La Turquie défie les États-Unis et l’Otan avec ses missiles russes

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La livraison des missiles russes S-400, démarrée la veille, s’est poursuivie, samedi 13 juillet à Ankara, malgré les avertissements de Washington.

Les membres du Congrès appellent à des sanctions.

En quoi consiste le système de missile S-400 ?

– Le S-400 est un système de défense aérienne, fabriqué par le constructeur russe Almaz-Anteï. Une batterie de S-400 consiste en un centre de commande, différentes stations radar mobiles et jusqu’à 12 véhicules de lancement, dotés de quatre missiles chacun, d’une portée de 400 km. Plusieurs dizaines de batteries ont déjà été déployées à travers la Russie. La péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par la Russie en 2014, a reçu quatre S-400 et deux batteries ont aussi été déployées en Syrie pour y protéger les bases russes de Tartous et Hmeimim.

La Chine a été le premier pays étranger à acheter quatre à six batteries en 2014 et les livraisons ont commencé en avril 2018. L’Inde a acheté cinq batteries dont la livraison doit débuter fin 2020. D’autres pays sont intéressés, notamment l’Irak, le Qatar et l’Arabie saoudite.

(…)

Quelle est la position de Donald Trump ?

– Donald Trump n’est pas totalement aligné sur le point de vue du Pentagone et des chefs militaires. Le président américain fait porter la responsabilité de la situation à son prédécesseur. Selon lui, les Turcs se sont sentis obligés d’acheter le système russe parce que Barack Obama n’avait pas réussi à leur vendre le système de défense aérienne américain Patriot. « C’est un gâchis » a-t-il commenté, fin juin, lors de la réunion du G20. « Et honnêtement, ce n’est pas vraiment la faute d’Erdogan ». À l’issue de sa rencontre avec Donald Trump à Osaka, Recep Tayyip Erdogan avait, lui, affirmé ne pas craindre d’exposer son pays à des sanctions américaines en achetant les S-400.

(… lire l’intégralité dans La Croix)

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