Cette « Traversée des temps » affronte un prodigieux défi : raconter l’histoire de l’humanité sous la forme d’un roman. Faire défiler les siècles, en embrasser les âges, en sentir les bouleversements, comme si Yuval Noah Harari avait croisé Alexandre Dumas.
Depuis plus de trente ans, ce projet titanesque occupe Eric-Emmanuel Schmitt. Accumulant connaissances scientifiques, médicales, religieuses, philosophiques, créant des personnages forts, touchants, vivants, il lui donne aujourd’hui naissance et nous propulse d’un monde à l’autre, de la préhistoire à nos jours, d’évolutions en révolutions, tandis que le passé éclaire le présent.
« Paradis perdus » lance cette aventure unique. Noam en est le héros. Né il y a 8000 ans dans un village lacustre, au cœur d’une nature paradisiaque, il a affronté les drames de son clan le jour où il a rencontré Noura, une femme imprévisible et fascinante, qui le révèle à lui-même. Il s’est mesuré à une calamité célèbre : le Déluge. Non seulement le Déluge fit entrer Noam-Noé dans l’Histoire mais il détermina son destin. Serait-il le seul à parcourir les époques ?
Eric-Emmanuel Schmitt : le pape l’a envoyé en Terre sainte
Eric-Emmanuel Schmitt sortira le 6 avril une nouvelle œuvre, Le défi de Jérusalem, chez Albin Michel. AFP/Joël Saget
Sur un conseil émanant directement du Vatican, l’écrivain s’est rendu, à bord d’un car, au bord du lac de Tibériade, à Capharnaüm, au pied du mont Thabor, puis à Nazareth et Bethléem. Il a écrit un livre de ce voyage,Le défi de Jérusalem.
«Nous apprécions votre foi et votre liberté, cher Eric-Emmanuel Schmitt. Nous aimerions vous envoyer en Terre Sainte. Vous pourriez peut-être revenir de cette expérience avec un livre ?». L’appel téléphonique depuis le Vatican, de Lorenzo Fazzini, l’un des proches collaborateurs du Pape François a surpris le romancier qui savait qu’Oscar et la dame rose avait été un succès en Italie, mais n’en avait jamais véritablement mesuré la dimension.
Ce coup de téléphone inattendu a également bouleversé un emploi du temps, établi deux ans à l’avance . Quatre semaines de liberté professionnelle entre les délibérations du Prix Goncourt et l’écriture d’un nouveau roman lui ont permis d’effectuer, quelques mois plus tard, un voyage organisé en trois parties. Il a commencé par se mêler à un groupe de pèlerins et s’est rendu, à bord d’un car, au bord du lac de Tibériade, à Capharnaüm, au pied du mont Thabor, puis à Nazareth et Bethléem.