Nucléaire iranien : la France entend jouer «un rôle central» dans les négociations, déclare Jean-Noël Barrot

«Si l’Iran (…) se refuse à négocier un encadrement strict et durable de son programme, alors la France peut réappliquer l’embargo mondial sur les armes, sur les équipements nucléaires», a déclaré le ministre français des Affaires étrangères.
La France et ses principaux partenaires européens entendent jouer «un rôle central» dans les négociations sur le nucléaire iranien, notamment en raison de leur pouvoir à réimposer des sanctions contre l’Iran, a prévenu ce samedi 28 juin le ministre français des Affaires étrangères sur LCI.
«Si l’Iran (…) se refuse à négocier de bonne foi un encadrement strict et durable de son programme nucléaire, alors la France, avec ses partenaires européens, peut tout simplement, et par une simple lettre à la poste, réappliquer à l’Iran l’embargo mondial sur les armes, sur les équipements nucléaires et sur les banques et les assurances qui avait été levé il y a dix ans», a déclaré Jean-Noël Barrot.
En cas de refus des négociations sur le nucléaire par Téhéran, « la France, peut, avec ses partenaires européens, (…) réappliquer à l’Iran l’embargo mondial sur les armes, les équipements nucléaires, les banques et les assurances », rappelle @jnbarrot
Réimposer des sanctions jusqu’au 18 octobre 2025
Ce pouvoir à réactiver ces sanctions contre Téhéran appartient à chacun des signataires de l’accord de Vienne de 2015, appelé JCPoA («Joint Comprehensive Plan of Action», ou Plan d’action global commun), à savoir la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Chine, la Russie, mais pas les États-Unis, puisque ce dernier pays est sorti de l’accord sous le premier mandat de Donald Trump en 2018.
«C’est pourquoi, d’une manière ou d’une autre, nous jouons un rôle central dans ces négociations», a estimé Jean-Noël Barrot, souhaitant «qu’un dialogue puisse s’engager entre l’Iran et les États-Unis (…) qui tienne compte des exigences qui sont les nôtres» sur l’activité nucléaire de l’Iran, soupçonné par une large part de la communauté internationale de vouloir se doter de l’arme nucléaire, ce que Téhéran réfute. Ce mécanisme de réimposition éventuelle des sanctions contre Téhéran expire le 18 octobre 2025.
Les «otages au cœur des discussions» avec l’Iran
Jean-Noël Barrot a ajouté que «ces derniers mois, c’est singulièrement le sort de nos otages qui a été au cœur de nos discussions (avec les autorités iraniennes)», en évoquant la détention depuis mai 2022 de Cécile Kohler, 40 ans, et de son compagnon septuagénaire Jacques Paris. Le couple a été arrêté le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran, sous l’accusation d’«espionnage». Paris les considère depuis comme des «otages», et exige leur libération immédiate.
(source: lefigaro.fr)