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Loi sur la castration – Les violeurs d’enfants subiront la sanction la plus sévère, réitère le Chef de l’Etat

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(©laverite.mg)

ntacte. Le Président de la République, Andry Rajoelina, a réaffirmé hier sa détermination à protéger les enfants malgaches contre les violences sexuelles, à travers une publication sur sa page Facebook. Ces propos font suite à l’affaire très médiatisée aux Etats-Unis où un homme du Louisiana a été condamné à la prison à vie et à la castration chimique pour avoir violé une fillette de sept ans.

Pour le Chef de l’Etat, cette affaire montre « qu’il est indispensable d’être inflexible face à l’atrocité de tels crimes ». « Rien n’est plus précieux que la vie et l’innocence de nos enfants », a-t-il souligné, rappelant que la protection des plus vulnérables constitue une priorité absolue.

La loi malgache sur la castration des violeurs, qu’il défend depuis son adoption, prévoit une sanction exemplaire pour toute personne reconnue coupable d’agressions sexuelles sur mineurs. Depuis son adoption et sa validation par la Haute Cour constitutionnelle en février 2024, la loi est déjà appliquée à Madagascar. Par exemple, en juillet 2025, un homme a été condamné à la castration chirurgicale et à des travaux forcés à perpétuité pour avoir violé une enfant de six ans.

Andry Rajoelina a insisté sur le fait que cette législation « garantit que toute personne qui ose mettre en danger l’avenir des enfants malgaches sera confrontée à la sanction la plus sévère ». Il a également précisé que sa démarche ne relève pas d’une volonté punitive gratuite, mais d’un engagement pour protéger les enfants et prévenir de futurs drames.

Le Président a ainsi affirmé qu’il continuerait à se battre pour la sécurité des enfants et à tout mettre en œuvre pour que Madagascar reste un pays sûr pour ses jeunes générations. « Je ne cesserai jamais de défendre nos enfants », a-t-il écrit.

Cette loi, critiquée par des organisations internationales telles qu’Amnesty International, montre néanmoins la volonté du Gouvernement malgache de répondre de manière ferme à un fléau qui touche particulièrement les populations vulnérables. Pour Andry Rajoelina, il s’agit avant tout de protéger l’innocence et la vie de chaque enfant malgache.

(source: laverite.mg)

Madagascar veut imposer la castration des violeurs d’enfants

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Jessica Lolonirina Nivoseheno, du mouvement «Women Break the Silence», estime qu’il existe une «culture du viol» dans l’île (ici une photo de Antananarive). ArtushFoto / stock.adobe.com

Une mesure jugée «cruelle, inhumaine et dégradante» par Amnesty International. Madagascar a voté un texte de loi cette semaine pour imposer des peines de castration chirurgicale ou chimique aux violeurs de mineurs condamnés.

Le texte a été adopté début février par l’Assemblée nationale, puis mercredi par le Sénat, et doit encore être validé par la Haute cour constitutionnelle (HCC), avant que le président Andry Rajoelina ne le promulgue.

Selon l’amendement consulté par l’AFP, une peine de castration chirurgicale est prévue «à l’encontre des auteurs de viol commis sur un enfant de moins de dix ans». Mais aussi la castration «chimique ou chirurgicale» contre les violeurs d’enfants âgés entre dix et 13 ans. Et chimique pour les violeurs de mineurs entre 13 et 18 ans.

«Un traitement cruel, inhumain et dégradant»

Amnesty International a appelé Antananarivo à «abroger» ce texte, affirmant que la castration chimique ou chirurgicale «constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant» et «ne résoudra pas» la question des viols d’enfants.

Cette mesure n’est par ailleurs, toujours selon l’ONG, «pas compatible avec les dispositions constitutionnelles malgaches contre la torture et les mauvais traitements, ainsi qu’avec les normes régionales et internationales relatives aux droits humains».

Madagascar, grande île de l’océan Indien, «est un pays souverain qui a parfaitement le droit de modifier ses lois» dans l’intérêt général, a défendu la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, auprès de l’AFP vendredi. «Face à la recrudescence du viol, il a fallu agir» pour «freiner» le phénomène, a-t-elle ajouté, précisant que l’an dernier 600 cas de viols de mineurs avaient été recensés.

«Avant, la peine minimum était de cinq ans» de prison. «On a rajouté une peine complémentaire de castration», qui sera prononcée par le juge en complément, a-t-elle précisé.

Une «culture du viol» dans l’île

Jessica Lolonirina Nivoseheno, du mouvement «Women Break the Silence», estime qu’il existe une «culture du viol» dans l’île, où beaucoup de cas «se règlent en famille et à l’amiable», et que les mesures de castration pourraient se montrer «dissuasives».

Nciko wa Nciko, conseiller pour Madagascar chez Amnesty, regrette en revanche que ce texte, qui pose un «problème éthique», ne soit «pas axé sur les victimes».

«La castration cause un préjudice grave et irréversible. Et on peut avoir des cas où un individu est reconnu coupable et la justice revient sur le verdict et l»innocente », fait-il encore valoir auprès de l’AFP.

(source: lefigaro.fr)