UNICEF Education : une situation alarmante pour Madagascar
La situation est alarmante à Madagascar. Sur près de 14,4 millions d’enfants de moins de 18 ans, seuls une minorité parvient à atteindre les niveaux d’éducation supérieurs, marquant une importante déperdition tout au long du parcours éducatif. Les disparités entre les zones rurales et urbaines sont criantes, avec un accès inégal à l’éducation secondaire. Les obstacles financiers, les mariages précoces et les grossesses adolescentes contribuent également à cette réalité complexe.
La qualité de l’éducation reste un autre point de préoccupation majeur. Un nombre insuffisant d’enseignants qualifiés, combiné à des ressources pédagogiques limitées, compromet la capacité des élèves à acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans un marché du travail compétitif.
Dans le cadre de la Journée de l’Enfant Africain, le 16 juin, UNICEF Madagascar entend apporter une solution à cette situation puisque Madagascar se trouve au centre des préoccupations concernant l’accès à une éducation de qualité pour tous ses enfants.
Le thème de cette année, « L’Education pour tous les enfants en Afrique, le moment est venu », résonne ainsi particulièrement dans le pays où les défis éducatifs sont nombreux et profonds.
Pour marquer cette journée, l’UNICEF a engagé des discussions avec des élèves de différents établissements à travers le pays, notamment à Antananarivo, Fort-Dauphin et Fénérive-Est. Ces échanges ont mis en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes malgaches pour accéder à une éducation décente.
Les témoignages des élèves révèlent des réalités souvent méconnues. Lucianna, habitant à 4km de son collège à Fort-Dauphin, raconte son périple quotidien de deux heures pour rejoindre l’école, soulignant les défis de transport et d’infrastructure. Avotriniaina, élève à Antananarivo, décrit des salles de classe aux fenêtres brisées, incapables de protéger les élèves de la pluie, compromettant ainsi leur capacité à étudier dans des conditions adéquates. A Fénérive-Est, Samurah déplore l’absentéisme des enseignants en raison de retards de paiement, impactant négativement le déroulement du programme scolaire.
Christine Jaulmes, Représentante de l’UNICEF, propose plusieurs solutions dont l’aide aux enfants en situations d’urgence. L’UNICEF en particulier se mobilise et mobilise les moyens pour que les enfants n’interrompent pas leur éducation quand il y a des situations d’urgence notamment du fait des cyclones et catastrophes naturelles. Ainsi, sur les deux dernières années, plus de 721 537 élèves (50,3% des filles) ont pu être aidés pour poursuivre leur éducation en période d’urgence.
(source: madagascar-tribune.com)
