Maroc Espagne; Polisario
Maroc-Espagne: les efforts de rapprochement réduits à néant
Rabat – Le partenariat maroco-espagnol, l’un des plus solides dans la région, s’est vu subitement miné par un acte irréfléchi du gouvernement de Pedro Sanchez, aux dépens non seulement de l’Union Européenne mais aussi du Maghreb et du continent africain.
Érigé en partenaire économique n°1 du Maroc, le voisin ibérique, en accueillant sur son sol le chef du « polisario », le dénommé Brahim Ghali, poursuivi pour crimes odieux et graves violations des droits de l’Homme, a en effet sapé la dynamique soutenue de rapprochement et de coopération entre les deux pays. Ces derniers qui ont pu construire, au fil des années, un partenariat stratégique multiforme embrassant différents secteurs à la faveur de la proximité et de l’histoire commune qui les unissent.
Dans un passé tout récent, l’excellence des relations bilatérales n’était pas à démontrer, se reflétant notamment sur le plan de la coopération dans de nombreux domaines, notamment ceux liés à la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et l’immigration illégale, ainsi que le partenariat bilatéral dans les secteurs des investissements, des échanges commerciaux et économiques, de la recherche scientifique, de l’éducation et de la culture.
Subitement, ce partenariat « exemplaire » vole en éclats à cause de l’amateurisme et de l’incohérence d’un gouvernement espagnol, appuyé par un parti de l’extrême gauche, connu pour ses positions hostiles au Maroc, et affaibli par sa fragilité parlementaire et par les velléités séparatistes.
Par son geste immature, l’Espagne perd dans la région un partenaire de taille et une puissance régionale à la porte de l’Afrique qu’est le Maroc.
« En accueillant sur son territoire un personnage douteux et un criminel recherché par la justice, l’Espagne a malheureusement fait fi du voisinage, de la proximité et de l’histoire liant les deux pays », a souligné l’analyste politique et économique, Driss Aissaoui.
« C’est la goutte qui a fait déborder le vase », a-t-il dit, ajoutant que le Maroc a réagi selon les règles de la diplomatie, mais apparemment les Espagnols ne l’ont pas entendu de cette oreille ».