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Avec le putsch au Niger, Macron visé par les oppositions sur sa politique en Afrique
À l’extrême droite ou à gauche, plusieurs responsables publiques demandent des explications au chef de l’État. Certains vont même jusqu’à mettre en avant son rôle personnel dans le « délitement » de la relation entre la France et les pays africains.

POLITIQUE – Défait domino. La France assiste impuissante au coup d’État militaire au Niger, qui renverse l’un de ses derniers alliés au Sahel, le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Après avoir tapé du poing sur la table, et suspendu toute aide économique à destination du Pays, la Diplomatie française fait savoir ce mardi 1er août qu’elle allait évacuer en urgence ses ressortissants.
Il faut dire que le contexte est éruptif dans ce pays aux 20 millions d’habitants, l’un des plus pauvres du monde, et dernière pièce de la stratégie antidjihadiste de la France dans la région. Dimanche, quelques jours après la mise en branle des militaires factieux, plusieurs milliers de personnes se sont réunies devant l’ambassade de France, avant que la junte ne désigne l’Hexagone comme adversaire tout trouvé.
Dans ce contexte, la situation au Niger, à l’heure où la rhétorique anti-France des putschistes ressemble fortement à celle affichée il y a quelques mois au Mali et au Burkina Faso, s’invite dans le débat politique français. Plusieurs voix s’élèvent effectivement pour critiquer la politique africaine d’Emmanuel Macron, ou pour demander des comptes à l’exécutif sur sa stratégie.
La gauche demande un débat
Comme souvent, Jean-Luc Mélenchon a été le premier à réagir. Le chef de file des insoumis s’est fendu d’un tweet dès le 27 juillet dernier pour fustiger la « désinvolture », le « mépris » et « l’amateurisme à la présidence française » sur ces enjeux. Rien de moins. Lire la suite »