Paul Rafanoharana

Paul Rafanoharana : Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour sa libération

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Paul Maillot Rafanoharana est un ancien officier de la gendarmerie française.

A travers le Groupe de travail sur la détention arbitraire, le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a émis son avis concernant l’affaire Paul Rafanoharana. 

Près de trois ans après le projet « Apollo 21 »  qui a conduit Paul Maillot Rafanoharana, ancien officier de la gendarmerie française, derrière les barreaux, l’affaire a connu un autre rebondissement. Le Groupe de travail sur la détention arbitraire, dans son avis n°36/2024, estime que « la privation de liberté de Paul Maillot est arbitraire ». Compte tenu de toutes les circonstances de l’espèce, poursuit le Groupe de travail, la mesure appropriée consisterait à libérer immédiatement M. Maillot et la lui accorder le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international.

Procès équitable

En effet, le projet « Apollo 21 » , conçu par Paul Rafanoharana – visant à renverser le régime en place et à instaurer une alternative – est au centre de sa condamnation. Il aurait été arrêté le 20 juillet 2021, à son domicile à Antananarivo, à l’issue d’une perquisition. Selon la source, rapportée par le Groupe de travail, la perquisition aurait eu lieu sans autorisation du magistrat et l’arrestation se serait déroulée dans une langue qu’il ne parlait pas. La source, selon toujours le Groupe de travail, explique que l’enquête contre M. Maillot a été criblée de violation du droit à un procès équitable. En tout cas, le Groupe de travail rappelle que le Conseil de droit de l’homme a engagé tous les Etats à coopérer avec lui et les a priés de tenir compte de ses avis, de faire le nécessaire pour remédier à la situation de toutes personnes arbitrairement privées de liberté et de l’informer des mesures prises à cette fin.

(source: Julien R. – Midi M/kara)

Verdict sur « Apollo 21 » : 20 ans de travaux forcés pour Rafanoharana et acquittement pour les 5 généraux

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Le verdict est tombé. Les deux anciens officiers français écopent de peines de travaux forcés. Les éléments du GSIS ainsi que les généraux sont acquittés, tandis que Victor Ramahatra et Sareraka ont reçu chacun 5 ans de prison avec sursis.

Le premier épisode de l’affaire est clos. Il a fallu dix jours d’affilés pour la Cour criminelle ordinaire du tribunal de première instance d’Antananarivo pour boucler le dossier « Apollo 21 ». Hier, la Cour a rendu public sa décision, en fin de matinée à Anosy. Comme il fallait s’y attendre, la sentence s’annonce dure pour l’auteur principal du projet « Apollo 21 », Paul Rafanoharana, qui écope de vingt ans de travaux forcés et de prison ferme. Ce dernier a élaboré le projet, consigné ses idées dans un document, et développé un budget y afférent, avant d’avoir contacté des personnes susceptibles, à ses yeux, d’être embarquées dans son aventure. Sa défense fera appel de cette sentence.

10 ans. Mais, comme lui, cinq autres personnes sont également reconnues coupables dans « Apollo 21 ». L’ancien colonel de l’armée française, Philippe François, quant à lui, est condamné à dix ans de travaux forcés tout comme Aina Razafindrakoto, l’ancien employé de la Banque Centrale. Ces derniers ont formé avec Paul Rafanoharana la direction de la société Tsara First, laquelle est plusieurs fois citée durant le procès. Une peine de prison ferme assortie de cinq ans de travaux forcés est, en revanche, prononcée pour la compagne de Paul Rafanoharana, Voahangy Andrianandrianina. Yvon Randriazanakolona alias Sareraka et Victor Ramahatra, quant à eux, sont condamnés à cinq de prison avec sursis.

Bénéfice de doute. Ces six personnes sont toutes reconnues coupables dans cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre. Le général en retraite Ferdinand Razakarimanana, ainsi que Brigitte Mroczek, compagne de Philippe François, quant à eux, sont ainsi relaxés au bénéfice du doute. L’ancien président de la délégation spéciale de la province d’Antananarivo a été « pressenti » comme le potentiel ministre de la Défense Nationale impliqué dans le projet de Paul Rafanoharana. Les éléments des forces de l’ordre qui sont impliqués dans cette affaire, quant à eux, sont acquittés purement et simplement. Notamment les cinq généraux de l’armée et de la gendarmerie, Jocelyn Ravelonarivo, Totoarisoa, Anthony Rakotoarison, Nicholson Edouard Rapo et Jean Michel Dabaka. Ces derniers ont tous nié une relation avec le cerveau du projet « Apollo 21 » qui a tenté « un attentat contre le président de la République et le renversement du gouvernement en place ».

Acquittés. Et les éléments du Groupement de Sécurité et d’Intervention Spécialisée de la gendarmerie dont le chef d’escadron Euclide Diambelou et le capitaine Andria Tiana Michel, ainsi que les gendarmes Alain José Rakotondramanana, Maminiaina Patrice Rakotoarimanana, Rivohasina Diary Gaston, Bien Aimé Valomila et Harisoa Princy sont également acquittés et gardent vierge leur casier judiciaire. Ils ont été affectés pour « services externes » pour assurer la sécurité de Philippe François avant l’interpellation de cet ancien colonel français dans le cadre de l’affaire «Apollo 21 ». La décision de la justice pourrait alors faire taire des grognes dans les camps.

Rija R – Midi M/kara

Affaire « Projet Apollo 21 » contre le président Rajoelina et des hautes personnalités

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Tahaka ny tamin’ny « Raharaha Ratsimandrava » dia mangataka ny hampitana ny fitsarana mivantana amin’ny haino amanjery ny Mpisolovava Me Willy Razafinjatovo mba anarahan’ny Vahoaka azy.


Trois mises en liberté provisoire et deux placements sous contrôle judiciaire. Ce sont les décisions prononcées contre les cinq officiers généraux empêtrés dans l’affaire de tentative d’assassinat du président de la République, à l’issue de leur comparution devant le juge d’instruction du tribunal d’Antananarivo, mercredi.

(crédit: l’Express de M/car)

Vingt-et-une personnes sont sur la liste des prévenus dans cette affaire de tentative d’attentat contre cinq hautes personnalités politiques, notamment, le chef de l’État. Douze d’entre eux sont issus des rangs des Forces armées, dont cinq officiers généraux.

Ces derniers ont été parmi les dernières personnes qui ont comparu devant le juge d’instruction, dans la soirée du mercredi. Le face-à-face entre ces prévenus et le magistrat aurait duré jusqu’à un peu plus de 20 heures.

Après quelques incertitudes, mercredi, la situation juridique contre ces officiers généraux, toujours en exercice, s’est précisée, hier. Trois d’entre eux ont ainsi bénéficié d’une mise en liberté provisoire. Il s’agit de trois généraux de la gendarmerie nationale. Deux autres officiers généraux, de l’armée cette fois-ci, sont quant à eux sous la coupe d’un contrôle judiciaire. Ce qui implique qu’ils doivent pointer quotidiennement auprès du tribunal d’Antananarivo.

Jusqu’ici donc, sept personnes sont placées en détention préventive dans le cadre de l’affaire Projet Apollo 21. Trois d’entre eux, dont Paul Rafanoharana, un des instigateurs présumés de l’opération et Philippe Marc François, officier retraité de l’armée française, sont détenus à Tsiafahy.

Deux autres accusés ont, quant à eux, été conduits à la nouvelle prison d’Imerin­tsiatosika après leur comparution devant le juge d’ins­truction. C’est le cas, notamment, du général retraité Victor Ramahatra, également, ancien Premier ministre de la deuxième République. Deux femmes, dont l’épouse de Paul Rafano­harana sont placées en détention préventive à la prison pour femme de Manjakandriana.

Avocat du couple Rafano­harana, maître Willy Raza­finjatovo, alias maître Olala, a indiqué, hier, que ses clients reviendront au tribunal d’Anosy, ce jour, pour une deuxième comparution. « Deux jours après leur placement en détention préventive, ils vont déjà subir une enquête au fond. C’est une bonne chose, puisque cela veut dire qu’il y a une célérité dans le traitement du dossier », informe-t-il.

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