DIANA : Antsiranana, entre l’Aïd al Adha et la fête des pères

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Dimanche 16 juin, la célébration de l’Aïd al Adha des musulmans et la fête des pères coïncident.

La première, selon les explications du journaliste de la Radio Voix de la Sagesse à Antsiranana, Ahmad Mze Faralahy, « est la commémoration. Le Seigneur a donné l’ordre à Ibrahim (Abraham) d’offrir son fils comme sacrifice. Sans contester, le prophète suit l’instruction de son seigneur. Au moment où il allait l’exécuter, Dieu fit apparaître un agneau… Ibrahim a réussi l’ épreuve. C’est cet événement que les musulmans célèbrent… La foi et le courage de ce grand messager ».

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Comme chaque année, des associations organisent des cérémonies en invitant tout le monde, les démunis en particulier, à dîner. Cette fois-ci, les membres de la Communauté Musulmane Sunnite de Madagascar (CMSM) à Antsiranana ont sacrifié une centaine de zébus. La distribution de viande s’est tenue au Gymnase couvert. « Non seulement l’Aïd est la fête du sacrifice, mais c’est aussi un moment de partage », a soutenu Adijha, une membre active de CMSM.

La deuxième fête est une tradition occidentale qui s’est répandue dans différents pays, « elle est fêtée le troisième dimanche du mois de juin ». La ville du Varatraza n’est pas en reste. Dès 7 heures 30, les pâtisseries et les confiseries ont ouvert leurs portes en espérant écouler leurs produits. Madame Maharitra, gérante d’une confiserie, raconte qu’elle a reçu plus de 70 commandes à deux semaines à l’avance. « Je n’ai que deux aides. Hier, nous avons travaillé toute la nuit, car les clients exigent que les gâteaux soient frais », a-t-elle ajouté.

Alors, les habitants d’Antsiranana ont vécu au rythme de ces deux fêtes. Voir les mères et leurs filles en burqa dans les boutiques pour acheter des cadeaux pour les pères de famille, c’est touchant. Quelle ouverture d’esprit ! Le savoir vivre ensemble s’est concrétisé par la volonté de bon nombre de familles de confession musulmane. Ce qui prouve encore une fois que la ville a une identité particulière. Ahmad Mze avance son point de vue, «Personnellement, ce n’est pas un hasard. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois… Abraham est un père dévoué. Et par amour, son fils n’a pas refusé d’être sacrifié. C’est un exemple. Je dis que là, nous sommes en train d’honorer le père de tous les croyants. Nous rendrons hommage aussi à tous ces paternels qui se sacrifient pour le bien de leur progéniture. Les parents sont sacrés pour nous. Donc, si les musulmans ont eu l’initiative de célébrer les deux, je trouve ça normal »…

Toutefois, la ville semblait calme. Hormis ceux qui ont décidé de se détendre au bord de la mer, la majorité a choisi de rester dans leurs demeures. Un meilleur choix depuis l’avènement de la Covid-19. Certes, certains essaient de se ressaisir mais, quelque part, lourdes sont les séquelles de la pandémie, pour les autres !

(source: Iss Heridiny – Midi M/kara)

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