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Kenya : l’élection de William Ruto à la présidence validée par la Cour suprême

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Les sept juges de l’institution ont retoqué, lundi 5 septembre, tous les recours présentés par les soutiens de Raila Odinga, éternel opposant.

Le président élu du Kenya, William Ruto, s’adresse aux médias depuis sa résidence à Nairobi, le 5 septembre 2022. BRIAN INGANGA / AP

Près d’un mois après l’élection présidentielle du 9 août, le Kenya a officiellement un nouveau président. La Cour suprême, chargée d’examiner les recours du candidat malheureux Raila Odinga, a validé le scrutin, malgré des accusations d’irrégularités. Le vice-président sortant William Ruto, élu président de la République, avec 50,5 % des voix, devient le cinquième dirigeant depuis l’indépendance du Kenya, en 1962.

La décision des sept juges a été « unanime », a fait savoir la présidente de la Cour, Martha Koome, à l’issue de deux semaines de délibérations. Un arbitrage qui faisait l’objet d’une attention particulière sur le continent africain : le Kenya est non seulement la locomotive économique de l’Afrique de l’Est, mais son système judiciaire a prouvé son indépendance et sa robustesse en invalidant, en 2017, l’élection d’un président sortant. Le pays a toutefois connu plusieurs phases de violences postélectorales, parfois très meurtrières, notamment en 2007-2008.

Après des semaines de controverses, le président élu a appelé à l’unité, disant tendre « une main fraternelle » à ses adversaires. « Nous ne sommes pas des ennemis, nous sommes des Kényans », a-t-il lancé dans son premier discours, prononcé depuis sa résidence à Nairobi. Le nouveau dirigeant doit être investi président de la République mardi 13 septembre, aux côtés de son futur vice-président, Rigathi Gachagua.

« Aucune preuve crédible »

Le verdict de la Cour suprême a mis fin aux espoirs et aux ambitions de Raila Odinga, éternel opposant qui bénéficiait cette année du soutien du président sortant, Uhuru Kenyatta. Celui que ses partisans appellent affectueusement « Baba » (« papa » en swahili) tentait pour la cinquième fois, à 77 ans, d’entrer à la State House, le palais présidentiel. Ce énième revers ponctue une carrière politique commencée dans les années 1980 dans le militantisme en faveur des droits de l’homme.

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Kenya: Uhuru Kenyatta et Raila Odinga sur la voie de la réconciliation

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Au Kenya, rencontre surprise entre le président Uhuru Kenyatta et le chef de l’opposition Raila Odinga. Alors que les tentatives de dialogue avaient jusqu’à présent échoué, les deux hommes ont parlé d’une seule voix pour plaider la réconciliation. Un rapprochement salué par le secrétaire d’État américain, en visite en ce moment au Kenya. Et puis nous irons à la rencontre des jeunes entrepreneurs tunisiens. Difficile pour eux de trouver des financements lorsqu’il s’agit d’innover.

 

Elections Kenya: Uhuru Kenyatta vainqueur par K.O.!

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Il est réélu avec 98,26% des voix, mais le taux de participation est en forte baisse et l’opposant Raïla Odinga et ses partisans ont boycotté ces élections. Ils ont 5 jours pour contester ces résultats.

Kenya: à Londres, Raila Odinga explique son retrait de l’élection présidentielle

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Le principal opposant au président kenyan était à Londres ce vendredi 13 octobre. L’ex-Premier ministre Raila Odinga passe deux jours au Royaume-Uni, pour évoquer les élections dans son pays. Le climat est tendu au Kenya depuis que la Cour suprême a invalidé le 1er septembre la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta. Deux personnes ont été tuées ce vendredi dans des manifestations. Un nouveau scrutin doit avoir lieu le 26 octobre mais Raila Odinga refuse d’y participer. Il s’en est expliqué dans la capitale britannique, lors d’une intervention au centre de réflexion Chatham House.

L’élection du 26 octobre ne devrait pas avoir lieu, affirme Raila Odinga devant une salle comble. Selon lui, le résultat est connu d’avance, car elle sera, dit-il, « aussi corrompue que la précédente ». Donc pas question de se présenter. Raila Odinga accuse la commission électorale de n’avoir pas fait les réformes nécessaires. Et le gouvernement d’organiser la violence.

« Ils envoient les policiers avec du gaz lacrymogènes. Ils ont envoyé du gaz aux gens et tiré 9 balles. Donc ce dont on parle, ce sont des tueries et de la violence financées par l’Etat. »

Et si Raila Odinga est à Londres, c’est pour demander l’appui des autres pays. « Il faut restaurer la démocratie », estime-t-il. « Nous voulons que nos amis internationaux nous aident à résoudre ce problème. Dans notre tradition en Afrique, quand la maison du voisin est en flammes, on n’attend pas d’être invité pour y aller. »

Manifestation

La présence de l’un des principaux candidats à Londres, à moins de deux semaines de la présidentielle, cela ne plaît pas aux partisans du président en place Uhuru Kenyatta, venus manifester devant la conférence.

Parmi eux, Juliette Makhapila : « Vous devriez penser à la somme d’argent que coûte au gouvernement l’organisation de ce nouveau scrutin. Si vous voulez parler, vous vous présentez, et si les citoyens veulent vous élire, alors vous devenez le gagnant. »

« Je gagnerais, s’il y avait une élection libre » veut croire le chef de la coalition Nasa.

La situation est tendue au Kenya. Vendredi, dans le bastion de l’opposant, à Bondo, dans l’ouest du pays, la police a tué par balles deux jeunes hommes accusés par les forces de l’ordre d’avoir attaqué un commissariat. Partout ailleurs, dans les grandes villes, il était interdit aux manifestants de rejoindre le centre-ville, ni même de se rassembler. Notamment dans la capitale, Nairobi.

(rfi)