kfw

Projet ERER III: 18 millions d’euros pour électrifier 170 villages dans le Nord-est

Publié le

Le projet d’électrification rurale par les énergies renouvelables, phase trois (ERER III), s’apprête à transformer le Nord-est de Madagascar. Un accord de don de 18 millions d’euros a été signé hier à Antaninarenina entre le Gouvernement malgache et la République fédérale d’Allemagne, via la coopération financière (KfW). Ce projet bénéficiera à 170 villages répartis dans 138 communes rurales de cette partie de la Grande île.

La signature de l’accord de financement a réuni la ministre de l’Econo­mie et des Finances (MEF), Rindra Hasimbelo Rabarini­ri­narison, le ministre de l’Energie et des Hydro­car­bures (MEH), Olivier Jean-Baptiste, le responsable portefeuille de KfW, Dorothée Honauer, et le secrétaire exécutif par intérim de l’Agence de développement de l’électrification rurale (Ader), ainsi que les représentants de la République fédérale d’Alle­magne à Madagascar. Cet accord est le fruit des négociations intergouvernementales sur la coopération au développement, tenues à Berlin le 10 mai 2023, entre la République fédérale d’Alle­mag­ne et la République de Madagascar.

Le projet, potentiellement centré sur la baie d’Antongil, couvrira une superficie de 2 100 km². Antongil, la plus grande baie de Madagascar, regroupe plusieurs communes et villages actuellement non électrifiés. L’initiative prévoit de « créer plus de 50.000 connexions de réseaux et de mini-réseaux solaires sur une étendue de 193 km, reliant plus de 870 hameaux », annoncent le MEH et le MEF dans un communiqué conjoint. « Une extension du réseau de la Jirama dans la région d’Ambatosoa, appuyée par 12 mini-réseaux solaires, devrait produire 9,3 MW de puissance, desservant ainsi plus de 60.000 habitants », indique-t-on.
Avec cet accord, l’engagement total de l’Allemagne dans le secteur des énergies renouvelables à Madagascar atteint environ 60 millions d’euros.

Exploiter les énergies renouvelables

Dans la pratique, ce projet d’électrification vise à fournir une source d’énergie durable et respectueuse de l’environnement aux zones rurales non-électrifiées. La mise en œuvre du projet ERER III sera assurée par l’Ader et devrait être finalisée d’ici fin 2029. Ce projet s’inscrit dans les programmes gouvernementaux et les partenariats public-privé qui visent à doubler la production et l’accessibilité à l’électricité en exploitant les énergies renouvelables.

L’arrivée de l’électricité dans ces localités devrait propulser l’économie régionale, principalement basée sur la pêche et l’éco-tourisme, en créant des emplois pour les jeunes et en favorisant l’émergence de nouvelles entreprises locales. En outre, le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a annoncé pour cette année la mise en place de 78 centrales solaires à travers le pays, visant une capacité totale de 50 MW.

(source: Arh. – laverite.mg)

22 millions d’Euros pour la conservation des Aires Protégées de Madagascar

Publié le Mis à jour le

22 millions d’Euros  pour la conservation des Aires Protégées de Madagascar

 

Les feux de brousse menacent en permanence
Les feux de brousse menacent en permanence

Ce 9 juin 2016 a eu lieu dans les locaux du Ministère des Finances et du Budget, à Antaninarenina, la signature d’une convention d’octroi de 22 millions d’Euros par la KFW (Allemagne) à la Fondation pour les Aires Protégées (FAPBM). Cette convention porte sur le financement à long terme des activités au sein des aires protégées malgache gérées par Madagascar National Parks.

Madagascar figure parmi les 12 pays dits à « mégadiversité » qui abritent en leur sein plus des ¾ de la diversité biologique de la planète. Le taux d’endémisme est, par ailleurs, très élevé sur l’île rouge : 95% des reptiles, 80% des plantes à fleur, 98% des palmiers, 99% des grenouilles et 100% des primates (lémuriens) sont endémiques à Madagascar.

L’érosion de ce capital naturel d’une grande richesse constitue, cependant, un risque latent malgré les efforts déployés par les acteurs de la conservation à Madagascar. Un risque que la Fondation pour les Aires et pour la Biodiversité de Madagascar cherche à amoindrir à travers le financement de la conservation des aires protégées de Madagascar.

 

Un mode de financement pérenne pour les aires protégées malgaches par la FAPBM

Cette contribution de la KFW au capital de la Fondation pour les Aires Protégées et pour la Biodiversité de Madagascar porte le capital de cette institution à un peu plus de 70 millions de dollars. Un capital investi sur les marchés des capitaux internationaux par des gestionnaires des fonds de réputation internationale et dont les revenus permettent le financement du coût de fonctionnement et la préservation des aires protégées à Madagascar.

La stabilité des financements alloués par la FAPBM permet aux gestionnaires des aires protégées bénéficiant de son financement de pleinement se concentrer sur leur cœur de métier, sans devoir se heurter aux préoccupations inhérentes aux financements courts, parfois non renouvelables.

Cet apport de la KFW permet à tout Madagascar de bénéficier des avantages consubstantiels à l’existence des aires protégées. Ces dernières qui assurent les fonctions écologiques essentielles garant de la durabilité,  assurent, en effet, les sources de revenus pour la population environnante. Et, dans un cadre plus large, les aires protégées sont une solution naturelle contre les effets néfastes du changement climatique sur le pays.

(Communiqué)