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À Berlin, la France et l’Allemagne affichent leur rapprochement

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La première ministre française, Élisabeth Borne, est accueillie par le chancelier allemand, Olaf Scholz, vendredi à Berlin. MICHELE TANTUSSI/REUTERS

En visite dans la capitale allemande, Élisabeth Borne souligne ses convergences avec Olaf Scholz plutôt que ses différends.

Honneurs militaires, poignée de main et quelques sourires. Reçue vendredi à Berlin par Olaf Scholz, Élisabeth Borne a tenté de faire oublier les derniers soubresauts de la relation bilatérale. «Nous avançons. Je dirais même que nous avançons bien (…) Nous souhaitons plus que jamais faire du couple franco-allemand le moteur du consensus européen», a-t-elle assuré à l’issue d’un échange de près de 1 heure 15 avec le chancelier allemand. Désaccords sur la politique énergétique européenne et dans le domaine de la défense, inquiétudes de Paris après la présentation d’un plan d’aides allemand de 200 milliards d’euros pour les ménages et les entreprises pour faire face aux factures énergétiques (mais jugé comme trop avantageux pour l’industrie outre-Rhin), nature de la conduite à tenir avec la Chine, report soudain du dernier Conseil des ministres franco-allemand… La liste s’est allongée tout au long des derniers mois.

La première rencontre entre Élisabeth Borne et le chancelier – initialement prévue en septembre – avait été annulée, le dirigeant allemand ayant été testé positif au Covid. Mais la visioconférence qui devait alors se tenir a connu le même sort, à la surprise des Français. Il a fallu un entretien entre Emmanuel Macron et Olaf Scholz, il y a un mois à l’Élysée, pour remettre de l’huile dans les rouages. Depuis, les délégations ministérielles se multiplient entre Paris et Berlin. Jeudi, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak était en visite en Allemagne.

Fait protocolaire peu commun, le président de la République a lui-même reçu trois ministres allemands ces derniers jours. Christian Lindner (Finances), Annalena Baerbock (Affaires étrangères) et Robert Habeck (Économie et Climat). Ce dernier a également accueilli Élisabeth Borne ce vendredi dans son ministère. Les deux pays «ont une responsabilité très forte», insiste-t-on à Matignon, où l’on vante un nouvel «élan», dans un contexte de guerre en Ukraine qui met l’Europe en tension.

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