Hillary Clinton
Hillary Clinton : Netanyahu n’est pas digne de confiance, et doit partir
L’ex-secrétaire d’État critique le dirigeant israélien pour sa gestion de la guerre, estime qu’il devrait être destitué s’il entrave la planification de l’après-guerre à Gaza

L’ancienne Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a critiqué mercredi la gestion par le Premier ministre Benjamin Netanyahu de la guerre entre Israël et les terroristes du Hamas et a appelé à son éviction.
« Netanyahu devrait partir. Ce n’est pas un dirigeant digne de confiance. C’est sous son autorité que l’attaque [du 7 octobre] a eu lieu. Il doit partir, et si en plus il est un obstacle à un cessez-le-feu, s’il est un obstacle à la planification de l’après-guerre, il doit absolument partir », a affirmé Clinton lors d’un entretien avec Alex Wagner Tonight sur MSNBC.
Dans le même temps, la position actuelle de Clinton, qui a exprimé son soutien à l’effort de guerre dans le passé, sur la question de savoir si Israël devait ou non mettre fin à sa campagne militaire, n’était pas claire.
« Nous aimerions qu’il y ait un cessez-le-feu. Si le Hamas acceptait un cessez-le-feu, il y aurait un cessez-le-feu », a-t-elle déclaré.
Le Hamas a appelé à un cessez-le-feu, mais a posé des conditions draconiennes, notamment une cessation des hostilités, en échange de la libération des otages qu’il détient encore, conditions qu’Israël a déclaré ne pas pouvoir accepter. Israël a déclaré qu’il poursuivrait la guerre jusqu’à ce que le régime du Hamas soit renversé et que tous les otages soient libérés.
Interrogée sur la relation entre le Président américain Joe Biden et Netanyahu, l’ancienne candidate démocrate à la présidence et Première dame a répondu : « Je pense que Joe Biden a fait tout ce qu’il pouvait faire pour (…) répondre aux préoccupations légitimes du peuple israélien après le 7 octobre, pour soutenir Israël face à une attaque terroriste perpétrée par une organisation terroriste ».
« Mais je pense qu’il est également clair que Biden fait tout ce qu’il peut pour influencer Netanyahu ».
La guerre a éclaté suite à l’attaque meurtrière lancée par le Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a fait 1 200 morts, pour la plupart des civils. 3 000 terroristes ont envahi le sud d’Israël en traversant la frontière avec la bande de Gaza, massacrant tous ceux qui se trouvaient sur leur passage et kidnappant 253 personnes de tous âges, qui ont été emmenées comme otages à Gaza. Plus de la moitié d’entre elles sont toujours captives.

Clinton a défendu la conduite d’Israël, notant que le Hamas a commencé la guerre et qu’Israël avait le droit de se défendre dans le cadre des lois de la guerre.
Hillary Clinton: études gratuites dans les universités publiques américaines
Pendant sa campagne pour les primaires démocrates, le sénateur socialiste Bernie Sanders a promis qu’il rendrait les études gratuites dans les universités publiques américaines. Dans un pays où les étudiants s’endettent à hauteur de 35.000 dollars (31.000 euros) en moyenne pour payer leurs études (avec un total de dette de 68 milliards de dollars en 2015 si on additionne tous les emprunts faits par les familles), la proposition était révolutionnaire.
80% des étudiants américains
Or c’est cette idée radicale, dans une version quelque peu modifiée, que vient d’adopter la candidate Hillary Clinton.

Selon son projet, les études universitaires deviendraient gratuites (dans le public) pour environ 80% des Américains. Sanders avait proposé la gratuité pour tous, mais l’idée de Clinton est une gratuité liée au revenu. La première année, les foyers aux revenus annuels inférieurs à 85.000 dollars (76.000 euros) bénéficieront de la gratuité, et d’ici 2021, les familles gagnant moins de 125.000 dollars (112.000 euros) seront inclues.
Les étudiants recevant ces aides devront travailler dix heures par semaine en échange. Et, pour bénéficier de la gratuité, les familles devront sélectionner les universités publiques de leur État, dont certaines sont très réputées, même si elles sont en général moins prestigieuses que les universités privées.
Sanders, qui a gagné le vote de 1.831 délégués contre 2.220 pour Clinton, était déterminé à utiliser ses succès de campagne pour influencer le programme de la candidate démocrate officielle: la stratégie semble avoir été payante. Peu après l’annonce, Sanders a qualifié le projet de Clinton de «pas en avant révolutionnaire», rapporte le Wall Street Journal. Le sénateur a aussi souligné que cette proposition était le fruit de discussions entre les deux candidats.
(Slate.fr)