US budget 2023

Aux Etats-Unis, le Congrès adopte une loi de finances de 1 700 milliards de dollars

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Le vaste projet de loi, adopté définitivement vendredi, contient notamment une aide à l’Ukraine de 45 milliards de dollars.

Le Congrès américain a adopté, vendredi 23 décembre, un vaste projet de loi de finances des services fédéraux, pour un montant total de 1 700 milliards de dollars (1 600 milliards d’euros), dont 45 milliards de dollars pour l’Ukraine. Après celui du Sénat jeudi, le vote par 225 voix contre 201 de la Chambre des représentants permet d’éviter la paralysie de l’administration fédérale américaine (le fameux shutdown), qui aurait pu intervenir dès vendredi soir. Le président, Joe Biden, doit encore promulguer la loi avec sa signature.

« Ce projet de loi est bon pour notre économie, notre compétitivité et nos populations – et je le signerai dès qu’il sera sur mon bureau », a-t-il réagi vendredi dans un communiqué. « Ce projet est un texte de loi essentiel, non seulement pour financer l’Etat, payer nos fonctionnaires, mais aussi pour montrer que l’Etat américain fonctionne », avait déclaré avant le vote le responsable des élus démocrates à la Chambre, Steny Hoyer.

Ce budget doit financer le fonctionnement de l’Etat fédéral américain – forces de l’ordre, diplomatie, forces armées, politique économique, etc. – jusqu’en septembre 2023. Le texte inclut aussi un amendement réformant l’Electoral Count Act, une loi de 1887 sur le comptage des grands électeurs au Congrès. Le nouveau texte précise que le vice-président n’a qu’un rôle cérémonial dans la certification des résultats de l’élection présidentielle.

Donald Trump avait utilisé les ambiguïtés de la précédente loi pour suggérer que Mike Pence, son vice-président, aurait pu stopper l’arrivée au pouvoir de Joe Biden après une victoire que le président sortant ne voulait pas reconnaître. C’est l’un des éléments qui ont mené à l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. M. Trump, à nouveau candidat pour 2024, a qualifié jeudi le texte d’« abomination », l’imputant à l’« extrême gauche », aux élites de la capitale et aux lobbys.

Ralliement d’une vingtaine de républicains

Avec une majorité démocrate à la Chambre pour quelques jours encore, et au surlendemain d’une visite du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, chaleureusement accueilli par l’immense majorité des parlementaires, l’issue positive du passage du texte ne faisait guère de doutes. Lire la suite »