un supporter du Maroc sur les Champs-Elysées à Paris, après la qualification du Maroc pour les demi-finales de la coupe du monde de foot au Qatar, le 6 décembre 2022.

DIPLOMATIE – La Coupe du monde au Qatar l’a prouvé à plusieurs reprises, derrière le football se cache souvent la politique. La demi-finale France-Maroc de ce mercredi 14 décembre ne déroge pas à cette règle. Car en parallèle de la confrontation sur le terrain se joue aussi un match diplomatique entre les deux pays.

Si la « relation d’exception » entre Paris et Rabat est mise en avant dans les discours, c’est plutôt une « relation de crispations » qui domine depuis plusieurs mois. En cause, la décision de la France en 2021 de réduire de 50 % les attributions de visas aux Marocains, arguant de la réticence du royaume à réadmettre ses ressortissants visés par une OQTF (obligation de quitter le territoire français).

Ce coup de pression a été vu comme une humiliation par le Maroc. Preuve de cette ambiance tendue : depuis septembre et la fin de la mission de l’ancienne ambassadrice de la France à Rabat, il n’y avait plus de représentant de la diplomatie française dans le pays. Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, vient seulement d’être nommé et de recevoir les agréments des autorités marocaines.

Colonna en visite au Maroc jeudi

Juste à temps pour la visite de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna qui se rend à Rabat jeudi, au lendemain de la demi-finale France-Maroc. Le Quai d’Orsay a précisé que la question épineuse des visas devrait être abordée lors de son séjour, tout comme la venue du président français, attendu au mois de janvier au Maroc.

La crise des visas n’est toutefois qu’un volet de la brouille entre Paris et Rabat. Le royaume de Mohammed VI voit aussi d’un très mauvais œil le rapprochement d’Emmanuel Macron avec l’Algérie, où le chef de l’État et la Première ministre Élisabeth Borne se sont rendus en octobre.

Un conflit oppose en effet le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par Alger, qui bataillent pour prendre le contrôle du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole. Le Polisario réclame un référendum d’autodétermination tandis que Rabat promeut une autonomie sous sa souveraineté.

Terrain d’entente au Qatar ?

Après avoir obtenu le soutien clair des États-Unis, de l’Espagne et de l’Allemagne sur ce sujet, le Maroc pousse la France à reconnaître sans équivoque la « marocanité du Sahara », ce que Paris rechigne à faire. Le ministère n’a pas précisé si ce dossier serait évoqué lors du déplacement de la ministre des Affaires étrangères.

À ces tensions s’ajoute encore le scandale Pegasus, du nom de ce logiciel d’espionnage conçu par la firme israélienne NSO Group et utilisé par le gouvernement marocain pour espionner des journalistes et même Emmanuel Macron. Rabat nie et a porté plainte pour diffamation contre les médias qui ont révélé l’affaire.

Malgré ce contexte, le Qatar pourrait-il faire office de terrain neutre pour envisager dès mercredi le réchauffement des relations franco-marocaines ? Une poignée de main entre Mohammed VI et Emmanuel Macron dans les tribunes serait en tout cas le signe d’un apaisement. Mais pour l’instant, seul le président français a confirmé sa présence.

Par Marie Terrier avec AFP

(source: huffingtonpost.fr)