Vaticans

Au Nicaragua, le gouvernement annonce la libération et l’exil pour Rome de plusieurs ecclésiastiques critiques envers le président Daniel Ortega

Publié le

Parmi les personnes relâchées figurent les évêques Rolando Alvarez et Isidoro Mora, ainsi que 13 autres prêtres arrêtés fin décembre. Le pape François avait qualifié en mars le régime d’Ortega de « dictature grossière ».

Monseigneur Rolando Alvarez, évêque de Matagalpa, à Managua, en mai 2022. MAYNOR VALENZUELA / REUTERS

Le gouvernement nicaraguayen a annoncé dimanche avoir libéré deux évêques catholiques, dont Monseigneur Rolando Alvarez, très critique du président Daniel Ortega, 13 prêtres et trois séminaristes, et les avoir envoyés à Rome.

Monseigneur Alvarez, 57 ans, avait été arrêté en août 2022 et condamné en février 2023 à vingt-six ans de prison. En octobre, lors de la libération et du renvoi vers le Vatican de 12 autres prêtres catholiques, M. Alvarez avait dit préférer rester en prison qu’être exilé, tandis que les États-Unis et diverses organisations internationales de défense des droits humains réclamaient sa libération.

Parmi les personnes relâchées figurent également l’évêque Isidoro Mora et 13 autres prêtres arrêtés fin décembre, selon les médias nicaraguayens et des opposants en exil. Début janvier le pape François avait dit suivre « avec une profonde préoccupation » le sort de ces prêtres arrêtés aux alentours de Noël. Il y a quelques mois, il avait qualifié le gouvernement Ortega de « dictature grossière ».

La présidence nicaraguayenne a précisé dans un communiqué que les religieux libérés « ont déjà été reçus par les autorités du Vatican, conformément aux accords de bonne foi et de bonne volonté, qui cherchent à promouvoir la compréhension et à améliorer la communication entre le Saint-Siège et le Nicaragua, pour la paix et le bien ».

203 prêtres et religieux expulsés, bannis ou interdits d’entrée au Nicaragua depuis 2018

Des médias nicaraguayens tels La Prensa, El Confidencial et 100 % Noticias, dont les rédactions travaillent en exil depuis le Costa Rica, ont affirmé que l’avion était déjà arrivé à Rome. Une information confirmée par le Groupe de réflexion des ex-prisonniers politiques (Grexcr), basé à San José.

Lire la suite »