Boris Pistorius
Des dirigeants européens critiquent l’expression « malheureuse » d’Emmanuel Macron sur les Etats-Unis
Assumant pleinement des propos controversés sur Taïwan rendus publics dimanche, Emmanuel Macron a déclaré mercredi, depuis Amsterdam, qu’« être allié ne signifie pas être vassal ».

Le voyage du président Emmanuel Macron à Pékin devait démontrer l’unité européenne face à la Chine et convaincre le président Xi Jinping d’aider à freiner l’agression russe de l’Ukraine, mais il aura surtout agacé les alliés de la France. Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déploré jeudi 13 avril l’attitude « à courte vue » des Européens sur la Chine, dans une claire allusion à la visite d’Emmanuel Macron.
« Ils se tournent, avec une vision à courte vue, vers la Chine afin de pouvoir vendre des produits européens au prix d’un énorme coût géopolitique, augmentant notre dépendance vis-à-vis de la Chine plutôt que de la réduire », a-t-il affirmé lors d’un discours à Washington. « Vous ne pouvez pas protéger l’Ukraine aujourd’hui et demain en disant que Taïwan n’est pas votre affaire », a-t-il ajouté devant le centre de recherche Atlantic Council, paraphrasant le président français sans toutefois le nommer. « Je crois, Dieu nous en préserve, que si l’Ukraine tombe, si l’Ukraine est conquise, le jour d’après la Chine pourrait attaquer – peut attaquer – Taïwan », a-t-il dit. Lire la suite »