Pourquoi Donald Trump veut attaquer le milliardaire George Soros et son fils en justice

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George Soros « et son groupe de psychopathes ont causé d’énormes dégâts à notre pays ! », a déclaré le président américain.

AFP George Soros, homme d’affaires et philantrope né en Hongrie, est régulièrement pris pour cible par l’extrême droite américaine.

ÉTATS-UNIS – Il est, depuis plusieurs années, la cible privilégiée de l’extrême droite et des sphères complotistes. Donald Trump a demandé ce mercredi 27 août que le milliardaire philanthrope George Soros et son fils soient poursuivis en justice pour avoir soutenu, selon lui, des manifestations violentes aux États-Unis. Des accusations jugées « scandaleuses et fausses » par la famille.

Ils « devraient être poursuivis en vertu de la loi RICO pour leur soutien aux manifestations violentes, et bien plus encore, partout aux États-Unis d’Amérique », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, faisant référence à une loi fédérale sur les organisations criminelles. George Soros, 95 ans, et « son groupe de psychopathes ont causé d’énormes dégâts à notre pays ! », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

L’organisation du milliardaire, Open Society Foundations (OSF), a quant à elle condamné les accusations « scandaleuses et fausses » de Donald Trump, dans un communiqué transmis à l’AFP.

Haï par les ultra-conservateurs et cible régulière d’attaques aux relents antisémites, le milliardaire né en Hongrie, a été accusé par ses détracteurs d’avoir financé des manifestations violentes, œuvré à renverser des gouvernements ou fabriqué une crise migratoire en Europe.

Plusieurs milliards versés

En cause : les milliards qu’il a versés par le biais de son organisation Open Society Foundations (OSF) en faveur de réformes de l’économie et de la justice, du droit des minorités et des réfugiés, de la liberté d’expression.

Lors des manifestations en juin contre la politique migratoire répressive de Donald Trump à Los Angeles, des comptes conservateurs sur les réseaux sociaux avaient affirmé que ces rassemblements étaient alimentés par des organisations à but non lucratif soutenues par George Soros.

Les journalistes de l’AFP avaient alors démontré que des photos circulant en ligne et censées montrer que des briques avaient été placées par ces groupes à des endroits stratégiques pour pouvoir être lancées contre la police avaient en fait été prises ailleurs.

L’un des fils de George Soros, Alexander, qui a pris les rênes de l’organisation, avait déclaré vouloir s’impliquer plus aux États-Unis que son père, soutenant des programmes encourageant les électeurs latinos et afro-américains à voter et appelant les élus démocrates à mieux communiquer.

En janvier, l’ancien président démocrate Joe Biden avait décerné à George Soros la prestigieuse « Médaille présidentielle de la liberté ».

(source: huffingtonpost.fr)

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