Juan Carlos

Espagne : la justice classe toutes les enquêtes visant l’ex-roi Juan Carlos

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Juan Carlos, ex-roi d’Espagne, était parti en exil en 2020. OSCAR DEL POZO / AFP

Ce classement sans suite, qui intervient après une décision similaire en décembre de la justice suisse, pourrait permettre un retour en Espagne de l’ancien souverain.

La justice espagnole a annoncé mercredi 2 mars le classement sans suite des enquêtes contre Juan Carlos Ier, ouvrant la voie à un éventuel retour en Espagne de l’ancien monarque, parti en exil aux Émirats en août 2020, a annoncé le parquet.

Ces enquêtes «ne permettent pas d’exercer une action pénale contre sa majesté Juan Carlos de Bourbon (…) notamment en raison de l’insuffisance d’indices incriminants, de la prescription des délits et en raison de l’inviolabilité» dont il bénéficiait en tant que chef d’État jusqu’en 2014, date de son abdication, a indiqué le parquet espagnol dans un communiqué. Ce classement sans suite, qui intervient après une décision similaire en décembre de la justice suisse, pourrait permettre un retour en Espagne de l’ancien souverain. L’avocat de ce dernier a indiqué dans un communiqué qu’il communiquerait à ce titre prochainement «les décisions» que pourrait prendre son client. Figure centrale de la transition démocratique après la mort du dictateur Franco en 1975, Juan Carlos, qui a abdiqué en 2014 sur fond de scandales, était visé par trois enquêtes judiciaires en Espagne.

«Cadeau» de Ryad

Dans le cadre de la plus importante d’entre elles, le parquet cherchait à déterminer depuis décembre 2018 si l’ex-souverain, âgé de 84 ans, avait empoché une commission pour l’attribution, en 2011, à un consortium espagnol de la construction d’une ligne ferroviaire entre La Mecque et Médine, en Arabie saoudite. Le versement en 2008 par la monarchie saoudienne de 100 millions de dollars sur le compte suisse d’une fondation dont Juan Carlos était le bénéficiaire était au centre de ce premier dossier.

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Exil de Juan Carlos : la Maison royale espagnole révèle où il s’est réfugié

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L’ancien roi Juan Carlos, qui avait quitté l’Espagne début août poursuivi par des soupçons de malversations, se trouve aux Emirats Arabes Unis, a annoncé lundi la Maison royale espagnole, levant le voile sur sa destination.

Aucune enquête ne vise à ce jour Juan Carlos lui-même mais les accusations d’une ancienne maîtresse, Corinna Larsen, relayées par la presse, ont éveillé la curiosité d’un procureur de Genève sur sa fortune qu’il aurait placée sur des comptes secrets en Suisse.

L’ancien monarque qui entretient des liens étroits avec les monarchies du Golfe, y aurait notamment reçu 100 millions de dollars de l’Arabie saoudite en 2008.

Espagne: l’ancien roi Juan-Carlos va quitter le pays à cause de soupçons de corruption

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Le symbole de la fin du franquisme et père de l’actuel monarque Felipe VI aurait dissimulé des fonds publics dans des paradis fiscaux.

Juan Medina / Reuters L’ancien roi d’Espagne Juan-Carlos a régné de 1975 à 2014, faisant sortir son pays du franquisme.

ESPAGNE – Soupçonné de corruption et sous le coup d’une enquête de la Cour suprême, l’ex-roi d’Espagne Juan Carlos a annoncé sa décision de quitter le pays dans une lettre adressée à son fils, le souverain Felipe VI, citée par la Maison Royale ce lundi 3 août.

“Guidé à présent par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que Roi, je t’informe de ma décision réfléchie de m’exiler, en cette période, en dehors de l’Espagne”, a écrit l’ancien souverain cité dans le communiqué de la Maison Royale, où le roi Felipe VI accepte et le remercie pour sa décision.

Les “conséquences publiques” de “certains événements de sa vie privée” 

Début juin, la Cour suprême espagnole avait annoncé l’ouverture d’une enquête pour établir si Juan Carlos avait une responsabilité pénale dans une affaire de corruption présumée quand l’Arabie saoudite avait confié à un consortium espagnol la construction du TGV de la Mecque.

La justice enquête sur ces faits depuis 2018, mais en vertu de l’immunité dont il bénéficie, seule la Cour suprême peut chercher à cerner la responsabilité de l’ancien monarque, aujourd’hui âgé de 82 ans, et uniquement pour des faits commis après son abdication.

“C’est une décision que je prends avec une profonde peine, mais une grande sérénité”, poursuit l’ancien souverain dans sa lettre. “Il y a un an, je t’avais exprimé ma volonté et mon désir d’abandonner les activités institutionnelles”, rappelle-t-il, affirmant avoir “toujours voulu le meilleur pour l’Espagne et la couronne”.

“Avec la même ardeur que pour servir l’Espagne lors de mon règne, et devant les conséquences publiques de certains évènements passés de ma vie privée, je souhaite t’exprimer ma disponibilité la plus absolue afin de contribuer à faciliter l’exercice de tes fonctions, avec la tranquillité et la sérénité que requièrent ta haute responsabilité. Mon héritage, et ma dignité en tant que personne, me le commandent”, écrit Juan Carlos.

Un règne d’importance “historique”

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