Face à la pandémie de Covid-19, vers un cessez-le-feu planétaire ?
Plusieurs pays, dont le Yémen, la Syrie ou les Philippines, mais aussi des groupes rebelles tels que l’ELN en Colombie ou le Socadef au Cameroun, ont répondu favorablement à l’appel de cessez-le-feu lancé par l’ONU face à la pandémie de Covid-19.
L’Organisation des Nations unie (ONU) a salué le 26 mars la proclamation de cessez-le-feu de plusieurs pays en guerre face à la pandémie de Covid-19. En effet, coup sur coup, des cessez-le-feu ont été évoqués ces derniers jours aux Philippines, au Cameroun, en Colombie, au Yémen ou encore en Syrie. Ces pays, parfois enlisés dans des conflits depuis plusieurs années, ont ainsi répondu favorablement à l’appel d’«un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde» lancé le 23 mars par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, auquel se sont ensuite associés l’Union européenne (UE) et le pape François.
«L’heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous»
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait lancé le 23 mars un appel «à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde» afin de préserver, face à la «furie» de la pandémie de Covid-19, les civils les plus vulnérables dans les pays en conflit. «La furie avec laquelle s’abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie», avait-il souligné lors d’une brève allocution au siège de l’ONU sans citer de pays en particulier. «Si les combats se poursuivent, nous pourrions avoir une extension absolument dévastatrice de l’épidémie», avait-il mis en garde. Et de continuer : «L’heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous pour concentrer nos efforts sur le véritable combat de nos vies.»