laveries écologiques
Au Maroc, des machines à laver écolo ont sauvé les oasis
Dans l’oasis de Tafilalet dans le sud du Maroc, cinq communes sont passées des lavoirs traditionnels, polluants, à des laveries collectives écologiques, faisant revivre l’agriculture oasienne.

La modernité a certes amélioré le niveau de vie des habitants des oasis, mais elle a apporté également son lot de pollution dans un écosystème très fragile où l’eau est particulièrement précieuse. L’introduction de la lessive chimique et l’eau de javel a ainsi contribué à polluer les cours d’eau, notamment ceux qui arrivaient en aval de l’oasis, et qui servait jadis à irriguer la luzerne (dont la culture représente presque un quart des superficies consacrées aux fourrages dans le pays). L’eau s’infiltre par le sol et contamine celle des khettara, un système ancestral de dragage souterrain de l’eau, ainsi que celle des puits. Contre ce fléau, une association a déployé un système de laveries écologiques.
De fait, dans le milieu oasien du sud du Maroc, le cours d’eau est utilisé pour abreuver les bêtes et pour l’irrigation, mais également pour laver des vêtements et des tapis dans des lavoirs construits spécialement pour cette activité. Il y a encore quelques décennies, le lavoir ne constituait pas de problème, car les femmes, principales utilisatrices de ce système dans le milieu rural, employaient des produits naturels. Ce n’est plus le cas avec les produits chimiques aujourd’hui utilisés.
Pour faire face à cette pollution, l’association française l’Eau du désert (EDD), qui œuvre pour la sauvegarde des khettara au sud-est marocain, et en collaboration avec les associations locales de cinq oasis, a proposé à la population d’installer des laveries collectives modernes. «L’objectif de ce projet est de contribuer à la protection des sols et des ressources en eau d’irrigation du milieu oasien contre les polluants chimiques issus des lessives.