base militaire
À Djibouti, Macron réinvente la stratégie militaire de la France
Le chef de l’Etat français était à Djibouti. Une ancienne colonie cette fois, qui abrite d’ailleurs le plus important contingent militaire français. Aux côtés de son homologue, Emmanuel Macron a indiqué qu’il souhaitait « réinventer » cette base militaire.
L’Ethiopie se ménage un accès à la mer, au risque de fâcher ses voisins
Addis-Abeba a conclu un accord avec la région séparatiste du Somaliland en échange d’une potentielle reconnaissance formelle en tant qu’Etat. La Somalie voit rouge.

L’accord conclu entre l’Ethiopie et la république autoproclamée du Somaliland pour permettre à Addis-Abeba d’avoir un accès direct à la mer Rouge crée des remous dans la Corne de l’Afrique. En échange de la mise à disposition d’une vingtaine de kilomètres de côte pour une durée de cinquante ans, l’Ethiopie se serait engagée à « reconnaître formellement la république du Somaliland », d’après le « président » somalilandais, Muse Bihi Abdi. Une décision perçue par la Somalie comme une grave atteinte à sa souveraineté.
Les détails de l’accord, présenté le 1er janvier dans la capitale éthiopienne par le premier ministre, Abiy Ahmed, et par Muse Bihi Abdi, doivent être dévoilés dans les prochaines semaines. On ne sait pas encore précisément quelle partie du littoral devrait passer sous contrôle éthiopien, mais les villes de Zeila et Lughaya, non loin de Djibouti, sont évoquées par différentes sources diplomatiques. Addis-Abeba compte y construire un port commercial et une base militaire, ainsi qu’un corridor routier. Le pays pourrait ainsi jouir d’une zone économique exclusive.
L’Ethiopie y trouve un avantage à la fois militaire et économique. Le deuxième pays le plus peuplé du continent, avec 120 millions d’habitants, qui n’a plus de façade maritime depuis l’indépendance de l’Erythrée, en 1993, a perdu l’accès au port d’Assab, après le conflit qui a apposé Addis-Abeba à Asmara, entre 1998 et 2000. Aujourd’hui, plus de 90 % des importations éthiopiennes transitent par le port de Djibouti, à qui l’Ethiopie verse annuellement quelque 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) de droits de port.
« Question existentielle »
Abiy Ahmed a fait de la quête d’un accès à la mer une « question existentielle » pour son pays. Dans son discours du 13 octobre 2023, il a décrit l’enclavement de l’Ethiopie comme une « prison géographique » de laquelle elle devait se libérer. Cette formule avait alerté les pays voisins de la Corne de l’Afrique, inquiets de voir le premier ministre éthiopien mettre à exécution ses menaces et « utiliser la force » au cas où des négociations échoueraient. « La région nage en eau trouble », résume un diplomate djiboutien.
De son côté, le Somaliland devrait récupérer des parts dans deux entreprises éthiopiennes : Ethiopian Airlines, la compagnie aérienne la plus rentable d’Afrique, et le géant des télécommunications Ethio Telecom. Mais il espère surtout être officiellement reconnu comme un Etat souverain. L’ancienne colonie britannique a unilatéralement déclaré son indépendance en 1991, lorsque la Somalie sombrait dans la guerre civile. Mais, depuis sa sécession, le Somaliland n’est pas reconnu par la communauté internationale …
(la suite dans lemonde.fr)
L’Inde installe une base militaire aux Seychelles

L’Inde a signé le mois dernier un contrat avec les Seychelles afin d’installer une base militaire dans le cadre de son initiative Sécurité et développement pour tous dans la région (Security and Growth for All in the Region — SAGAR).
Le gouvernement de Narendra Modi entend déployer son armée dans l’Océan indien après que la Chine ait installé deux bases militaires à Djibouti et au Sri Lanka (Hambantota) et en négocie une troisième avec les Maldives.
(réseau Voltaire)