Guaido

Au Venezuela, gouvernement et opposition vont ouvrir des pourparlers

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Des représentants des deux camps ont signé un « mémorandum d’accord » dans l’espoir notamment d’organiser des élections.

Gerardo Blyde Perez, Dan Nylander, Jorge Rodriguez et Marcelo Ebrard, en négociation sur la présidentielle vénézuelienne, à Mexico, le 13 août 2021. MARCO UGARTE / AP

Rassemblés au Musée national d’anthropologie de Mexico, sous la médiation de la Norvège et sous les auspices du gouvernement mexicain, le gouvernement vénézuélien et la « Plataforma Unitaria » – au nom de l’opposition – ont entamé à Mexico, vendredi 13 août au soir, une nouvelle négociation dans l’espoir d’organiser des élections présidentielles et lever les sanctions qui pèsent sur leur pays.

Un « mémorandum d’accord » a été signé par Jorge Rodríguez, au nom du gouvernement du président Nicolas Maduro, et Gerardo Blayde, pour la « Plataforma Unitaria », a constaté l’Agence France-Presse (AFP). Le contenu de ce mémorandum n’a pas été communiqué. Le pouvoir avait déjà autorisé l’opposition vénézuélienne à se présenter en coalition aux élections régionales.

Poursuite des discussions le 30 août au Mexique

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Venezuela : le contrat ayant conduit à «l’invasion de mercenaires» révélé par le Washington Post

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L’«invasion» d’une poignée de combattants au Venezuela serait le fruit d’un contrat signé entre des membres de l’opposition et la société Silvercorp. Le Washington Post a publié le document, qu’il affirme avoir obtenu de l’opposition.

Des documents d’identité montrés par le président vénézuélien Nicolas Maduro lors d’une réunion un jour après que le gouvernement a déclaré qu’il avait déjoué une tentative d’incursion par des «mercenaires terroristes», au palais Miraflores à Caracas, Venezuela le 4 mai, 2020.
Des membres de l’opposition vénézuélienne très proches de Juan Guaido – le président autoproclamé du pays qui bénéficie du soutien des Occidentaux – ont négocié en octobre dernier un accord avec une petite société de sécurité de Floride, Silvercorp USA, pour qu’elle mène dans le pays une opération visant à chasser du pouvoir le président Nicolas Maduro. Une information confirmée – et assumée – par l’un des signataires de ce contrat, Juan José Rendon, chef du comité stratégique de Guaido basé à Miami, qui a toutefois assuré qu’il n’avait pas donné suite à l’opération.

Le Washington Post a publié ce 7 mai un document sous forme scannée qui reproduirait ce contrat expurgé de certaines parties, dans lequel est fait état d’un accord de près de 213 millions de dollars entre l’entreprise américaine et les signataires pour ce projet de renversement politique. D’après le journal, les termes généraux de l’«accord de service» ont été rédigés par le directeur de Silvercorp, Jordan Goudreau, qui a publiquement revendiqué l’organisation de l’opération. «Ce document a été fourni par des responsables de l’opposition vénézuélienne à la condition que l’une des pièces jointes soit expurgée», précise le quotidien américain.

Le document est on ne peut plus clair quant à la finalité de l’opération : les deux parties prenantes devaient collaborer dans «la planification et l’exécution d’une opération pour capturer / détenir / renverser Nicolas Maduro, renverser le régime actuel et installer le président reconnu Juan Guaido». Un projet qui corrobore les aveux des deux Américains, Luke Denman et Airan Berry, arrêtés le 4 mai, qui ont expliqué, dans un interrogatoire vidéo dont des images ont été diffusées par la télévision publique vénézuélienne, qu’ils avaient été chargés par Silvercorp de prendre le contrôle de l’aéroport de la capitale, Caracas, dans le but d’en exfiltrer Nicolas Maduro.

Pour rappel, les autorités vénézuéliennes ont arrêté sur leur sol plus d’une douzaine de personnes depuis le 3 mai, dont deux ressortissants américains travaillant pour la société de sécurité Silvercorp USA, qu’elles accusent d’une opération d’incursion destinée à renverser Nicolas Maduro. Le président vénézuélien, dénonçant une «invasion de mercenaires», avait à cette occasion lui-même évoqué le contrat, accusant Juan Guaido d’en être partie prenante. Si la signature de Juan Guaido n’apparaît pas dans le document publié par le Washington Post, Nicolas Maduro avait révélé un autre document en rapport avec ce contrat, sur lequel le président autoproclamé aurait apposé sa signature. Patricia Poleo, une journaliste qui affiche pourtant son opposition au gouvernement vénézuélien et qui a été la première à interviewer Jordan Goudreau, dès le 4 mai, a d’ailleurs publié ce document, qui s’étend sur huit pages.

(Russia Today: … lire l’intégralité)

Venezuela : l’UE soutient le plan américain pour un gouvernement de transition

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L’Union européenne a jugé vendredi le plan américain pour un gouvernement de transition au Venezuela sans le président Nicolas Maduro et le chef de l’opposition Juan Guaido «conforme» au règlement pacifique prôné par ses Etats membres. L’UE «accueille positivement le cadre pour une transition démocratique au Venezuela proposé par les Etats-Unis», a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une déclaration au nom des 27.

«La proposition américaine est conforme à la demande de l’UE de parvenir à une solution pacifique à la crise par la négociation pour instaurer un gouvernement démocratique, qui est plus que jamais nécessaire aujourd’hui», poursuit-il dans cette déclaration, diffusée à l’issue d’une réunion par visioconférence des ministres européens des Affaires étrangères. L’UE s’inquiète de «l’impact dévastateur sur le plan humain» que pourrait avoir la pandémie de coronavirus «dans un pays déjà confronté à une grave situation économique, sociale et humanitaire».

Les Etats-Unis ont appelé mardi leur allié Juan Guaido à renoncer, au moins provisoirement, à la présidence du Venezuela dans l’attente de nouvelles élections, dans un changement de tactique qui sonne comme un aveu d’échec de leur stratégie pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir. Selon ce schéma, Nicolas Maduro et Juan Guaido devraient «tous les deux» renoncer dans l’immédiat au pouvoir exécutif, confié pendant «une période de transition» à un «Conseil d’Etat» mis en place par «des élus de l’Assemblée nationale issus des deux camps». En échange d’un accord sur leur plan, les Américains promettent de progressivement lever leurs sanctions draconiennes au rythme de la mise en place de cette transition.

L’UE «appelle tous les acteurs politiques vénézuéliens à placer les intérêts de la Nation au-dessus de toute autre considération et à s’engager dans un processus de négociation crédible, représentatif et sérieux, comme celui facilité par la Norvège». Les Européens se disent prêts à «contribuer, notamment à travers le Groupe de contact international, à un processus inclusif vers le rétablissement de la démocratie et l’Etat de droit, à travers une élection présidentielle libre et équitable».

Le gouvernement de Nicolas Maduro a rejeté l’appel des Européens dans un communiqué, estimant que l’UE «montre son soutien au projet de Washington de lever les sanctions illégales contre le Venezuela si, et seulement si, son voeu est exaucé et son projet ancien de coup d’Etat se réalise». Le Venezuela, ajoute le texte, «appelle les Etats membres de l’UE au respect de la souveraineté du peuple vénézuélien et leur rappelle qu’en tant que signataires de la Charte des Nations unies, le moins qu’ils puissent faire est de respecter ses objectifs et ses principes».

(source: Le Figaro)

Au Venezuela, Juan Guaido revendique un soutien militaire, Caracas dénonce « une tentative de putsch »

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Le président intérimaire autoproclamé a annoncé que des militaires le soutenaient dans sa tentative de contraindre Nicolas Maduro à quitter le pouvoir. L’Assemblée nationale a encouragé la population à manifester et plusieurs coups de feu ont été échangés, notamment aux abords de la base aérienne où se trouve Guaido.

Ce mardi 30 avril, le Venezuela s’est réveillé sous tensions. Dans la nuit, Juan Guaido, l’opposant de Nicolas Maduro, a annoncé depuis la base militaire de la Carlota avoir entamé la «phase finale» de son plan d’éviction de Nicolas Maduro, héritier de Hugo Chavez, réélu en mai 2018. Le Vénézuélien, qui s’est proclamé président intérimaire le 23 janvier dernier, a appelé le peuple et l’armée à le soutenir pour mettre fin à «l’usurpation» du président actuel.