La présentation de la nouvelle équipe de la Commission européenne décalée à la mi-septembre

Cette présentation était attendue ce mercredi à Bruxelles, et aura finalement lieu dans une semaine à Strasbourg. Ce retard est lié au changement du commissaire slovène.
La présentation de la nouvelle équipe de commissaires européens, qui était attendue ce mercredi à Bruxelles, aura finalement lieu mardi prochain à Strasbourg, signe que les tractations s’éternisent. Le casting du futur exécutif européen sera présenté aux chefs des groupes politiques du Parlement européen mardi matin, en marge de la plénière des eurodéputés à Strasbourg, a annoncé un porte-parole de la Commission.
Le retard est lié au changement de commissaire pour la Slovénie, qui a finalement opté pour Marta Kos, une ancienne ambassadrice, dont la candidature doit être approuvée par le Parlement slovène ce vendredi. Avec cette nouvelle candidate, les dirigeants européens tentent tant bien que mal de dégonfler la polémique sur le manque de femmes dans l’équipe en train de se constituer.
À ce stade, le nouveau collège pourrait compter une dizaine de femmes parmi ses 27 membres, sans parvenir à la parité. Réélue à la tête de la Commission en juillet, Ursula von der Leyen doit définir les profils et les attributions des commissaires, un par État, qui composeront ce nouvel exécutif pour la période 2024-2029.
La répartition des plus grands portefeuilles va envoyer un signal quant au poids de chaque État membre et de chaque groupe politique et donnera une indication sur les grandes orientations qu’entend impulser la Commission, trois mois après des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite.
Mise en garde des sociaux-démocrates
Alors que le PPE (droite) pourrait se retrouver en position de force dans la nouvelle Commission, les sociaux-démocrates ont mis la pression mardi pour réclamer une répartition «juste» des postes clés et des engagements en faveur des «droits sociaux». Dans le cas contraire, il sera «très difficile, voire impossible, de soutenir» la nouvelle équipe, ont-ils mis en garde.
Du côté des centristes, la cheffe du groupe Renew Europe, Valérie Hayer, a reconnu que la composition de la Commission était «évidemment un exercice difficile». «On verra la semaine prochaine ce qu’Ursula von der Leyen nous présente», a déclaré l’eurodéputée à l’AFP. «On est dans une logique constructive tout en étant vigilants», a-t-elle poursuivi. «Il faut qu’on ait un collège opérationnel le plus tôt possible mais pas à n’importe quel prix».
Après la présentation de l’équipe d’Ursula von der Leyen, les commissaires putatifs devront passer des auditions devant les eurodéputés et se soumettre à un vote d’approbation, un bras de fer institutionnel avec le Parlement européen qui veut souvent marquer son territoire en retoquant certains prétendants.
À l’instar de la formation d’un gouvernement, constituer la commission, c’est comme faire un «puzzle» et c’est une «période très difficile», tant les incertitudes sont nombreuses, commente la collaboratrice d’un des candidats. «Il peut y avoir beaucoup de surprises», assure-t-elle. Dans le sillage du récent rapport de Mario Draghi sur la compétitivité, la Commission pourrait défendre une orientation davantage axée sur l’économie, dans une Europe en difficulté face à la concurrence des États-Unis et de la Chine.
(source: lefigaro.fr)
Ursula von der Leyen réélue à la tête de la Commission européenne : un rempart contre l’extrémisme ?
Ursula von der Leyen fera un second mandat la tête de la Commission européenne. Les eurodéputés ont réélu l’Allemande pour cinq ans. Avec 401 voix en sa faveur sur 720, elle s’est appuyée sur la majorité du Parlement européen, constituée de son groupe du Parti populaire européen (PPE) au centre-droit, des Sociaux et démocrates, et des centristes de Renew. Mais elle a perdu des voix dans son propre camp et a eu besoin des voix des écologistes pour être réélue.