Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina : Statut d’anciens présidents non respecté

Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina dénoncent, une fois de plus, le non-respect de leur statut, notamment en termes de sécurité, de moyens matériels et de soins.
Un courrier officiel vient d’être adressé au Président de la République, Andry Rajoelina, par ses prédécesseurs Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina. Datée du 15 août, cette missive dénonce le non-respect de la loi n°2013-001 du 4 juillet 2013, relative au statut des anciens chefs d’État. Malgré de multiples rappels, les privilèges légaux, notamment en matière de sécurité, ne sont pas respectés. Les deux anciens présidents déplorent un effectif policier bien en deçà des 12 agents prévus par la loi, mettant en péril leur dignité et leur bien-être.
Fonctions honorifiques
De même, la maison civile, qui doit bénéficier d’un personnel complet (chef de secrétariat, secrétaires, chauffeurs, aides domestiques), reste dépourvue de tout effectif, privant ainsi les anciens Présidents des moyens nécessaires à l’exercice de leurs fonctions honorifiques. Les moyens matériels également sont absents : aucun véhicule officiel, pas de budget pour l’entretien ou le carburant, ni logement ou indemnité compensatoire. À cela s’ajoutent des carences dans la prise en charge des communications, de l’eau, de l’électricité, ainsi que des soins médicaux, pourtant garantis par la loi
Devoir légal
La liste civile, fixée à 4 millions d’ariary par mois, n’est pas versée intégralement, voire pas du tout dans certains cas, compromettant la stabilité financière des anciens Présidents. Conformément à l’article 18 de la loi, ces dispositions sont d’application immédiate et obligent toutes les institutions de l’État à en assurer la mise en œuvre sans délai. Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina demandent ainsi au Président Andry Rajoelina de prendre des mesures urgentes afin de restaurer pleinement les droits des anciens chefs d’État, gage de respect des institutions et de la démocratie à Madagascar. Ce rappel à l’ordre souligne l’importance du respect des règles, non seulement comme un devoir légal, mais aussi comme une marque de considération envers ceux qui ont exercé la plus haute fonction de l’État.
(source: Julien R. – Midi M/kara)