président Abdelmadjid Tebboune

Washington et Alger renouent un partenariat stratégique dans une région en crise

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« Le rôle des Etats-Unis doit être vu dans le contexte de la réticence de l’Algérie à travailler avec la France », ancienne puissance coloniale.

Contre-terrorisme, coopération militaire, sécurité en Afrique du Nord, Libye, Sahel… Les Etats-Unis et l’Algérie ont renoué un partenariat stratégique lors de la visite du ministre américain de la Défense Mark Esper jeudi à Alger, la première en presque quinze ans.

Dans le cadre d’une tournée au Maghreb, M. Esper s’est longuement entretenu avec le, aussi chef des armées et ministre de la Défense, en présence du chef d’état-major le général Saïd Chanegriha et du responsable de la Sécurité extérieure Mohamed Bouzit.

Une rencontre qualifiée de « fructueuse » par la présidence algérienne.

Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper (à gauche) arrive avec un responsable algérien pour déposer une couronne au Mémorial des Martyrs dans la capitale Alger, le 1er octobre 2020. (Sylvie LANTEAUME / AFP)

Les deux parties vont poursuivre « la concertation et la coordination pour consolider les fondements de la paix et de la sécurité dans la région, dans le cadre du respect de l’unité et de la souveraineté de ses pays », précise un bref communiqué.

Selon un communiqué diffusé jeudi soir par l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, M. Esper a « formulé son soutien à l’élargissement des relations militaires et a souligné le leadership constant de l’Algérie en matière de sécurité régionale ».

« Le ministre Esper et le président Tebboune ont discuté de la question sécuritaire en Afrique du Nord et au Sahel ainsi que des moyens pouvant faire progresser le partenariat militaire et diplomatique stratégique entre les deux pays », poursuit le communiqué.

Si les responsables militaires américains se rendent fréquemment en Tunisie et au Maroc, où la coopération en matière de défense avec les Etats-Unis est bien rodée, M. Esper est le premier secrétaire à la Défense à se rendre en Algérie – alliée de la Russie et de la Chine, dont l’influence est grandissante au Maghreb – depuis Donald Rumsfeld en février 2006.

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