Ouganda

Les pays non alignés en sommet en Ouganda

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Les pays non-alignés entendent garder leur autonomie face aux grandes puissances © SNA/imago images

Le mouvement des pays non alignésa vu le jour en 1961. C’est le deuxième plus grand groupe de pays après les Nations unies. Il compte 120 représentants. La plupart des Etats du continent africain en sont membres.

Présidé actuellement par l’Ouganda, le sommet de Kampala réunira pendant cinq jours, des chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier.

Il sera notamment question de l’insécurité alimentaire, du changement climatique, du financement du développement et de la question de la dette.

Le ministre ougandais des Affaires étrangères, le général Jeje Odong a déclaré que le monde avait besoin de multilatéralisme et de solidarité, pour faire face à ses nombreux défis.

Mais que reste-t-il de cemouvement des non-alignés et qu’est ce qui a motivé sa création, il y a plus de 60 ans ?

Pour Dany Ayida, « il n’en reste pas grand-chose car la guerre froide est terminée, les intérêts de ce monde multipolaire ont changé et l’ONU continue d’occuper une place avec une tribune où chaque pays peut venir défendre ses intérêts, et les fondements du mouvement n’existent plus. »

Dans la suite de la décolonisation

Créé en 1961 lors de la conférence de Belgrade dans l’esprit et la continuité de la conférence de Bandoung en Indonésie en 1955, le mouvement des pays non alignés a regroupé les Etats qui ne voulaient pas s’engager dans la logique d’affrontement entre l’Est et l’Ouest mais au contraire, favoriser l’indépendance réélle des pays du Sud dans le cadre de la décolonisation.

Le mouvement compte 120 pays : 53 d’Afrique, 39 d’Asie, 26 d’Amérique latine et des Caraïbes et deux pays d’Europe.

Il comprend aussi la Palestine, État non membre de l’ONU, 17 autres pays observateurs et 10 organisations observatrices.

C’est la deuxième fois que l’Ouganda accueille ce sommet après celui de 2008.

Auteur: Georges Ibrahim Tounkara

(source: DW Français)

En Ouganda, Museveni rafle un sixième mandat

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Samedi 16 janvier, à Kampala, les partisans de Yoweri Museveni célèbrent sa victoire. BAZ RATNER/REUTERS

Le président sortant a été déclaré vainqueur avec plus de 58 % des voix. Une victoire contestée par son adversaire Bobi Wine.

Jamais Yoweri Museveni n’a perdu une élection. Jamais il n’a dû subir les affres d’un second tour. Pour son sixième mandat, le président ougandais, 76 ans, n’a pas changé cet ordre des choses. Maître du pays depuis déjà trente-cinq ans, le «Mzee» le restera cinq de plus. Samedi, la commission l’a déclaré vainqueur de la présidentielle organisée jeudi, avec 58,64 % des voix. Son principal rival, Bobi Wine est crédité de 34,83 %, le solde habituel des opposants.

Ce triomphe arithmétique a, comme d’habitude, été immédiatement contesté par Bobi Wine, 38 ans, qui dénonce «une mascarade complète» et «l’élection la plus frauduleuse de l’histoire de l’Ouganda». Star de la scène ragga, Bobi Wine, Robert Kyagulanyi de son vrai nom, est parvenu, au-delà des chiffres, à pousser le pouvoir dans ses retranchements et dans une campagne âpre, marquée par la violence.