Les relations entre le Vatican et Moscou sont très froides. Le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, a soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie qu’il a qualifiée de «guerre sainte». Mais Moscou a entretenu un dialogue avec le défunt pape François, largement critiqué en Ukraine, le métropolite Antoine ayant eu une douzaine de réunions avec le souverain pontife argentin. Le religieux russe a déclaré au journal italien La Repubblica, quelques jours avant la rencontre, que François avait une «approche équilibrée» sur l’Ukraine, alors qu’il ne connaissait pas encore la position de Léon XIV.
Léon XIV est le premier pape américain et il a pris la tête de l’Église à un moment où les États-Unis font pression pour la paix en Ukraine, dans le cadre d’efforts qui n’ont pas vraiment donné de résultats pour mettre fin à cette guerre qui dure depuis plus de trois ans.
Léon XIV a reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky au début du mois et s’était également entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine. Le pape a proposé à la mi-mai sa médiation aux belligérants du monde entier et le Vatican a été envisagé comme lieu possible pour des pourparlers de paix, mais cette idée a été rejetée par le Kremlin et les négociations se sont poursuivies à Istanbul.
Mgr Antoine a réaffirmé que, pour Moscou, le Vatican ne serait pas un terrain «neutre» pour des pourparlers de paix. Le métropolite Antoine a été nommé à la tête des relations extérieures de l’Église de Moscou en 2022, l’année où la Russie a envahi l’Ukraine, et avait auparavant été envoyé de l’Église orthodoxe en Italie.
